Le phénomène n’était jusqu’ici très récurent que dans la zone sahélienne du continent. Mais, depuis quelques temps, il s’est généralisé. Et, à ce jour, il ne fait plus bon être français sur le sol africain.
À ce jour, pas moins de 15 français sont détenus en otage sur le continent africain ; particulièrement au Niger, en Somalie, au Nigéria, au Mali, et depuis quelques heures à Madagascar.
En effet, ce lundi 15 Avril 2013, un Français, directeur général d’une importante entreprise a été enlevé par « erreur » à Madagascar. Il était 19 heures 30 minutes (heure locale) ce lundi, lorsque François Raphaël 39 ans, marié et père de trois enfants, a été enlevé dans un quartier nord d’Antanarivo au bord de son véhicule, alors qu’il retournait à son domicile. Cependant, juste quelques heures après le rapt, les ravisseurs ont contacté son épouse, lui ont présenté des excuses, affirmant qu’ils se sont trompés de cible ; précisant au passage qu’ils cherchaient plutôt le PDG du groupe. Lequel PDG serait actuellement aux Etats Unis. Toutefois, ceux-ci exigeront une rançon de 240 000 euros, qui est toujours en attente de payement.
Cet autre enlèvement de français sur le continent africain qui intervient juste quelque mois après celui opéré tout récemment au nord du Cameroun vient remettre au goût du jour une préoccupation assez stressante : pourquoi cet « appétit » pour les français ?
Sans être un spécialiste des questions sécuritaires, il convient de remarquer que ces français pris en otage sur le continent africain ne payent ainsi que le prix fort de la très désastreuse politique « néocoloniale » qu’a toujours pratiquée leur pays en Afrique. Car, malgré les différents changements de régimes intervenus en France, ce pays n’a jamais cessez de considéré le continent africain comme l’un de ses départements d’outre mer.
Aussi, les otages français sont devenus pour les ravisseurs un « diamant » incomparable. Car, à chaque prise d’otage, plutôt que de prendre un peu de calme comme le fait certains pays, la France se précipite sur le terrain, et envenime ainsi la situation. L’on se souvient qu’elle est allée jusqu’à dépêcher sur place au Cameroun en Février dernier des gendarmes, censés récupérer ses compatriotes aux mains de Boko Haram. Mais, jusqu’à ce jour, aucune de leurs traces n’a été repérée. Toutes choses qui nous autorisent à traiter la politique française en matière de gestion d’enlèvements et de prise d’otages de naïve et même de maladroite…
Hélas, si l’on en croit le vieil adage : On ne prête qu’aux riches !
La recherche de justice dépend terriblement de la loi des plus forts. La vie d’un citoyen français est plus chère par rapport à celle des autres humains et tous les autres pauvres doivent l’accepter comme vérité générale.