Primaires PS le second débat sur i-télé,

une autre dimension.

Support Wikipedia Ceux qui ont regardé ce débat doivent être satisfaits. Il fut de bonne tenue, bien que beaucoup s’attendaient à des empoignades vigoureuses, mais chacun a pu présenter ses idées, démocratiquement et beaucoup de partis devraient en prendre exemple. Le parti socialiste a ouvert une voie, et s’il ne gagne pas la présidentielle il aura au moins apporté un plus à notre pays. Les autres partis plus dirigistes se sont montrés incapables de faire cette avancée démocratique nationale. Ce débat dont la finalité est la désignation du socialiste pour représenter son parti, puis ensuite toute la gauche, nous a montré le talent des «primairistes», leur connaissance de la situation de notre pays, qu’ils ont confirmée. Ce qui comptera sera celui qui sera désigné par les votants le 16 septembre dans un second tour, et non pas par les sondages actuels qui ne connaissent pas l’électorat, ce qui est forcément faux. Malgré cette lourde incertitude, il se dégage un fort enjouement pour François Hollande que j’ai trouvé bien fade, profitant de sa position de favori pour surfer sur les propositions des autres. En fait, il ne sait engager que sur des positions générales ce qui ne permet pas de connaître précisément sa politique. Ses adversaires ont été plus précis ce qui est plus honnête, mais le choix sera celui des Français. Il préfère synthétiser comme chef, qu’il n’est pas encore, alors que nous avons besoin d’un président fort qui redresse le pays et non pas d’un consensuel comme il l’a été en tant que secrétaire général du PS pendant 10 ans. Il n’est donc pas mon choix contrairement à celui des médias, remplacer DSK par François Hollande, un tout peu plus à gauche, n’est pas la bonne solution actuellement.

Nous avons assisté au numéro de Manuel Valls qui ne voit que la dette et rien d’autre, et la TVA sociale afin de réduire le coût du travail. C’est le programme de la droite actuelle qui n’apporte rien pour relancer la croissance. L’augmentation de la TVA sociale ne conduit qu’à une baisse des cotisations par une affectation de la TVA sur la valeur ajoutée au financement de la protection sociale. Le but est de réduire le coût du travail par une baisse des cotisations sociales payées par les employeurs et les salariés afin d’augmenter la compétitivité des entreprises. En fait la TVA sociale transfert sur la consommation la baisse des coûts de production, c’est donc une augmentation des prix pénalisants les consommateurs en réduisant les prestations sociales qui sont déjà devenues peau chagrin. On pouvait observer que les autres participants ont été bien gentils de ne pas relever fortement ses propos sur la réduction de la dette, lui laissant le monopole de la rigueur. Alors que tous l’ont dans leur programme. J’ai trouvé son attitude désobligeante à leur égard n’ayant aucune considération pour eux comme s’ils ne connaissaient pas les difficultés de l’endettement actuel. Seul Arnaud Montebourg a fait sentir que c’était un débat de gauche, pas de droite. Martine Aubry condamnant comme les autres cette TVA sociale qui grève le pouvoir d’achat des classes les plus fragiles. Pour eux, il y a d’autres solutions que cette TVA sociale puisqu’ils envisagent une refonte de la fiscalité intégrant tous les revenus mêmes les patrimoniaux ce qui n’est pas le cas actuellement. Si l’on regarde les positions des autres «primairistes», Arnaud Montebourg est le plus à gauche et proche du Front de gauche, ses idées sont révolutionnaires et clairvoyant, et bien qu’il soit le plus éloquent, elles ont peu de chance d’être suivies. Restent deux femmes Martine Aubry et Ségolène Royal. Martine est une sociale démocrate comme son père mais reste sur le programme du PS qui, il faut bien le remarquer, a besoin d’un lifting pour s’adapter aux conditions actuelles. C’est une femme qui fera ce qu’elle dit ayant eu des responsabilités à haut niveau, elle sait donc de quoi elle parle. Pour Ségolène Royal, c’est la même chose, proche des gens, elle dirige sa région d’une main de maître, on peut donc lui faire confiance. Elle veut apporter des solutions à chaque problème d’une façon non dogmatique, c’est pour cela, par exemple, qu’elle est à l’origine des camps militaires pour les jeunes délinquants, ce qui avait été vilipendé par la droite et la gauche en 2007. Sur les sans papiers elle a montré une position plus catégorique et plus ferme que ces adversaires, mettant en jeu l’exploitation de ces ouvriers sur la réduction des salaires portant ainsi atteinte aux ouvriers Français. Mais toutes les deux se valent et peuvent porter une espérance pour le pays.

Elle n’est plus dans la course si l’on en croit les sondages, elle serait même derrière Arnaud Montebourg qui serait placé troisième en regard de son programme qui bouscule en faisant peur par son audace, qui malgré cela, se trouve bien placé. Mais, il ne faut pas en tirer des conclusions, un article du Monde.fr, les invités surprise de la primaire, nous montre que tout n’est pas encore joué. Selon l’article 1/3 voire la moitié des électeurs qui voteront à la primaire ne sont pas des socialistes. Des écolos, des communistes, même des électeurs de droite voteraient à cette primaire. De toute évidence ceux qui ont marqué l’opinion sont, à gauche Arnaud et à droite Valls. Ségolène et Martine les deux plus expérimentées sont les moins citées.

Les licenciements boursiers sont des licenciements collectifs suivit d’une augmentation du cours de l’action de l’entreprise. Le terme boursier se rapporte au fait que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il n’est pas certain que ce raisonnement soit applicable à toutes les entreprises, il faut donc faire attention. Parfois les licenciements coutent plus cher que le bénéfice que peut en tirer l’entreprise, sa gestion étant la cause principale. Il existe déjà une loi «l’amendement Michelin» qui est une loi de modernisation sociale. Elle vise à imposer le passage aux 35 heures avant de pouvoir procéder à des licenciements. Dans le projet de Madame Royal de lutte contre ces licenciements dus à des fermetures d’usine, ceux-ci doivent être combattus par l’adoption d’une loi. Elle n’accepte pas devant l’accélération des délocalisations, que les salariés soient laissés sur le carreau. Son argumentation n’est pas d’accepter la locution «on a tout essayé». «Il y a des autorisations de licenciement pour les licenciements économiques, il y a des autorisations de licenciement pour les mutations technologiques, eh bien demain avec moi, il y aura des autorisations indispensables, pour empêcher les licenciements boursiers», a-t-elle poursuivi. Il faut bien comprendre que l’effet sur le cours de bourse de ces licenciements est quelque chose de détestable, puisqu’ils reviennent à accroître la valeur boursière de l’entreprise qui à licencié, c’est donc très immoral. En d’autres termes c’est licencier pour faire des profits !

Les premières mesures qu’ils prendraient s’ils devenaient président de la république,

3Ségolène Royal remettre de l’ordre dans la maison à tous les étages, mais surtout au sommet. Ma première décision sera la réforme bancaire. Je ferais en sorte que le ministre des finances propose les bases de la réformer par plus de la justice fiscale. Je rétablirais l’année de formation des enseignants et les bases pour la rentrée 2012. Le départ à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé dur et depuis longtemps. Justice et efficacité seront les boussoles de mon action.

3Martine Aubry, l’exemple vient d’en haut, je commencerais par réduire de 30% le traitement du président de la république et des ministres. Je demanderais au gouvernement de mettre en place le plan anti-crise que tout le monde attend, réduire les déficits publics, en annulant les 10 milliards de la fiscalité injuste et inefficace et en relançant la croissance par l’investissement et pour l’emploi des jeunes. La réponse n’est pas seulement nationale et le 07 mai j’irais voir Madame Merkel pour lui dire qu’il faut changer profondément l’Europe pour une Europe qui innove, qui met la finance au pied et qui fait travailler pour l’économie, une Europe qui lance de grands investissements, mais aussi une Europe qui protège c’est à dire qui taxe les pays qui viennent, (sous entendant mettre à mal notre économie). Pour les femmes ma première loi imposera l’égalité salariale des hommes et des femmes dans l’entreprise.

François Hollande l’état dans lequel nous allons trouver le pays en mai 2012, il y a d’abord des déficits considérables, il y a les impatiences que je peux comprendre et les urgences que j’entends dans tous les domaines, santé, emploi, alors il faudra aller à l’essentiel, et je peux comprendre les impatiences. Le pays connaitra en 2012 une dette publique incroyable. D’abord il faut rétablir la confiance dans l’avenir, le grand engagement pour le pays c’est celui de la jeunesse, faire en sorte que la génération qui arrive vive mieux que la notre aujourd’hui, ce n’est pas le cas. La première mesure sera autour du contrat de génération que j’ai proposé, il permettra dans l’entreprise que les jeunes et les séniors aient leur place alors qu’aujourd’hui ils sont tous deux frappés par un taux de chômage élevé. Il faudra bien sur engager un grand plan pour l’éducation. Mais rétablir la confiance c’est aussi la rétablir pour la justice, niches fiscales, niches sociales, c’est pourquoi le parlement, c’est lui qui décide, aura à faire la grande réforme fiscale que nous avons proposée.

Arnaud Montebourg, si vous m’élisez président de la république, la première décision consistera à faire en deux ans la mise sous tutelle des banques. Cette loi permettra de garantir vos économies et d’interdire aux banques de spéculer. C’est de faire payer surtout aux banques le prix de la crise. Comment allons-nous faire, premièrement l’État entrera d’autorité dans le conseil d’administration avec droit de veto et à revenir à leur mission première, le financement des particuliers et des entreprises. Ensuite comme aux États-Unis, les banques seront coupées en deux, celles qui détiennent les dépôts et celles qui font des affaires en interdisant à celles-ci de jouer avec votre argent. L’argent caché dans les paradis fiscaux sera rapatrié, l’évasion fiscale sera punie sévèrement et pénalement. La mise sous tutelle des banques ne coutera pas un euro supplémentaire au contribuable. Sans ces mesures rien ne sera possible pour le redressement de la France.

3Jean-Michel Baylet, la situation est grave, la crise est au rendez-vous, Deux mesures prioritaires, relancer l’Europe, rassembler la France. Ma première démarche dès mon élection sera de rencontrer les chefs de gouvernement des 17 pays de la zone Euro pour leur faire part de la volonté de la France de doter l’Europe d’une zone économique. Comme nous sommes la seule zone économique au monde, il faudra un gouvernement économique commun. Aujourd’hui nous avons une monnaie commune et nous sommes la seule puissance économique à ne pas avoir une gouvernance économique commune. Cela ne peut pas fonctionner alors que nous avons des États qui creusent leurs déficits. Ce n’est pas au niveau national que nous surmonterons la crise c’est au niveau Européen. Il faut un pilote dans l’avion et c’est au niveau Européen que les grandes décisions doivent être prises.La seconde étape dès le mois de juillet sera de redresser la France autour d’un plan de redressement que je propose pour assainir les finances. Il faudra que la majorité propose au parlement un plan de redressement et y associer les partenaires sociaux.

3Manuel Valls, je ne crois pas aux effets d’annonce, ma première décision sera de nommer un vrai premier ministre qui gouverne respectant l’autorité de l’État et le respect du parlement et de la justice. J’interdirais de suite l’ingérence de l’exécutif dans les affaires judiciaires. Je sauvegarderais le rôle du juge d’instruction aujourd’hui menacé. Respecter les institutions c’est d’abord respecter les Français. La première préoccupation du débat de ce soir est bien entendu l’emploi. La première tâche sera le redressement des comptes publics. Il y aura un ministère de la production industrielle pour soutenir la compétitivité de notre pays notamment les PME et les PMI et préserver l’emploi. Voila mes deux priorités, la république restaurée, le combat pour la productivité, c’est à dire l’emploi.

D’une façon générale les «primairistes» ont critiqué le bilan de Nicolas Sarkozy. Tous ont marqué que l’insécurité est partout, la violence est partout et que la politique de Sarkozy a échoué. Manuel Valls de signifier, il faut constater que les violences sur les personnes ont augmenté massivement, et toutes les enquêtes de victimologie le disent, un Français sur cinq se sent en insécurité. «Les violences contre les personnes sont en effet reparties à la hausse depuis 2008, et 20,5 % des Français déclarent, qu’il leur arrive, au moins rarement, de se sentir en insécurité», selon le rapport de 2010 de l’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale. En 2008, le chiffre était de 18,1 %. Leur souhait est de revenir à la police de proximité et l’embauche de 10.000 policiers et gendarmes qui seraient réorganisés pour les zones prioritaires en étant déchargés des tâches indues, administratives, gardes statiques, transfèrement de détenus, etc… Un réponse pénale dès le premier méfait.

Le débat fut de plus de deux heures et bien des choses ont été dites. Il est délicat de désigner un vainqueur tant les positions sont proches. Le vainqueur pour chacun sera celui pour lequel il a le plus d’affinités, puisque les programmes se valent. Il y a bien sur des divergences entre Manuel Valls et les autres mais aussi entre Jean-Michel Baylet qui ne voit que par un gouvernement économique Européen alors que les autres seraient pour des mesures protectionnistes directes entre la France et les produits à bas coûts de valeur ajoutée des pays émergents. Cette position rejoint celle du Front de gauche, voir même celle du front national. C’est un changement politique fort et l’on ne voit pas comment dans l’Europe telle qu’elle est cela puisse se faire ?

Pour les sans papiers tous sont contre et défendent la régularisation au cas par cas mais avec des nuances. Hollande, Aubry, Baylet, Montebourg seraient ouverts à des considérations familiales de travail et aux années de présence. Valls et Royal ont eu une position plus radicale, Royal ayant même choqué les autres par ses propos sur l’exploitation des sans papiers par les entreprises au détriment des salariés Français. Pour Valls les reconduites à la frontière seraient maintenues.

Le prochain article sera, le conservatisme du Sénat est vaincu.