leur différence.


Il faut se rendre à l’évidence, il y a trois groupes de «primairistes» socialistes, ceux qui sont en tête des sondages Hollande et Martine, ceux qui sont distancés Ségolène et Montebourg, et ceux qui sont largués Valls, Baylet (radical socialiste).

Les voici tous,

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Document Wikipédia, les six candidats officiels aux primaires citoyennes, De gauche à droite et de haut en bas Aubry, Baylet, Hollande, Montebourg, Royal, Valls .

La différence «sondagique» reflète-t-elle leur différence de valeur, cela dépend de l’intérêt que l’on attache à la personne beaucoup plus qu’à son programme, bien que des différences soient notables, surtout entre les deux premiers et les autres, en d’autres termes, les cotes ne seraient-elle pas «basée sur un électorat orienté», c’est à dire celui que les médias poussent en interrogeant une catégorie de Français, alors que ces primaires s’adressent à tous ?

 

Hollande et Martine en tant qu’ancien et nouveau secrétaire du PS, bénéficient d’un large soutien parmi les poids lourds du parti surtout Martine avec ses 600 supporters socialistes, voir L‘université d’été du PS une OPA Aubryste, alors que pour les autres les soutiens sont ridicules. Pour information, voici le recensement des soutiens publié par le site Wikipédia ici.

Allez à la page candidats et cliquez sur dérouler. Martine Aubry dépasse en soutiens largement tous les autres candidats, probablement prêt de 600, et il faut remarquer qu’elle dispose de personnalités «hors politique», faut voir, comme Stéphane Hessel, BHL, Laure Adler, Sandrine Bonnaire, Philippe Solers, Jean-Pierre Azéma, Daniel Cohen, Michel Wieviorka, et beaucoup d’autres ayant fait, dans une tribune Martine Aubry et les chercheurs, appel aux intellectuels. François Hollande arrive en second, et comme personnalités politiques c’est beaucoup moins prestigieux. Puis ensuite Jean-Michel Baylet qui n’a pas de personnalités politiques mentionnées. Les autres sont très en dessous, Royal 29 soutiens avec pour personnalités «hors politiques» Pierre Bergé, Cali, Hélène Cixous, Françoise Degois, Marc Ferro, Ariane Mnouchkine, Edgar Morin. Montebourg 12 soutiens avec pour personnalités «hors politiques» Roland Castro, Sihem Habchi, Sihem Souid, Emmanuel Todd, Valls 6 soutiens et pour personnalités «hors politique» seul Pierre Tambourin, cela marque sa tendance plus droitière que celle des autres.

Parenthèse, je note que celui qui se croit tout permis, Pierre Arditti Strauss-kahnien gauche de droite convaincu, en donnant des conseils à la gauche ne figure sur aucun soutien, mais peut être vas-t-il le faire ?

Il est curieux, bien que Martine ait une potentialité supérieure à Hollande en termes de soutiens, qu’elle soit derrière lui dans les sondages, mais il est logique que tout deux soient en tête. Cela montre aussi qu’Hollande, plus au centre politique que Martine, rassemble plus. Ce qui ne va pas c’est pour Jean-Michel Baylet qui ne reçoit pas de ses soutiens ce qu’il pourrait attendre étant peu comptabilisé dans les sondages, c’est la grande victime. Il n’est pas socialiste mais radical socialiste, peu en lumière ce qui peut l’expliquer. Cela laisserait supposer qu’en fait, «ne répondent aux sondages principalement que les sympathisants socialistes», et peu les autres. Cela confirmerait ce que les candidats à la primaire prétendaient que la chasse aux soutiens d’élus ne sert à rien, mais tous ne ménagent pas leurs efforts pour en engranger le maximum.

De ce fait, on est en droit de penser que les «primairistes» Hollande et Martine qui se trouvent bien placés ne sont pas dans le contexte de la primaire privilégiant bien plus le parti que l’ensemble des Français bien qu’ils s’adressent à tous, Hollande plus que Martine qui semble ne pas décoller. Ils pourraient donc être hors course.

Le dernier sondage donne à François Hollande 44 % d’intention de votes des sympathisants de gauche au premier tour, en hausse de deux points par rapport à juillet, et 48 % de celle des sympathisants PS, +3 points. En revanche les électeurs potentiels, ceux certains d’aller voter, reculent de 4 points à 42 %. Aubry chute de 4 points parmi les sympathisants de gauche avec 30 % d’attention de votes, comme chez les sympathisants socialistes à 31 %, -4 points, et perd un point chez les électeurs potentiels, 29 %. Ségolène Royal aurait 13 % des voix des sympathisants de gauche et 14 % chez celles de sympathisants PS, en revanche elle fait un bond de 7 points chez les électeurs potentiels, sit 21 %. Arnaud Montebourg avec 8 % d’intention de votes, gagne un point chez les sympathisants de gauche, autant que ceux du PS, et reste inchangé parmi les électeurs potentiels. Manuel Valls gagne un point chez les sympathisants socialistes, 4 %, est inchangé chez les sympathisants de gauche 3 %, et en cède un 1 % chez les électeurs potentiels.

On voit que pour Hollande et Aubry leur succès ne serait lié qu’à l’importance de cette primaire dans l’opinion. Si elle emporte un large consensus leur calcul pourrait être mauvais. L’exemple de Ségolène Royal est caractéristique. Par contre, il serait bon dans le cas d’une faible participation puisque les sympathisants socialistes seraient majoritaires, l’avant dernier sondage donne 71 % de socialistes y ayant répondu, voir L’université d’été du PS une OPA Aubryste. Mais, dans ce cas, pour les socialistes ce serait mauvais n’ayant pas mobilisé assez de Français. En d’autres termes, les sondages actuels paraissent refléter plus la tendance du parti que celle qui serait obtenue par un large soutien des Français. Cela montrerait aussi qu’ils ne sont pas encore dans ce type de consultation, préférant la désignation du candidat par le parti !

Pour Ségolène, Arnaud, Manuel, de même que Jean-Michel, c’est l’ensemble des Français qu’ils privilégient, n’ayant pas le large soutien de leur parti. Donc deux cibles sont présentes, le parti et l’autre l’ensemble des Français qui est l’objectif de la primaire !

S’il semble que Arnaud, Manuel, Jean-Michel très en dessous des trois autres n’aient aucune chance, par contre Ségolène n’abdique pas. Les sondages défavorables lui font redoubler d’ardeur, et pourrait causer la surprise passant devant Aubry, voir L’université d’été du PS une OPA Aubryste.

Après cinq déplacements en cinq jours elle a assuré sur Europe 1 lors d’une interview de Thierry Guerrier qu’elle espère être désignée par les Français ne tenant aucun compte d’un sondage ou elle faisait 13 %, 18 %, lors de l’avant dernier sondage, maintenant 21 % encore loin derrière Hollande 42 % et Aubry 29 %. Elle joue son va tout sur tous les fronts, estimant avoir l’expérience de ce genre d’exercice, les vacances pour elle n’existent pas, s’installant rue de Soférino, au poste qu’elle rêvait.

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Je mène une campagne de terrain et de proximité depuis quatre ans dit-elle, je vais à la rencontre de la France qui travaille et qui ne part pas en vacances. «Je serais la présidente des solutions celles qui va protéger les Français contre les turbulences». Pour elle les sondages ne sont que du vent, elle les balaye tous. Dans un quartier populaire de Carcassonne, Aude, une quinzaine d’habitants sont venus égrener leurs problèmes devant elle. Employés précaires, vieux chibanis, les indigènes de la république, travailleurs sociaux… lui parlent de chômage, de racisme ou d’insécurité. «Je sais que vous êtes capables de vous prendre en main. Je ne suis pas dans un discours plaintif, je suis dans un discours de mobilisation», leur dit-elle. Un volontarisme qu’elle fait sien.

Ségolène Royal, en campagne pour la primaire socialiste, à la rencontre des militants Audois du PS, à Carcassonne, document JDD. (Maxppp)

Et sans prétention, elle estime être la plus expérimentée pour battre Sarkozy. «Je vais prouver que je suis la plus forte et la plus expérimentée pour battre Nicolas Sarkozy, pour rassembler largement de l’extrême gauche aux centristes humanistes et surtout pour agir vraiment». Pour que les indignés et les résignés apportent le meilleur d’eux-mêmes au pays, en reprenant confiance.

Arnaud Montebourg moins médiatisé, mais non moins volontaire a présenté à sa fête de la rose à Frangy-en-Bresse son fief électoral le contenu de la première loi qu’il ferait adopter s’il était élu président de la République en 2012, une «loi de sécurisation de l’économie». «S’il m’est donné d’être Président de la République, la première des lois que je demanderai au Parlement d’adopter en urgence sera une grande loi de sécurisation de l’économie qui réduira la dépendance à l’égard de la finance, réduira la dette et reprendra le contrôle du système financier», a-t-il déclaré. Chantre de la démondialisation, il veut s’adresser à «la France des perdants de la démondialisation», leur assurant que son programme est complet et réaliste. Son programme est une vraie attaque contre les banques, parmi ses mesures figurent «la fermeture des filiales des établissements financiers situés dans les paradis fiscaux», l’instauration d’un «salaire maximum, fixé par la loi, pour les traders, courtiers et dirigeants des institutions financières», le «démantèlement des agences de notation», ou encore la «création d’une taxe sur les transactions financières de 0,1%». «L’effacement d’une partie du surendettement des particuliers» qui sont «victimes des abus du système bancaire» proposant des crédits à la consommation à des taux d’emprunt élevés, ou la «prohibition» de la spéculation, en sont d’autres.

Un vrai programme de gauche, qui ne se rappelle pas celui de 1981 ou François Mitterrand dû, deux années plus tard, dévaluer le franc. En outre, comment agir pour faire appliquer la fermeture des filiales des établissements financiers situés dans les paradis fiscaux ? De plus, le salaire des traders fixé par la loi n’empêche pas de donner des primes qui ne sont pas des salaires. Quand à l’effacement d’une partie de la dette des particuliers, c’est la prime d’encouragement à ceux qui ont abusés. Par contre, sécuriser l’économie pour qu’elle puisse être «réduite» de la dépendance de la finance, ce qui serait souhaitable, implique tout d’abord que notre dette soit redevenue dans le cadre du traité de Maastricht, c’est à dire à 60 % du PIB.

Arnaud Montebourg des idées et des rêves.

{dailymotion}xiises{/dailymotion}

 

Je veux lancer un appel aux Français qui m’écoutent, «je vous demande un mandat pour les 9 et 16 octobre, dates de la primaire, pour me permette de concrétiser, réaliser, instaurer ces mesures de démondialisation financière. Elles seront utiles pour construire ensemble la nouvelle France et le futur nouveau monde». Il a par ailleurs dénoncé que la «fameuse règle d’or» il ne la votera pas. «C’est la victoire des marchés là où il faudrait au contraire les faire plier», «c’est la semelle de plomb qui constitutionnalise l’austérité».

Le prochain article sera L’université d’été du Front de gauche, (PCF, parti de gauche, et gauche unitaire),