Les sept candidats retenus à la primaire du parti socialiste : Jean-Luc Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Manuel Valls. Comme pour la primaire de la droite, il ne figure qu’une femme, à savoir Sylvia PINEL.

Date du premier tour : 22 janvier 2017.

Date du deuxième tout : 29 janvier 2017.

— Pour voter, il faut soit être Français inscrit sur les listes électorales, soit avoir 18 ans avant l’élection présidentielle de 2017, soit —- pour les mineurs ou les étrangers — être adhérents aux partis ou organisations de jeunesse des partis organisateurs.

— 8000 bureaux de vote seront déployés sur toute la France et seront ouverts de 9h à 19h.

— Les électeurs devront s’acquitter de 1€ par tour et signer une charte.

On le sait, l’absence de François Hollande mesure déjà les inquiétudes d’une gauche éclatée, brouillée, affaiblie et tentée par des règlements de comptes internes, et est surtout un aveu d’échec cinglant de la politique qui a été conduite. Une gauche dont le quinquennat a été passable pour les plus indulgents, catastrophique pour les plus intraitables.

Manuel Valls, ex-premier ministre, résume à lui seul la gauche actuelle ; une gauche extrêmement désunie — il est l’un des principaux artisans de cette dislocation —, aux innombrables paradoxes, sans véritable tronc commun en matière de programme (à l’inverse d’une droite beaucoup plus homogène), et terriblement en manque de confiance, de volonté, d’inspiration politique, et pleine de contradictions incompréhensibles. En effet, après avoir usé à plusieurs reprises de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, Manuel Valls propose désormais la limitation (pour ne pas dire suppression) de ce fameux article. Comprenne qui veut et suit qui peut. Où est la logique politique dans tout cela ?

Il semble probable que le premier tour se jouera entre MM Peillon et Valls ; Hamon et Montdebourg restant tout de même de redoutables outsiders. Cependant, comme à droite avec le TSS (tout sauf Sarko), on risque d’assister à un TSV (tout sauf Valls). Ce dernier ayant fortement choqué par ses attaques contre les Roms, ses attaques contre le Président (qui ont tourné au chantage politique), ses passages en force à l’aide du 49-3, et également par sa ferme position sur la déchéance de nationalité que François Hollande, lui-même, déclare regretter. Manuel Valls est celui qui aura le plus contribué à affaiblir François Hollande et à morceler la gauche, allant jusqu’à parler de deux gauches irréconciliables. Tout cela laisse, évidemment, des traces.