Au cours des différentes interventions du chef de l’Etat, nous pouvons remarquer que l’augmentation du SMIC n’est absolument pas au programme parmi les propositions faites en réponse à la crise. Cette prise de position est justifiée par de nombreux éléments dont nous pouvons en expliquer certains assez simplement.
 

Rigidité des prix

 

                Tout d’abord il faut bien comprendre le rôle de l’Etat dans la fixation d’un salaire minimum. En effet l’Etat, par le SMIC, doit garantir aux salariés un pouvoir d’achat convenable. Lorsque nous sommes amenés à signer un contrat de travail nous ne connaissons pas, par avance, l’inflation qui risque d’amputer notre pouvoir d’achat. De ce fait, comment savoir si le salaire proposé dans le contrat permettra un pouvoir d’achat suffisant ? Le but du SMIC est justement de garantir ce pouvoir d’achat minimum c’est un peu comme si l’Etat nous disait« Vous pouvez signer ce contrat de travail avec ce salaire car je vous garantie qu’il correspond à un pouvoir d’achat suffisant et je me porte garant de son maintien en cas de hausse des prix ». L’Etat a donc le pouvoir de fixer le salaire minimum pour assurer une sécurité aux salariés.

 

 

Dans le cas de la crise

 

                Aujourd’hui le chef de l’état se refuse d’augmenter le SMIC (ou en d’autre termes d’augmenter les bas salaires) car c’est une politique qui serait assimilée à une relance de l’économie par la consommation celle là même à laquelle il s’oppose officiellement.

                Par hypothèse, si les bas salaires augmentaient, les personnes concernées consommeraient quasiment entièrement l’augmentation qu’elles ont perçu. Mais à l’heure actuelle avec une économie mondiale qui se porte mal, les SMICares risquent surtout soit d’épargner cette augmentation de salaire par craintes de l’avenir, soit d’orienter leur consommation vers des produits importés. Dans les deux cas on voit bien que cela n’aiderait en rien l’économie nationale française.

 

 

D’une manière générale

 

                Hors contexte de crise le chef de l’Etat s’est toujours opposé à une augmentation du SMIC. Cette optique de pensée s’explique entre autre par le fait qu’il ne veut pas pénaliser les petites entreprises par un coût du travail trop important, mais aussi pour ne pas perturber l’échelle des salaires.

                En effet, si l’on place le SMIC en bas de l’échelle et que l’on augmente la place qu’il prend alors soit on tasse tout le reste de l’échelle, soit il faut revoir toutes les autres tranches de salaires et donc augmenter le coût du travail à tous les niveaux de rémunération. Prenons un schéma (les données sont fictives) pour visualiser tout cela :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par contre s’ils venaient à augmenter alors c’est la troisième tranche qui se tasse et ainsi de suite.

En conclusion soit on augmente le nombre de SMICares, soit on augmente tous les salaires et donc le coût du travail.


Info-facile 

Si le SMIC augmente alors la deuxième tranche de salaires se tasse si les salaires de cette deuxième tranche eux ne bougent pas.

                La taille des cases correspond, de manière fictive, à la proportion de gens touchant les salaires indiqués.

 

De 4000 euros à plus

De 2000 euros à 4000

Du SMIC euros à 2000

 

 

SMIC

 

 

De 4000 euros à plus

De 2000 euros à 4000

Du SMIC euros à 2000

 

 

SMIC