Pourquoi la grève ?

De nombreuses personnes subissent actuellement les grèves RATP et SNCF notamment. Il est intéressant de faire un petit point sur les différents régimes spéciaux défendus actuellement.

En France, plus de1.5 millions de personnes bénéficieraient d'un régime spécial de retraite; cela comprend 500 000 actifs et plus d'un million de retraités.

Sont principalement concernées, les grandes entreprises publiques. De nombreux régimes spéciaux ont été crées après la seconde guerre mondiale pour compenser la pénibilité ou la dangerosité de certains métiers.

Le régime spécial de la SNCF comprend 178 000 actifs et 190 000 retraités.

L'âge moyen de départ à la retraite est de 54 ans. Le cheminot peut partir à la retraite dès 50 ans, et doit avoir cotisé 25 ans. Le calcul de sa pension se fait sur les 6 derniers mois.

150 000 actifs et autant de retraités bénéficient du régime spécifique de EDF-GDF. Ils sont à la retraite à 55 ou 60 ans. La durée de cotisation est de 37.5 ans. Le calcul de la pension est basée sur le dernier mois de salaire.

44000 agents et 28000 retraités bénéficient du régime de la RATP. Les conducteurs peuvent partir à la retraite dès 50 ans en ayant cumulé 25 ans de service. La pension se calcule sur les 6 derniers mois de salaire.


On peut aussi parler des clercs de notaires, des marins, des parlementaires et du personnel technique de la comédie française.

15 réflexions sur « Pourquoi la grève ? »

  1. @ marjo
    Petites précisions utiles:
    Les régimes spéciaux ont aussi été mis en place pour attirer des candidats à la continuité du service public…

    – Les cheminots, les électriciens et gaziers, les traminots de la RATP travaillent effectivement de manière continue. Songez-y, quand vous empruntez un train de nuit , un dimanche, le jour de Noël, quand vous tournez l’interrupteur en pleine nuit. Cela ne va pas de soi, il y a toujours des agents quelque part qui assurent les services vitaux de la nation. Les services d’astreinte ou décalé justifiait probablement ces « avantages ».
    Si ces métiers de privilégiés sont si merveilleux, les contraintes réelles qui s’y rattachent rebutent les candidats à l’embauche. Cherchez l’erreur!

    – Les cheminots partent bien à partir de 55 ans , seuls les « roulants » ( 5% des effectifs) quittent leur emploi à 50 ans.

    – Les cheminots cotisent 37,5 années avant de bénéficier de leurs droits. Le chiffre de 25 ans que vous rapportez correspond au minimum de présence dans l’entreprise avant de prétendre à une pension: ainsi un salarié entré à 30 ans à la sncf devra cotiser 25 ans, donc jusqu’à 55 ans, pour prétendre partir en retraite. Ses cotisations antérieures versées au régime général assureront alors le complément de retraite à partir de…60 ans.

    Voila, voila, méfions nous de l’imprécision de certaines sources d’information…

    Quant à l’opportunité de manifester son mécontentement par la grève, je ne crois pas me tromper en affirmant que cette éventualité est prévue par la loi…

  2. Cher Phildu,

    Il me semble toutefois que d’autres métiers cumulent des inconvénients tout aussi marquants…

    Ceux qui font les trois huit en usine, à la chaine, par exemple, dans le bruit, et dans l’effort constant. J’en parle d’autant plus volontiers que plus jeune je l’ai fait.

    Il existe sûrement d’autres métiers qui réclament un grand investissement, avec peu de récompense au final, notamment pour la retraite.

    Je pense que nous devons tous être solidaire tout simplement, je souhaite travailler un peu plus, si cela est utile pour les générations que nous précédons ou que nous suivons.

    Il s’agit pour les cheminots que de les mettre au même régime que le public, qui est déjà plus avantageux que celui du privé… Ce n’est pas si méchant je pense…

    Je ferais un papier (electronique bien sûr) sur ce sujet, notamment sur les députés et leurs « salaires » dans peu de temps, un vrai scandale!

    Il est plus que normal que nous fassions attention à nos « vieux »! Nous ne les respectons pas assez je trouve!

    Bien cordialement

    Blaise

  3. @ phildu
    Le Président Sarkozy avait pourtant prévenu : s’il était élu, il s’occuperait de la réforme des régimes spéciaux de retraite ! Malgré cet avertissement, en fait une promesse électorale (entrain d’être tenue), près de 53 % des Français(es) ont voté pour lui en leur âme et conscience.
    Il suffit que certains respectent la démocratie qui s’est dégagée des urnes.

    Notre propos n’est pas de soutenir ou de ne pas soutenir les revendications des traminots de la RATP et des cheminots de la SNCF…
    Il est de dire qu’il appartient aux syndicats d’inventer d’autres moyens de faire grève, à savoir, ne plus entraver la liberté des gens dans leurs déplacements en paralysant trains, rer, bus, metros, trams…
    Il est aussi de dire aux syndicats qu’ils devraient défendre les laissés pour compte de notre pays (les Rmistes, les pauvres, les mal logés…) au lieu de s’arquebouter sur leurs revendications catégorielles !
    C’est ce que j’écrirai dans une lettre ouverte que je leur prépare !

  4. @Dominique Dutilloy
    Sarkozy est arrivé au pouvoir avec 53% des suffrages exprimés , ce qui ne veux en aucun cas dire 53% des français! Je vous laisse apprécier la nuance…
    Cependant, il semble de bon ton de décréter que près de la moitié de l’électorat devrait alors subir sans broncher une politique qu’elle n’a pas choisie et devrait attendre « son tour » à l’horizon 2012 pour exprimer ses divergences…
    Mr. Dutilloy, la démocratie ne s’est jamais arrêtée après un scrutin présidentiel, sauf en république bananière !
    Les syndicats font partie du processus démocratique et à ce titre participe « au débat » avec les armes qu’on veut bien leur laisser.
    Vous opérez un glissement astucieux en attribuant le rôle de défense des érémistes, des mals logés et des pauvres aux syndicats. Bravo la pirouette! N’est-ce pas plutôt aux responsables politiques élus à prendre ces problèmes sociétaux à bras le corps???
    Les syndicats oeuvrent au sein de l’entreprise pour défendre les intérêts catégoriels, c’est leur raison d’être, que cela plaise ou non, c’est leur mission reçue lors des scrutins professionnels.
    Tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne le recours systématique au blocage! Mais je n’attribue pas la responsabilité de cet état de fait aux seuls syndicats.
    Ce qui nous différencie de nos voisins européens en la matière n’est pas un prétendu nombre de jours de grève supérieur chez nous ( nous nous situons en quatrième position ) mais les proportions que prennent les conflits pour cause d’absence de dialogue social en amont.
    Ailleurs, on n’attend pas que les trains s’arrêtent de rouler pour inviter les syndicats autour de la table…on les traite d’égal à égal dans la discussion, on ne cherche pas à les discréditer ou à faire des démonstrations dogmatiques sur leur dos…
    D’ailleurs c’est parce qu’on cherche en France à affaiblir la représentation syndicale que ceux-ci se radicalisent.
    Demain, on peut ouvrir les paris, on nous dira qu’il est vraiment temps de limiter le droit de grève car les « salauds de manifestants » pénalisent la croissance de 0,1%.

  5. @blaise
    Le vrai scandale n’est pas que les agents des entreprises de service publique bénéficient de certains avantages, mais plutôt que comme le dit Blaise, dans les métiers « pénibles » du privé il n’y ait pas un patron qui daigne rémunérer l’effort à sa juste valeur ou en tous cas compenser dignement la peine de certains.

    Oui pour l’équité, donc l’alignement de tous les régimes, mais pas n’importe comment, et sans mépris revanchard en direction des populations visées.On sent bien la valeur hautement symbolique de cette réforme et quel verrou elle tente de faire sauter!
    Ensuite, bien expliquer que cet alignement ne bouchera pas le gouffre abyssal dans lequel se trouvent les comptes publiques. Il est probable que ramener à terme les pensionnés des régimes spéciaux dans le giron du régime général aggravera plus encore la situation et qu’on nous demande très bientôt un gros effort supplémentaire…

  6. Bonjour Phildu, petite précision: il ne s’agit pas dans cette réforme de mettre tout le monde au même régime, mais de mettre les cheminots au même régime que le public, qui est déjà plus avantageux que le régime privée…

    Il me semble tout de même paradoxal que les salariés qui payent pour tout le monde, aussi bien pour les universités que pour les cheminots, à travers les subventions et les tickets de train, soient à ce point malmenés, et ne bénéficis pas des mêmes droits que les autres….

  7. @Blaise
    Personne ne prétend le contraire, mais les cheminots et gaziers sont aussi des « salariés », ils participent aussi à l’effort national par leurs impots, ils ne volent à personne le salaire qui leur est versé pour leurs compétences, et le dépensent dans le circuit économique comme vous et moi. Ne les présentez pas comme des parasites fossoyeurs des deniers publiques. C’est un non sens absolu, sinon une mauvaise foi crasse!
    Ne soyons pas naifs, vous savez que les libéraux ont dans leurs cartons un projet de désengagement de l’état (euphémisme pour une privatisation qui cache son nom) de la SNCF. Pour que la mariée soit plus belle, il faut la dépouiller des guenilles statutaires, syndicales et j’en passe. Cette première réforme en annonce une autre que vous souhaitez taire.
    Quel serait justement le prix du ticket de train sans une forme de solidarité nationale?
    Quel est le coût réel de l’énergie pour les entreprise qui ont quitté le giron EDF séduites par les sirènes Poweo de libre concurrence?
    Idem pour les communautés de communes qui ont opté pour Suez et consort pour la gestion de l’eau.

  8. @ Phildu

    « Quel est le coût réel de l’énergie pour les entreprise qui ont quitté le giron EDF séduites par les sirènes Poweo de libre concurrence?  »

    Ils y gagnent 10% en gros, mais cela a peut-être évolué depuis. je le sais pour avoir travaillé pour une de ces entreprises nouvelles. Si ces entreprises décident de revenir à EDF, EDF est contraint de les reprendre.

    Je ne dis pas que les cheminots sont des parasites inutile, loin de là. Oui, ils participent à la consommation dans le pays, mais ils bloquent aujourd’hui mes personnes grâce quxquelles ils vivent, et ils ne vivent pas si mal.

    Il me semble que l’Etat devrait garantir une continuité dans le service public, et peut-être même interdire ce genre de grèves au nom de la liberté des usagers.

    Ce que je dis ici vaut aussi pour la poste, il est inadmissible que des postes ferment dans des petits villages.

    Personnellement je suis pour une réforme en profondeur des retraites, avec des retraites à la carte pour chacun, que chacun puisse partir à l’âge qu’il veut, en tenant compte des avantages que cela lui procurera… proportionnels…

    Mais en principe je ne suis pas contre le fait de partir un plus tard, car je désapprouve cette manie que nous avons de tout faire peser sur les générations suivantes, c’est affaire de solidarité…

    Bien qu’entre nous, si je pouvais arrêter tout de suite sans peser sur personne, je le ferais bien, je ne suis pas un fou du travail non plus 😉

  9. Pourquoi un cheminot vivrait-il « pas si mal » selon vous? Ca gagne des millions, un cheminot???
    Est-ce que cela vit mieux qu’un architecte? Qu’un infirmier? Qu’un plombier? Qu’un opérateur en système d’usinage? Qu’un journaliste?
    Qu’un grutier? Qu’un boucher?
    Je ne le pense pas et je crois même que ce genre d’assertion n’est pas fondé. Ou est l’étude sur laquelle vous vous appuyez pour le dire?
    Pourquoi ne pas le dire de tous les fonctionnaires?
    Abattez votre jeu, Blaise.
    Dites nous que vous êtes opposé au droit de grève et que ça vous irrite de voir ces catégories vous narguer avec leurs banderoles au moindre conflit.

  10. @ Phildu19
    Mon propos n’est pas de juger les revendications formulées par les traminots de la RATP ou les cheminots de la SNCF… Pour moi, il n’y a aucune tentative de faire la pirouette.

    Cependant, ce qui m’horripile, c’est que ce soient toujours les mêmes personnes qui font payer à d’autres (qui ne sont pas concernés par ces problèmes catégoriels) les dicktats du Gouvernement.

    J’aimerais bien que les syndicats se battent en faveur de l’augmentation des minima sociaux, de l’interdiction de tous licenciements boursiers…

    Certes, une revendication est justifiée : tout dépend de quel côté on se place.
    Donc, le Gouvernement est coupable du fait de son entêtement à vouloir imposer une réforme sans préalables…
    Mais, ce n’est pas une raison pour prendre des milliers de travailleurs, de chômeurs en recherche d’emploi, des vieillards, des enfants, des femmes, des hommes… en otage !

  11. Sacré Phildu!

    Non, je ne vois juste pas pourquoi les fonctionnaires bénéficient de plus d’avantages que les autres catégories de la population.

    Par ailleurs il me semble que vous mélangez tut. Parmi les grévistes, on ne trouva pas que des cheminots, comme dans d’autres catégories de métiers.

    On dit « cheminots » pour simplifier, mais ce n’est qu’un raccourci.

    Non, je suis POUR le droit de grève, bien entendu! Mais j’estime que la grève des transports est inadmissible, et que c’est un droit que de pouvoir se déplacer, que par ailleurs l’Etat n’est pas une « entreprise » comme une autre.

  12. Les singes capucins font eux aussi la grève!
    Que fait un singe capucin s’il finit par remarquer qu’il est moins bien rétribué que son voisin pour un même travail ? Il cesse toute collaboration et entame une grève sur le tas, indique une étude faite sous la houlette du célèbre primatologue Frans de Waal (PNAS, 13 novembre 2007). Elle démontre que les capucins ont une «aversion pour l’iniquité» et sont sensibles à la récompense qu’ils reçoivent non seulement par rapport à l’effort fourni mais aussi par rapport aux autres. Dans le test, ils finissent par se mettre en colère lorsqu’en échange d’un jeton, ils ne reçoivent qu’une tranche de concombre au lieu d’un grain de raisin comme leur voisin. Ils vont même jusqu’à jeter en l’air le jeton et la nourriture, qu’ils auraient acceptés sans élément de comparaison.

    En 2003, Sarah Brosnan et Frans de Waal, de l’Université Emory à Atlanta (États-Unis), avaient déjà annoncé cette aversion chez les capucins mais on pouvait encore l’attribuer à leur frustration de ne pas obtenir pour le même effort des raisins restés à portée de leur vue, ou à une forme de revendication pour cette récompense plus prisée qu’ils ont pu avoir l’occasion de consommer par le passé. Bref, à quoi bon travailler pour des concombres quand on peut avoir du raisin ?

    «Nous avons pu rejeter cet argument, précise Frans de Waal, parce que lorsque les deux singes recevaient tous deux un morceau de ce légume alors que nous leur montrions du raisin à l’extérieur de l’enclos ils réagissaient encore de la même manière que dans les tests équitables. Ce qui signifie que leur réaction négative à l’iniquité n’est pas tant due à la présence ou à l’attente d’une meilleure récompense qu’au fait que l’autre fait une meilleure affaire.» L’aversion à l’iniquité était aussi proportionnelle au travail fourni : les singes s’attendaient aussi à gagner plus en travaillant plus, et réagissaient d’autant plus que leur propre récompense leur paraissait dérisoire.

    Rétribution collective

    D’où vient chez les singes capucins une telle sensibilité à un traitement qui leur paraît inégal ? Dans son passionnant ouvrage Le Singe en nous paru l’an passé, Frans de Waal explique que les capucins, vivant dans les forêts d’Amérique centrale et du Sud doivent s’entraider pour pouvoir chasser de grosses proies comme les écureuils géants. La question de la rétribution collective devient alors cruciale pour pouvoir compter sur les autres lors d’une prochaine chasse. «Nous pensons que le sens d’une récompense proportionnée à l’effort fourni peut se développer dans un contexte de coopération, explique de Waal. Les capucins sont parmi les singes les plus intelligents, Ils ont peut-être une sensibilité innée à ce qu’ils reçoivent en fonction de ce qu’ils font, puis leur sens de l’équité se développe en comparant avec les autres.» Chez les chimpanzés, de Waal et Brosnan ont montré en 2004 une même aversion pour l’iniquité, mais elle se révèle moins violente lorsque le bénéficiaire est un familier du singe testé, marque encore hypothétique d’une sympathie absente chez tous les autres singes.

    Cette émergence du sens de l’équité dans une société où la coopération est de mise montre que des considérations sociales peuvent intervenir dans les choix économiques des individus, l’émotion dictant alors des réactions qui seraient jugées irrationnelles chez un individu isolé. Cette recherche rejoint ainsi les travaux de Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie en 2002, sur l’importance que peut prendre la psychologie et les émotions dans les décisions économiques. Chez tous les singes cependant, l’aversion pour l’iniquité de traitement disparaît s’ils n’en sont que les spectateurs. Les chercheurs ont constaté que les chimpanzés comme les capucins paraissent plutôt se réjouir d’une situation inéquitable s’ils en sont les bénéficiaires. Ce n’est que chez certains êtres humains qu’apparaît finalement l’aversion au fait de bénéficier indûment de privilèges au regard de leurs congénères, qu’ils soient proches ou totalement étrangers.

  13. @Blaise
    Bien entendu, il est choquant que des milliers de travailleurs soient pénalisés par ces mouvements sociaux.
    Je crois que Dominique Dutilloy a un peu compris mon propos…même si le mot « otage », qui sert la propagande anti grèviste, est définitivement excessif. Demandons aux otages des FARC ce qu’ils pensent du sort des usagers des transports en France…
    Alors oui c’est révoltant de faire le constat d’enfants, de femmes, de vieillards ( que font-ils sur les quais de gare qui ne peut être remis à plus tard?) ou de simples quidams bloqués des heures durant.
    Mais je le répète, pourquoi le gouvernement qui pouvait s’attendre à cette réaction à laissé le conflit s’installer alors qu’en répondant favorablement dès le départ aux syndicats qui demandaient la tenue de négociations tripartites, il s’assurait un automne socialement moins agité?
    La réponse est simple: cela à servi les intérêts des tenants d’une limitation du droit de grève en même temps que la dévalorisation de l’image des agents de l’état avant les purges programmées, qui ne feront plus jaillir aucune larmes!
    C’est très habile, c’est efficace, mais c’est tellement peu subtil qu’il faut le reconnaitre.
    Certains députés et responsables de droite ne s’en cachent pas en déclarant que la stratégie actuelle de Sarkozy sera payante pour faire admettre les sacrifices à venir… que l’affaiblissement de l’influence des syndicats est une aubaine qui facilitera les réformes futures (les régressions?).

  14. N$ ne va pas s’exiler en Hongrie ! :BUDAPEST (Reuters) – Au terme d’une journée de grèves, des milliers de manifestants anti-gouvernementaux se sont rassemblés mercredi devant le parlement hongrois, à Budapest, pour protester contre les réformes économiques du Premier ministre Ferenc Gyurcsany.Les grévistes ont bloqué des routes, arrêté des trains et deux lignes de bus, fermé l’aéroport de la capitale et certaines écoles.
    Ces grèves, dont celle de six heures du puissant syndicat des cheminots, et les manifestations étaient soutenues par la Fidesz, principale formation de l’opposition, dont le dirigeant, Viktor Orban a estimé, récemment, que la coalition au pouvoir risquait d’être obligée de quitter le pouvoir dans les six à neuf mois.
    Les employés des chemins de fer protestaient contre la fermeture de petites lignes de campagne au sein de la compagnie nationale des chemins de fer MAV, qui perd des centaines de millions de dollars par an. D’autres syndicats, moins puissants, avaient appelé à la grève pour faire obstacle à des réformes des services de santé et des retraites.

Les commentaires sont fermés.