Les corbeaux sont les souffre-douleurs des hommes. Ils l’ont toujours été.
Dans le passé, ils évoquaient la misère, ils portaient malheur.
Aujourd’hui, ils sont traqués, leurs nids massacrés, les branches de leurs arbres coupées.
Le corbeau est un oiseau intelligent, que nous l’aimions ou non.
Je trouve même qu’il est plus intelligent que beaucoup d’entre nous.
Il y a eu une plainte déposée contre eux, il y a quelque mois.
Motif ?

Ils faisaient trop de bruit, ce qui dérangeait les habitants de la place des Salins!

L’humain a t-il perdu tout bon sens, tout respect pour en arriver à ce point de non retour ?
Probablement.
Il est si facile d’incriminer des oiseaux plutôt que de se remettre en question.
Mais la facilité est un prétexte pour se gérer n’importe comment dans la société.
En voici un exemple que je tiens à dénoncer parce qu’il va à l’encontre de tout respect et qu’il est la preuve que l’humain, dans l’échelle de l’évolution, est redescendu bien bas.

Vertigineuse dégringolade.

J’habite dans une résidence aux appartements minuscules (normal, plus on entasse les gens, plus ça rapporte). Mais le problème ne vient pas de là parce que, même si les appartements étaient spacieux, il y aurait toujours autant de bruit.
quelques soirs par semaine et ceci jusqu’à minuit, 1 heure, des jeunes hurlent sur leur balcon. Qu’ils fassent la fête ne me dérange pas. Sauf quand ils m’empêchent de dormir. Parfois, de ma fenêtre, je leur demande de la mettre en sourdine.
Apparemment, je suis la seule à le faire…
J’en suis pantoise.
Ceux-là même qui n’ont pas le courage de se plaindre du bruit s’en prennent aux corbeaux!
Et ne me faîtes pas croire que les hurlements des voisins ne les incommodent pas.
J’en arrive autant à détester ceux qui n’ont pas de tripes que ceux qui n’en ont rien à fiche de la promiscuité!
Beau mixage que ce manque de franchise, de courage d’un côté, et de l’autre , d’absentéisme total du respect de la vie des autres.
Allez y comprendre quelque chose.
Parfois, j’aimerais être sur une île déserte parce que vraiment, l’être humain n’a plus beaucoup de valeur à mes yeux.
Pauvres corbeaux : dommage que les bipèdes ne vous observent pas. Ils comprendraient (peut-être) que votre société, gérée par des lois et par une hiérarchie, est bien fichue.

La nôtre n’est gérée que par celle du "moi d’abord et le diable pour tous".