Le livre d’un père orphelin

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« Mon fils Ferdinand s’est tué sur le périphérique à 3h19 du matin le vendredi 13 octobre 2006. Il avait eu vingt ans la semaine précédente. Le 5. Il ne conduisait pas mais le conducteur avait bu. Ils se sont embarqués dans le mauvais sens du périphérique. Il faut dire qu’il n’y avait pas de panneau « sens interdit » dans la bretelle de sortie, qu’ils ont prise pour une bretelle d’entrée.

 

Le lendemain de son enterrement, où il y avait eu une succession de célébrations très belles, un ami m’a dit que grâce à cette journée, Ferdinand avait vécu quelques années de plus. Cette réflexion m’a beaucoup troublé. J’ai alors décidé à mon tour de faire vivre mon fils en écrivant au jour le jour tout ce qu’il me restait de lui. C’est un ouvrage écrit comme ça, comme ça venait… Un ouvrage fait, je crois, de douleur et d’amour. » Patrick Chesnais (résumé du livre « Il est où Ferdinand », éditions Michel Lafon.

 

Patrick Chesnais, comédien français de toute discrétion, de talent et de renom, car avec une filmographie riche de plus de cinquante films et 30 ans de carrière, vient témoigner de la douloureuse disparition de son fils, Ferdinand, décédé le 13 octobre 2006, à 20 ans, dans un accident de voiture sur le périphérique parisien.
C’est ce qu’il a exprimé ce dimanche, dans l’émission hebdomadaire de TFI, sept à huit, où nous avons eu le témoignage très émouvant d’un père qui parle de la douleur de perdre un enfant, son fils de vingt ans.

Il évoque avec amour les souvenirs de son fils jeune fils, sa joie de vivre, son avenir prometteur, cette tragédie, et ce, toute en retenue, toute en discrétion, traits inhérents que nous connaissons à cet acteur.
Le jeune homme était le passager d’une voiture conduite par un autre comédien de la pièce Soleil noir, dans laquelle il jouait.
Le conducteur avait pris le périphérique dans le sens inverse, avec 1.68g d’alcool dans le sang. A peine cent mètres plus loin, leur Golf a été percutée violemment par une autre voiture, qui roulait dans le bon sens.

Les deux conducteurs s’en sont sortis vivants, Ferdinand Chesnais, lui, est mort sur le coup.
Le jeune homme a été inhumé le 23 octobre 2006 au cimetière Montparnasse, après un service funéraire à l’église Saint-Roch.

Une mort stupide…un peu…trop d’alcool…et la perte du sens des réalités…la jeunesse insouciante, une mort « injuste », ce jeune homme ne conduisait pas, et pourtant c’est lui qui est parti…
Mis à part cette parenthèse, je ne ferai guère d’autres commentaires « standing » sur les dangers et l’alcool…je laisse la conscience à chacun de l’évidence de ne pas conduire en état d’ébriété.
Il est juste ici question de parler d’un père qui tente de « refaire vivre son fils», de partager avec vous une émotion, je compte par ailleurs lire le livre de Patrick Chesnais très bientôt, je n’ai comme info concernant cet ouvrage que le résumé notifié ci-dessous et son témoignage dans le magasine hebdomadaire précédemment cité.

Mais cela a suffit à me donner l’envie d’écrire cet article.
La perte d’un enfant dit-on « est la pire chose qui puisse arriver à un parent ».
Chacun sans doute,  face à ce drame,  essaie de faire face du mieux qu’il peut.
Ce père, lui, essaie semble-t-il, à travers son livre de faire vivre son fils "un petit plus.
Lors de l’interview dans l’émission «sept à huit » , le journaliste demande à Patrick Chesnais si son fils a  a vécu "tout ça ou que ça".A cette question (utile ?), le père orphelin répond dans un premier temps « il a bien vécu, car il a vécu de très belles choses» ,et, dans un deuxième temps « non bien sûr, il n’a vécu que ça…».

Ferdinand Chesnais a joué dans deux films au cinéma, à savoir, Travaux, un film de Brigitte Rouen, au côté de Carole Bouquet, dans le rôle de Martin, et, Charmant garçon, au côté de Patrick Chesnais, réalisateur du film, dans lequel il interprétait le rôle du fils d’Octave.
Vous pourrez voir Ferdinand  dans la bande-annonce du film "travaux" , et l'apercevoir dans le film "Charmant garçon ".

6 réflexions sur « Le livre d’un père orphelin »

  1. [b]A la lecture de cet émouvant article, je pense que tout chauffard, qui, au volant de son véhicule, et, sous l’emprise d’un taux d’alcoolémie trop fort, devrait se voir condamné à aller travailler dans un centre hospitalier, dans un centre de rééducation fonctionnelle, destinés à tous les accidentés de la route…
    De plus, on devrait lui supprimer, à vie, le permis de conduire, sans possibilité de passer un quelconque examen de permis de conduire, ce, à vie également…

    Perdre un enfant, c’est dur pour un père, pour une mère… J’en sais quelque chose : le mari de ma mère a perdu sa fille morte d’un cancer… Il ne s’en est jamais remis… Il est mort à son tour en se culpabilisant sur la mort de sa fille[/b]

  2. Bonjour
    Négresse Verte.

    Excellent article et très émouvant.

    Ce qui est arrivé à ce très bon acteur, arrive malheureusement à de nombreuses personnes. La chose la plus dure qu’il puisse arriver à quelqu’un, c’est de perdre un enfant.
    On ne s’en remet jamais, on ne devrait jamais voir ses enfants mourir.

    Je suis triste pour toutes ces personnes qui ont perdu un enfant dans ces conditions, alors que la vie souriait à ces jeunes, l’alcool les a tué.

    Je vote « Super ».
    Amicalement. Andréa.

  3. Bonjour Dominique,

    Oui on peut mourir de chagrin et c’est terrible…perdre un enfant doit être d’une douleur insoutenable.
    Comment continuer à vivre après cela, alors que nos enfants sont censés être la continuité de nous même: la vie.
    Merci pour votre témoignage.
    Concernant les chauffards sous l’emprise d’alcool, je pense pour ma part qu’il faudrait « prévenir avant avant de guérir », faire encore plus de campagnes d’informations, (et nous-même parents, nous devons en parler comme d’autre chose),notamment pour les jeunes qui ne se rendent pas compte, je pense, de la gravité de la chose, et du danger, aussi bien pour eux que pour les autres…

    Bien cordialement

  4. Bonjour Andréa,

    Je suis tout à fait d’accord avec vous; de plus ce qui me rend particulièrement dnas le cas de cet acteur, c’est qu’il semble avoir perdu goût à la vie, il a le regard si vide…comme s’il s’était quelque part éteind le jour où il a perdu son fils de 20 ans.
    Je suis comme vous triste pour toutes les personnes qui ont perdu un enfant à cause de l’alcool, et aussi pour tout les parents qui ont perdu un enfant, quelqu’en soit les circonstances.
    Merci pour votre commentaire et votre vote.

    Bien amicalement

  5. merci
    merci à patrick CHESNAY pour ce livre plein de vie il m’a aidé pour survivre au décés de mon frére et de mon pére 13 mois plus tard
    au biensur rien à voir avec un dingue alcoolique au volant mais ce livre m’a donné envie d’ecrire aussi pour essayer de continuer mon chemin
    je travaillais à la phie de st remy les chevreuse et j’ai eu l’occasion de servir monsieur CHESNAY et sa compgne josiane des gen ssimples et sympats
    courage à toute cette famille endeuillée le temps n’efface rien mais soulage la douleur
    par contre je hais cette phrase il faut faire son deuil on ne fait jamais le deuil d’un enfant ,d’un frére ni meme d’un parent
    merci encore pour ce livre
    christine

  6. Bonjour, je viens d’apprendre sans le vouloir que j’ai assisté a un accident similaire un matin vers 3hoo a peu près en 2007 sur le peripherique parisien, a la bretelle A13 porte d’auteuil(perip exterieur), une golf 3 de couleur sombre etait sur le toit retournée avec des jeunes a bord, c etait l’horreur, j me demande si c pas le fils de mr Patrick Chesnais, en tous cas c ‘etait hallucinant c matin, voilà, dsl pour c commentaire je laisse un tel 06 50 51 84 09

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