Pourparlers Maroc-Polisario sur fond de menace d’un recours aux armes

NEW YORK (AFP) – Le Maroc et le Front Polisario reprennent lundi près de New York leurs négociations directes sous l’égide de l’ONU sur l’avenir du Sahara occidental, sur fond de menace des indépendantistes de reprendre les armes. La porte-parole de l’ONU, Michèle Montas, a confirmé vendredi qu’une troisième série de négociations se tiendrait à huis clos à Manhasset, dans la banlieue de New York, de lundi à mercredi, pour tenter de résoudre un conflit vieux de 32 ans.

Deux premières sessions de négociations entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario s’étaient tenues en juin et en août, également à Manhasset, sans permettre d’avancée vers une solution de compromis. Comme lors de ces deux sessions, Peter Van Walsum, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, jouera le rôle de médiateur dans les discussions.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé par le Maroc en 1975. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a combattu pour l’indépendance du territoire jusqu’à la conclusion d’un cessez-le-feu en 1991. Aujourd’hui, le Polisario réclame l’organisation d’un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux électeurs sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine. Le Maroc s’en tient à sa proposition d’une autonomie sous souveraineté marocaine, qu’il qualifie de seule voie possible vers une « paix des braves ».

En décembre, le Polisario a brandi la menace d’une reprise de la guerre contre le Maroc si les négociations échouaient, tout en appelant l’ONU, Madrid et Paris à obliger Rabat à accepter un référendum d’autodétermination. Le mouvement indépendantiste a menacé de reprendre les armes à l’issue de son 12e congrès, à Tifariti, en « territoire libéré« , que Rabat considère comme une zone « tampon » après le cessez-le-feu en vigueur depuis 1991.

« Nous espérons que cette fois le Maroc va coopérer à la pleine mise en oeuvre » des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental et « s’engagera dans des négociations substantielles« , a déclaré vendredi à l’AFP le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Bujari. Il a affirmé que le Maroc devait accepter de discuter non seulement de sa proposition de large autonomie pour le territoire, mais aussi de celle du Polisario d’un référendum dont les options proposées incluraient l’indépendance. « Notre peuple a été frustré » dans son aspiration à l’indépendance, a-t-il dit. « Nous croyons la paix possible (…) mais un nouvel échec du processus (de négociations) aurait des conséquences négatives pour toute la région« , a-t-il ajouté. « Cela pourrait nous pousser sur la voie d’une reprise des hostilités et le Maroc en porterait la responsabilité« , a averti M. Bujari.

En octobre, le Conseil de sécurité avait appelé les deux parties à reprendre leurs discussions « sans conditions« . Il avait adopté à l’unanimité une résolution demandant aux parties d' »engager des négociations substantielles (…) sans conditions et de bonne foi (…) dans le but de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. »

Par Par Hervé COUTURIER – AFP – Lundi 7 janvier, 08h05

NEW YORK (AFP) – Le Maroc et le Front Polisario reprennent lundi près de New York leurs négociations directes sous l’égide de l’ONU sur l’avenir du Sahara occidental, sur fond de menace des indépendantistes de reprendre les armes. La porte-parole de l’ONU, Michèle Montas, a confirmé vendredi qu’une troisième série de négociations se tiendrait à huis clos à Manhasset, dans la banlieue de New York, de lundi à mercredi, pour tenter de résoudre un conflit vieux de 32 ans.

Deux premières sessions de négociations entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario s’étaient tenues en juin et en août, également à Manhasset, sans permettre d’avancée vers une solution de compromis. Comme lors de ces deux sessions, Peter Van Walsum, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, jouera le rôle de médiateur dans les discussions.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé par le Maroc en 1975. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a combattu pour l’indépendance du territoire jusqu’à la conclusion d’un cessez-le-feu en 1991. Aujourd’hui, le Polisario réclame l’organisation d’un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux électeurs sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine. Le Maroc s’en tient à sa proposition d’une autonomie sous souveraineté marocaine, qu’il qualifie de seule voie possible vers une « paix des braves ».

En décembre, le Polisario a brandi la menace d’une reprise de la guerre contre le Maroc si les négociations échouaient, tout en appelant l’ONU, Madrid et Paris à obliger Rabat à accepter un référendum d’autodétermination. Le mouvement indépendantiste a menacé de reprendre les armes à l’issue de son 12e congrès, à Tifariti, en « territoire libéré« , que Rabat considère comme une zone « tampon » après le cessez-le-feu en vigueur depuis 1991.

« Nous espérons que cette fois le Maroc va coopérer à la pleine mise en oeuvre » des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental et « s’engagera dans des négociations substantielles« , a déclaré vendredi à l’AFP le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Bujari. Il a affirmé que le Maroc devait accepter de discuter non seulement de sa proposition de large autonomie pour le territoire, mais aussi de celle du Polisario d’un référendum dont les options proposées incluraient l’indépendance. « Notre peuple a été frustré » dans son aspiration à l’indépendance, a-t-il dit. « Nous croyons la paix possible (…) mais un nouvel échec du processus (de négociations) aurait des conséquences négatives pour toute la région« , a-t-il ajouté. « Cela pourrait nous pousser sur la voie d’une reprise des hostilités et le Maroc en porterait la responsabilité« , a averti M. Bujari.

En octobre, le Conseil de sécurité avait appelé les deux parties à reprendre leurs discussions « sans conditions« . Il avait adopté à l’unanimité une résolution demandant aux parties d' »engager des négociations substantielles (…) sans conditions et de bonne foi (…) dans le but de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. »

Par Par Hervé COUTURIER – AFP – Lundi 7 janvier, 08h05

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