Les élections européennes devraient être l'occasion de débattre du statut juridique de la bi-nationalité. Elle concerne de plus en plus de monde.
Il y a la bi-nationalité manifeste, mais également une forme implicite.
Il est évident que l'Europe organise la multi appartenance, qu'elle repose sur le mélange des genres jusqu'à les dissoudre, les confondre, pour donner naissance à un magma humain re- modelable à l'infini.
En terme de bi-nationalité, on pense évidemment aux citoyens originaires du Maghreb. Mais qui sait que la France compte pas moins de 3000 réservistes de Tsahal ? On peut également mentionner ces anglais retraités qui s'installent en France pour bénéficier des meilleurs services de la Sécurité Sociale…
Pour beaucoup de ceux qui profitent de la bi-nationalité dans notre pays, le second territoire est une forme de « maison secondaire » qui offre d'autres avantages que celui du pays principal.
J'écris « principal », car le pays d'origine peut tout aussi bien être le second pays.
De grands ensembles comme l'Europe ou l'Union Pour la Mediterranée soumettent les nationaux à diverses régressions au profit de citoyens plus avisés et fortunés decidés à tirer partie des ouvertures à projet économique. Car le projet politique n'existe générallement pas à l'origine de ces ensembles qui sont "dépersonnalisants" sous le beau prétexte de lier ou d'associer.
Mais la législation se présente, elle, toujours plus avantageuse pour les nomades au final.
Derrière cette bi-nationalité, se trouve ou non une intention.
Dans le cas des anglais, elle est claire.
Dans le cas des sympathisants à la cause Israëlienne, elle est idéologique.
Dans le cas du Maghreb est elle historique et liée à l'histoire même de notre empire colonial.
Dans le cas du "plombier polonais", elle est pragmatique.
La France tire profit à son tour, temporairement, de cette situation. Mais elle ne peut prétendre faire reposer tout son destin sur des bi-nationaux. A moins qu'elle généralise la bi-nationalité et renonce à un avenir propre.
Dans ce cas le pays ne représente plus qu'un "bien patrimonial".
Aucune identité ne se rattache plus au territoire que l'on traverse.
La question est : l'Europe, avec l'ouverture des frontières pour le motif économique et exclusif de créer un grand marché des hommes, biens et capitaux, ouvert au niveau financier à l'étranger aussi bien qu'à des locaux, a favorisé le déracinement, mis à mal la vertu d'appartenir à un pays ou un autre. La bi-nationalité, mais aussi le métissage, le multiculturalisme, servent-ils un monde où le nomadisme deviendra la règle, c'est-à-dire où l'attachement n'aura pas de sens ?
Les Irlandais, un temps réjouis de recevoir les fonds européens, se plaignent aujourd'hui de devoir accepter la présence d'une main d'oeuvre bon marchée qui a fait se réduire les salaires et les offres d'emplois aux détriments des locaux.
Une forme larvée de multi-appartenances a vu le jour dans l'esprit des gens qui n'est pas clairement instituée par l'Europe, comme carte d'identité par exemple, et ce au profit du monde du travail avant tout.
Clairement, l'Europe vise la disparition des identités nationales et favorise une entité métissée culturellement, biologiquement, spirituellement…etc…
Mais dans quel but ?
Entretenir une forme de confusion.
D'autres parts, sous prétexte que certains sujets ne pouvaient trouver que des réponses globales, on a imposé une forme de déloyauté à son propre pays.
Toutefois, la crise bancaire aidant, chacun s'est recroquevillé autour du « chez soi » qui constitue son seul point de contact identifié avec le monde. Preuve qu'en cas de problème, nul ne peut compter que sur son lopin de terre. On vient toujours de quelque part.
Il semble inévitable que notre époque sera marquée de plus en plus par le nomadisme : le travail est retiré en France pour être proposé en Roumanie où les avantages sociaux sont inexistants, en Inde où la culture et l'alimentation sont trop différentes…
Tout le monde ne profitera pas des avantages du nomadisme : les masses de pauvres iront de ville en ville chercher du travail comme au temps des emplois à la tâche…
Les riches eux, tireront amplement partie d'une situation où l'absence de législations locales permettra un écoulement sans frein des investissements et offrira à ceux qui en ont les moyens la liberté de se déplacer en falcon.
La bi-nationalité, choquante pour beaucoup de nos concitoyens, est le cheval de Troie d'un monde déraciné et déloyal, où l'individu n'est attaché qu'à son intérêt personnel et où le clone peut servir de frigo à organes le jour où un accident impose un remplacement.
Le souffle de la communauté n'inspire alors plus l'individu qui vise uniquement la satisfaction de ses propres appétits sans s'occuper de son coût ni de qui paie. L'Histoire n'a plus de sens, l'Histoire a une fin.
Cela va de pair avec la gouvernance mondiale qui veut s'assurer qu'aucune connivence ne puisse se constituer un jour pour l'affaiblir.
En somme, la bi-nationalité est une forme primitive des inégalités diverses à venir, instituée au profit de plus grands ensembles géographiques et politiques voulant affaiblir les entités nationales. Leur logique vise à multiplier les entraves à l'enracinement dans un monde où les identités virtuelles compteront davantage que les identités réelles : l'homme bionique, symbole du mariage de la chair et de l'électronique, reflète cette métamorphose de l'Humanité en une espèce transistorisée et « téléportable » soit par nécessité, soit par choix, une espèce d'insectes à la surface de Terre avec ses versions plus ou moins évoluées qui verra donc le jour en culture selon les besoins du moment.
Souvenirs souvenirs….
Ca ca me fait penser à mon prof d’histoire, « l’europe c’est bien mais vous verrez un jour on ne parlera plus de France, ni d’Allemagne, ni d’Espagne mais d’Europe…et dans un soucis de paraitre puissant on ne dira plus Europe mais Etats-Unis d’Europe « .
Aujourd’hui, un tournant est dépassé : la loi européenne interdit aux historiens de faire des recherches sur certains sujets !
L’Europe, la pensée unique ?
une jour, il n’y aura même plus de prof d’Histoire, car l’Histoire aura trouvé sa fin dans un monde sans attache réelle, juste des identités virtuelles désincarnées…
Voilà ce que l’on va transmettre à nos enfants qui devront combattre à notre place.
jmarc2006
« la loi européenne interdit aux historiens de faire des recherches sur certains sujets ! »
Vous pouvez préciser, SVP ? Je ne vois pas trop de quoi vous parlez…
[b][u]
L’Europe, c’était une belle idée…[/u][/b]
Je crois qu’il ne faut pas tirer sur l'[i][b]Europe[/b][/i]. C’était un truc génial. Mais c’est un progrès historique énorme que les politiques et les financiers ont détruit, en l’utilisant pour faire accepter aux gens des décisions inacceptables.
On ne peut que vouloir l’Europe, mais pas celle-là.
Pour en revenir au sujet, eh bien, bon article jmarc2006. Mais pouvez-vous détailler votre raisonnement sur les sympathisants d’Israël, selon vous, tirent un parti idéologique de la double nationalité ? Je ne vous suis pas bien…
En revanche, sur le reste, je suis d’accord. J’ajouterais juste une nuance sur le plombier polonais et le maçon portugais, et beaucoup de Maghrébins. Peut-on dire à un type que l’on a appelé dans les années 60 [b]parce qu’on en avait besoin[/b], qui travaille et vit ici depuis 40 ans et dont les enfants ont grandi ici : « tu n’as pas le droit d’être Français » ?
Il y a vraiment des gens qui ont une double nationalité, non pas par intérêt, mais par attachement à deux pays, à deux cultures, et par refus de faire un choix.
Mais je pense que vous en conviendrez comme moi…
bonjour @Poissonrouge.
La loi française, mais aussi désormais la loi européenne, interdit certains sujets de recherches aux historiens (par exemple sur le génocide des Arméniens, mais évidemment il y a d’autres cas que vous devinerez aisément)
L’europe actuelle est celle de la pensée unique.
il y a aussi désormais une loi européenne qui prévoit des condamnations pour toute parole ou écrit visant à qualifier Israël d’état raciste ou élitiste !
Ce n’est pas pour rien que j’ai écris l’article « 2012, Jerusalem capitale de l’Europe »
Le CRIF représente un Juif sur 6 en France.
C’est par conviction qu’on adhère à ce mouvement et à son orientation politique.
Les autres Juifs ne se sentent pas impliqués dans l’existence ou non de l’Etat d’Israël et ne sont pas représentés en majorité dans cette instance.
D’ailleurs, existe t’il réellement une communauté Juive ou Arabe comme on tend à nous le faire croire ? Les Savoyards constituent-ils une communauté eux-aussi ?
Il y a là une part de fantasme évident.
Ce n’est pas parcequ’un organe de représentations des auteurs savoyards existe que ceux-ci se comportent comme un seul homme derrière…
C’est le problème de la légitimité de la représentation…
Celle-ci est active dans le cas du CRIF car elle défend aussi un projet politique dont elle ne se cache pas.
Quel Juif a besoin d’un second passeport ?
Les Alsaciens ont du choisir entre la France et l’Allemagne…
Ces gens intelligents (les Juifs) et loyaux sont souvent parmi l’élite de leur pays…
Einstein avait ainsi refusé la présidence d’Israël en son temps.
Pour les honnêtes gens en provenance du Maghreb, leur présence en France relève non d’une volonté de leur part mais de l’Histoire de notre empire colonial et d’une politique d’immigration prônée par l’élite industrielle française en vu de les mettre en concurrence avec les autochtones et obtenir une baisse de fait des salaires impossible à obtenir par la loi.
D’où le mauvais traitement et la difficulté d’intégration, le racisme infusé d’en haut pour entretenir la compétition.
L’attachement des immigrants envers la France est relatif : si le Maghreb devenait subitement plus interessant économiquement et politiquement, les gens n’étant pas fous, ils auraient tôt fait de franchir la méditerranée.
C’est d’ailleurs ce qui va se passer avec l’Union Pour la Mediterranée une fois celle-ci réalisée.
La bi-nationalité offre un nomadisme sans contrepartie pour le national.
Le nomadisme est une exception qui va tendre à se générallisée et qui va mettre aussi bien en péril le Maghreb actuel que l’Europe historique.
Afin de lutter contre une disparition programmée des nations au sein d’une europe plus occupée à préparer son entrée dans la gouvernance mondiale que de la préservation des identités qui la composent (pour qui « roule » l’Europe ?), il conviendrait de statuer définitivement sur la double nationalité.
Non pour priver les gens de droits, mais au contraire pour mettre fin à ce dilemne entre citoyens et affirmer l’égalité de tous au sein de la République Une et Indivisible.
Cet article avait pour but de lancer le débat. Non d’apporter des solutions qui doivent être prises en commun.
Bla-bla-bla….la bi-nationalité une grosse arnaque..elle est seulement spéculative..Elle est l’anti intégration de référence. C’est une énorme fumisterie politico financière!!!
Arrêtons l’éternel « dans les années 60 on a eu besoin de ces gens là » Ces gens là respect..on leur doit de façon naturelle..mais ça fait plus de 50 ans..et cela nous oblige en rien à subir les rejetons qui nous cassent les C…et qui profitent que des gens avec ce genre d’argument les dédouanent pour bafouer toutes les lois de notre république!!!