Pour le FMI, 2012 est mal partie

Le Fonds monétaire international a revu, à la baisse, ses prévisions de croissance. Mondialement, ce sera 3,3 points, mais pour la zone euro, la récession se creuse avec une contraction de 0,5 %, la France et l’Allemagne en stagnation.

Alors que Standard & Poor’s a dégradé des banques françaises (d’autres, européennes, pourraient encore suivre), le FMI s’alarme.
Il y aurait « intensification du cercle vicieux » de la pression sur les dettes souveraines et les finances des établissements financiers en Europe. Donc contraction du crédit, donc de l’économie.

Bien évidemment, Baroin et Pécresse sont venus au secours du candidat Sarkozy.
Le FMI (donc Ch. Lagarde) se plante.

Le déficit budgétaire sera bien, selon Valérie Pécresse, de 3 % en 2013, alors que le FMI voit 4,8 % en 2012 et 4,4 % en 2013.

La croissance française ne sera, pour le FMI, que de 0,2 % en 2012. Avec ou sans Sarkozy, sans doute.

Toutefois, Christine Lagarde a fait souligner les efforts consentis par son ex-mentor dans l’affaire Tapie et tant d’autres.
Cela ne mange pas de pain.

Mais les chiffres des projections sont têtus, quoi que puisse en dire Bercy.

Alors que Le Monde considère que l’argumentaire de l’UMP, qui vient de claquer le coût de six millions de tracts pour faire valoir le bilan de Sarkozy, est truffé de données « souvent partiales, voire trompeuses », le FMI creuse encore l’écart. 

Sous Sarkozy, l’UMP vante la sortie de la pauvreté des 150 000 bénéficiaires du RSA. Ah, bon, ils ne sont plus pauvres, ils vont cantiner au Fouquet’s, brasserie populaire ? Il y a désormais 4,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté (+0,22), ce qu’oublie facilement l’UMP.

Le tract de l’UMP se garde bien surtout d’évoquer l’économie, les faillites, et les profits des très grandes entreprises, des détenteurs de capitaux, ou l’évolution des salaires. {mosimage} 

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

2 réflexions sur « Pour le FMI, 2012 est mal partie »

  1. [quote]Il y a désormais 4,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté (+0,22), ce qu’oublie facilement l’UMP.[/quote]

    [b]A mon avis ils sont bien plus que ça.
    entre les chômeurs reconnus, les petits retraités et dieu sait si la population vieillit, ceux et celles qui sont inscrits nulle part et sont SDF …on devrait plutôt approcher les 10 millions de personnes.
    D’après l’INSEE ils étaient déjà 13.9% de la population en 2009 (13% en 2008)avec moins de 954 euros par mois.
    Rappelons également que cette même année c’est 50% de la population qui vivait avec moins de 1590 euros par mois.
    A noter aussi que les 10% les plus aisés ont un revenu annuel de plus de 35840 euros annuel et ce toujours pour 2009.[/b]

  2. [b] »150000 personnes sauvées de la pauvreté grâce au revenu de solidarité active (RSA) »

    c’est la 1ère ligne! et bien il y en a qui ne manque pas d’air!
    C’est combien le RSA?

    Alors môssieurs les polichiens, pourquoi ne pas vous indexer au RSA? vus serez riches![/b]

Les commentaires sont fermés.