Des membres du forum américain 4chan ont déposé en masse des vidéos pornos sur Youtube.
Une attaque violente en règle. Un grand nombre de vidéos déposées par les membres du forum de discussion américain. Les vidéos étaient assorties de tags neutres et débutaient par une séquence de programmes pour jeunes avant de passer sur du contenu porno.
Le but de la manoeuvre révélée par 20 Minutes ? Protester contre la suppression de musique sur les vidéos par Youtube.
Le site de partage de vidéos n'a pas pu détecter les vidéos et a donc dû entreprendre un travail de modération qui a tout de même permis de nombreux visionnages de ces vidéos par des jeunes.
Aïe !
En vérité, l'éditeur du site communautaire est obligé désormais de modérer ses vidéos et de supprimer toute vidéo contrefaisante. Le système d'empreintes digitales numériques pour les contenus audio ou vidéo permet par ailleurs la détection de vidéos potentiellement contrefaisantes par rapport à une base légale disponible au système du site. Cela explique que certaines vidéos sont désormais dénuées de leur fonds musical.
Certes, mais cette pratique brutale de modération a conduit à l'anéantissement de pratiques de dépôt de contenus en ligne qui font bien sûr toute la saveur du site de partage de contenus dont l'intérêt principal du site tient à ces oeuvres qu'il met à disposition : clips notamment.
De même, Youtube ne doit pas pouvoir laisser du contenu porno accessible à des mineurs. Certes, des membres peuvent potentiellement flagguer les vidéos à contenu choquant pour imposer leur visionnage par les seuls membres du site.
Insuffisant bien sûr pour modérer et, encore plus, pour résister à une telle attaque.
Youtube a réussi à proposer un concept génial qui favorise le développement de l'internet. Mais la contrepartie est simple : le voilà tiraillé entre deux causes. D'un côté les ayants droits lui imposent de respecter le droit de la propriété intellectuelle et donc de modérer les contenus qu'il héberge. De l'autre, le succès du site repose sur la liberté de poster des images. Tout retour en arrière serait donc une atteinte à la liberté d'expression…