Une unité de la gauche antilibérale a été, après le non au referendum européen, tentée. On sait ce qu’elle a donné : chaque parti est resté bloqué dans ses logiques d’appareils. À chaque avancée et malgré la volonté des militants de dépasser les partis, ils ont repris le pas.
Même problème aujourd’hui au PS, où les différents courants refusent de tout mettre à plat et à faire un devoir d’inventaire. Les éléphants phagocytent le débat et montrent à la France entière qu’ils ne sont pas prêts à laisser le pouvoir aux jeunes générations, oubliées depuis quelques décennies. Les trentenaires des années 90 n’ayant jamais accédé au pouvoir, il serait temps que ceux des années 2000 se sentent considérés. Par ailleurs, au PS, il y a une aile gauche et une aile tendant vers le centre. Autant les scinder, elles n’ont jamais réussi à s’entendre sauf dans le statu quo, empêchant toute remise à plat et en cause des idées et une réforme profonde.
Chez les Verts aussi, la motion d’Yves Cochet appelant le parti à s’auto-dissoudre a été rejetée. Au PC, deux courants se disputent une légitimité. Tous reconnaissent la nécessité de s’unir pour faire front mais ne sont pas d’accord sur les modalités. Deux choix se disputent, la l’un pour la dilution du PC dans un parti de gauche regroupant les antilibéraux, FO, la LCR, les Verts… l’autre conservant le PC mais acceptant d’autres partis en son sein.
En bref, à moins de vraiment remettre en question les fondements partisans, issus des trente dernières années, la gauche pourra attendre longtemps avant de voir fleurir des roses dans les provinces françaises.
yes
Très bon article ! la situation du PS est désepérante
En effet, ça urge !
Je pense en effet qu’une scission au sein du PS entre les bobos libertaires et les authentiques gens de gauche qui partagent des valeurs de solidarité, de partage des richesses, de defense des services publics etc. est innevitable.
Cela clarifirait les choses et aiderait a faire emerger un véritable projet politique et de société.
Tous ceux qui partagent ces valeurs de solidarité et de partage des richesses, d’amélioriation des conditions de vie, de defense de l’environnement, des services publics etc. devraient se rassembler sous un nouveau parti qu’on pourrait appeler « la gauche anti-liberale » et doté de statuts qui permettent véritablement l’expression démocratique.
Il faudrait surtout que le PS se rénove en profondeur, et, cesse d’aller vers sa Gauche !
En effet, le PCF, les Verts, ainsi que l’Extrême Gauche, ont totalement oublié que le Mur de Berlin est tombé…
Puis, il faudrait que le PS se réconcilie avec l’entreprise, les nécessités économiques, tout en défendant la solidarité et le maintien des services publics…
Ce n’est pas en prônant des mesures dignes d’un autre âge que le PS arrivera à moderniser notre Pays… Les 35 heures ont bel et bien démontré que notre Pays n’est plus compétitif face à cette mondialisation.
Puis, le PS n’a pas su éradiquer la précarité ! Au contraire, avec ses alliés de la Gauche Plurielle, il a créé cette précarité !