Même si le nouveau gouvernement veut, depuis sa prise de fonction, lutter contre les plans sociaux, force est de constater que les moyens d’action restent limités.

 

  On le sait, les plans sociaux étaient dans la ligne de mire  de Mr AYRAULT. Pourquoi, si tel n’avait pas été le cas, nommer un ministre du redressement productif (à ne surtout pas confondre avec le rétablissement improductif, ou la chute compétitive,…question de termes, me direz-vous ?). Quoi qu’il en soit, la ligne de conduite était claire, et les autorités nationales étaient alors bien décidées à lutter contre ce fléau. On se doutait déjà, que la tâche s’avérerait difficile, puisque face à cette volonté publique s’opposait les intérêts privés. Le parti socialiste nous expliquait alors, que les moyens de pression des autorités publiques étaient énormes et suffisantes, et on attendait donc de voir. Malheureusement, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour comprendre que l’inévitable ne peut être combattu. L’exemple de l’entreprise DOUX reste un cas d’école. Passons déjà sur le fait, que ARCELOR MITTAL ait décidé de ne pas relancer avant l’été ses hauts fourneaux, préférant attendre la fin d’année pour prendre une décision (celle de la fermeture définitive, pour ceux et celles, qui en douteraient encore). Les bonnes intentions et les invectives des membres du gouvernement n’y ont rien fait.   Le volailler DOUX connait donc depuis des mois, voire des années, des problèmes de gestion, mais plus grave encore des graves problèmes de trésorerie. On apprend ainsi, que certains fournisseurs n’étaient pas payés 3 mois après la facturation. En France, le groupe DOUX reste le leader du marché de la volaille, faisant travailler des milliers d’éleveurs, mais aussi de prestataires divers et variés, tout en employant sur notre territoire près de 1500 personnes. Aussi, lorsque les problèmes se sont encore accentués, et que le dépôt de bilan a commencé à se faire apercevoir, le gouvernement s’est intéressé à ce sujet, déclarant que jamais l’entreprise DOUX serait abandonnée. Aussi un plan « il faut sauver l’entreprise DOUX » s’est alors déclenché, et le gouvernement a cherché à négocier avec une entreprise, gérée par une famille, passionnée par le secret. Erreurs de gestion, erreurs stratégiques, incohérences commerciales, on peut reprocher beaucoup de choses à cette entreprise. Toujours est-il qu’après une journée de négociations, le gouvernement laissait fuiter qu’un accord allait être trouvé entre l’entreprise et la banque BARCLAYS. Aurait-on eu tort, et le gouvernement peut – il vraiment imposer ses points de vue ? Apparemment oui si on se base sur ces fuites, que l’on a laissé (volontairement) s’échapper. Sauf que, sans prévenir personne, alors que les négociations étaient en cours, Charles Doux en personne déposait la demande en cessation de paiement au tribunal de Quimper. Une procédure rendant caduque le plan élaboré…Comme quoi… Qu’on me comprenne bien, le but n’est pas de jeter le discrédit sur ce gouvernement, qui a au moins le courage d’affronter les problèmes, mais juste de souligner que les décisions privées me semblent incontrôlables par un gouvernement, et ce quel que soit le bord politique de ce dernier.