Dans les années 1960, la pilule contraceptive crée une véritable révolution dans la société et une réelle libération pour les femmes.
Les femmes ont enfin le choix de conception et peuvent avoir des relations sexuelles sans tomber enceintes ; cela ne passe pas inaperçu au niveau de la gent masculine !
L’arrivée de la pilule crée de nouvelles relations entre hommes et femmes, et instaure un nouveau modèle de société.
En contrepartie, on peut remarquer qu’il n’existe, jusqu’à maintenant, aucune innovation probante au niveau de la contraception masculine. En effet, il existe très peu de recherches médicales et pharmaceutiques dans ce domaine. Apparemment, les hommes ne seraient pas motivés pour développer ce type de contraception et à "avaler la pilule".
En fait, ce sont les femmes qui, dans les années 1980, demandent un investissement des hommes face à leur responsabilité parentale, et revendiquent donc la pilule pour hommes.
Bientôt une pilule pour homme ?
Mais pourquoi les recherches sont si longues et difficiles ?
La principale difficulté serait de stopper la production des cellules sexuelles, mais pas celles des hormones masculines. En effet, seule la contraception est recherchée, et non la suppression de la libido ou un arrêt de l’éjaculation. Il faut également que la pilule n’ait pas une action irréversible, et que l’homme puisse retrouver une fertilité normale après l’arrêt de la pilule. La fertilité pourrait être mise en péril.
Apparemment, la testostérone poserait un problème. Elle ne pourrait pas être donnée sous forme de comprimés, mais sous forme d’injections, et cela plusieurs fois par semaine. Un mode d’administration assez dissuasif pour plus d’un. En plus des effets indésirables, comme une baisse de la libido, une pilosité importante et une apparition d’acné pourraient avoir des conséquences assez gênantes.
Ce n’est pas une mince affaire, et il n’y a pas de « complot masculin pour laisser les femmes se débrouiller avec la contraception ». De nombreuses enquêtes montrent que beaucoup d’hommes seraient prêts à utiliser une méthode contraceptive spécifique, ce qui veut dire qu’un marché existe. Mais à ce jour, aucune méthode expérimentale actuellement à l’étude n’est suffisamment satisfaisante et d’emploi suffisamment aisé pour être commercialisée.
Qu’en pensent les femmes ?
Selon une étude récente, 98 % des femmes seraient favorables à la commercialisation de la pilule pour hommes. Seulement 2 % des femmes déclareraient ne pas faire confiance en leur partenaire !
Du côté des hommes, deux tiers d’entre eux seraient prêts à tenter l’expérience de cette nouvelle méthode.
Autres méthodes de contraception
Bien évidemment, le préservatif est le moyen contraceptif le plus connu et le plus utilisé. Ce moyen préserve de tout, c’est bien connu, même du ridicule !
Un autre moyen beaucoup plus radical est la vasectomie, qui est devenue légale en France depuis 1999. Cette méthode est définitive, et donc très peu prônée par les médecins qui la considèrent comme une intervention chirurgicale mutilante. C’est une stérilisation définitive.
Le préservatif reste, à l’heure actuelle, le seul moyen fiable pour l’homme d’auto-réguler sa contraception.
Récemment, sont apparues des injections mensuelles de testostérone qui agissent comme un contraceptif pour les hommes, ce qui permet désormais de partager la responsabilité du contrôle des naissances entre les sexes.
Depuis des années, les scientifiques tentent de créer une substance équivalente à la pilule contraceptive pour les hommes. Les expériences réalisées dans les années 90 ont montré que les injections de testostérone pouvaient réduire le pourcentage de spermatozoïdes de 98%, et que les effets disparaissent avec l’arrêt des injections. Toutefois, les chercheurs n’y voyaient pas encore une méthode de contraceptive sûre, d’autant que le public masculin n’allait pas forcément s’y soumettre avec assiduité. Et on peut les comprendre, cette méthode est plutôt rébarbative !
Une chose est certaine : une fois le comprimé finalisé et commercialisé, les hommes seront prêts à s’engager dans une contraception active et volontaire. Ils seront alors acteurs dans leur décision de procréer ou non.