Pierre Moinot, académicien deux-sèvrien est décédé

 

L' académicien fressinois, Pierre Moinot, né dans le logement d'instituteurs de la petite école de Fressines en 1920, vient de disparaître le 6 mars à Paris à 86 ans. Toujours resté proche de ses racines, il avait gardé une relation privilégiée avec sa commune natale.


En mars 2001, la municipalité a souhaité donner son nom à l'école de la commune. Une cérémonie pleine d'émotion avait alors réuni Pierre Moinot avec ses amis d'enfance dont l'ancien maire, aujourd'hui décédé également, Albert Cailbault, les petits élèves fressinois, de nombreux parents et une grande partie de la population locale. Il aimait dire "s'imaginer revenir se promener dans les lieux faisant un léger courant d'air dans les classes quand il serait passer dans un autre monde" … Depuis le conseil municipal a toujours gardé contact épistolaire avec lui et lui envoyait régulièrement le bulletin municipal et le Fressines Info. Il a également préfacé le bulletin municipal de 2005.

Il a mené un double carrière d'écrivain et de haut fonctionnaire à la Cour des Comptes. Dès 1948, il publie ses premières nouvelles et s'enchaînent alors les prix littéraires, les romans et des oeuvres écrites pour la télévision comme Jeanne d'Arc ou La laïque. Il fut également conseiller technique auprès d'André Malraux dans le domaine cinématographique et théâtral. Il fût élu à l'Académie Française, le 21 janvier 1982, au fauteuil de René Clair. Reconnu par ses pairs, il avait reçu de nombreuses distinctions dont celle de Grand Officier de la Légion d'Honneur, la Croix de Guerre, celle d'officier des Palmes Académiques, celle d'Officier du mérite agricole, commandeur des Arts et des Lettres, etc.

Simple, érudit, historien et passionné, il pouvait parler pendant des heures de ses livres, d'Histoire ou de son enfance. Eloigné géographiquement depuis de nombreuses années, il revenait de temps en temps dans les Deux-Sèvres gardant au fond de son coeur la nostalgie de sa terre natale et de la langue poitevine.

Le conseil municipal et toute la population fressinoise le considéraient toujours comme l'enfant du pays et regrettent sa disparition. Le maire, Christian Nivau, présente au nom de tous ses plus sincères condoléances à la famille.