Pierre Jallatte : la délocalisation le pousse au suicide

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La France perd un grand patron. Pierre Jallatte s'est suicidé à l'âge de 88 ans. La délocalisation en est la cause.

Fondé en 1947, les chaussures de sécurité Jallatte sont devenues au fil du temps, le numéro un européen. Un patron à la grande gueule mais possédant un coeur énorme.

Implantée dans le paysage cévenol, l'entreprise Jallatte fait partie du patrimoine français. L'originalité du bâtiment, une ancienne caserne royale, construite en 1694 par Vauban. Un cachet bien particulier dans le fief d'Hippolyte-du-Fort, dans le Gard .

Pierre Jallatte débuta en 1947, sa chaussure ou ses bottes ont fait sa célébrité. Toujours à la pointe de la technologie, Jallatte au fil de ses alliances devînt le "number one" en Europe.

La décision de ses associés, de délocaliser l'entreprise vers la Tunisie, a secoué l'octogénaire. Sur les 333 employés du site, 285 seraient licenciés. Une décision que Pierre Jallatte ne pouvait concevoir. Sa grande gueule légendaire n'a pas suffit a arrêter le processus. Il n'a réussi qu'a gagner quelques mois sur l'issue fatidique.

Son décès secoue les Cévennes. Un grand bonhomme s'en est allé, refusant la compromission financière qui s'installait autour de son entreprise.

Le drapeau est en berne et ce geste permettra peut-être de trouver une solution. La scission avec les associés désireux de cette installation en Tunisie serait une des possibilités.

Les jours passent inexorablement et l'affaire paraît bien mal engagée. Le paysage cévenol perdrait un de ses fleurons …

Une réflexion sur « Pierre Jallatte : la délocalisation le pousse au suicide »

  1. IL FAUT LEGIFERER D’URGENCE
    Malheureusement, rien n’a été fait pour lutter contre cette logique de délocalisation : les Politiques sont impuissants face aux puissants forcenés du CAC40.

    N’aurait-il pas fallu que nos Gouvernants baissent les charges fiscales patronales ?

    Une autre question se pose, et elle est cruciale : peut-on raisonnablement lutter contre des pays moins gourmands en matière de charges fiscales, salariales et sociales ?

    Alors, peut-être faudrait-il lutter en faisant preuve de qualité dans les prestations offertes !!!!

    Pourquoi ne pas taxer les entreprises qui délocalisent, dès lors qu’elles sont largement bénéficiaires ? Dans ce cas, le produit de ces taxes ne devrait-il pas être réparti équitablement, grâce à une caisse de péréquation sépcialement créée pour l’occasion, entre l’Etat, les Régions, les Départements, les Communes, les Caisses de Retraite, les Caisses de Sécurité Sociale, les Caisses d’Allocation familiale et l’UNEDIC ?

    Mais, il faudra très certainement légiférer sur ces délocalisations : cela devient urgent !

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