Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 36,

fascisme et national socialisme responsables de la guerre… suite,

 

Benito Mussolini prononçant un discours à Milan en 1930. Image, Bundesarchiv, document Wikipédia.

Support Wikipedia Le fascisme est une idéologie d’origine Italienne apparue en mars 1919. Le terme vient du mot fiascio emblème de l’autorité Romaine repris vers 1919 par les milices squadristes de Mussolini, qui avaient initialement groupé des anciens combattants déçus et épris d’ordre. Mais c’est surtout la pauvreté après la Grande guerre qui avait saignée l’Italie qui a permit, comme pour tous les régimes totalitaires de se développer sous l’influence d’une propagande populiste. Beaucoup d’Italiens ont fuis leur pays, ils ne trouvaient plus de travail, mon père fut de ceux là et la France qui avait aussi souffert de la guerre les a accueillis. C’est donc à la fois la misère Italienne que l’instauration d’un pouvoir fasciste rêvant d’une je ne sais quelconque gloire Romaine qui a fanatisé les Italiens dans un régime qui n’a mené qu’à sa perte.

Son histoire est couramment désignée sous la double décennie fasciste qui s’étend du Royaume d’Italie par la prise du pouvoir par Benito Mussolini jusqu’à la fin de sa dictature le 25 juillet 1943. Cette définition de double décennie est liée à la période de la fin de la première guerre mondiale 1918-1919 jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale en 1945. Cette idéologie politique a été fondée par Benito Mussolini ainsi que le régime qui était en vigueur sous la monarchie Italienne de 1922 à 1945. Fondateur du fascisme, il est président du Conseil du Royaume d’Italie, avec des pouvoirs dictatoriaux, du 31 octobre 1922 au 25 juillet 1943, premier maréchal d’Empire du 30 mars 1938 au 25 juillet 1943, et président de la République Sociale Italienne, RSI, de septembre 1943 à avril 1945. Il est couramment désigné du titre de Duce, mot dérivé du latin Dux et signifiant «Chef» ou «Guide». Mussolini était possédé par la création d’un nouvel Empire romain.

Adversaire de la démocratie, du parlementarisme, de l’individualisme, de la société libérale héritée du 19ème siècle, du capitalisme et de la liberté économique, du socialisme et du marxisme, le fascisme mussolinien est autoritaire, nationaliste, et a recours à la violence, il ne croit pas à l’égalité des êtres humains. C’est bien aussi comme le nazisme qui rejette tout ce qui n’est pas Aryen.

Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Il s’est étendu à tout mouvement politique s’appuyant sur un pouvoir fort, les métiers organisés en corporations, l’exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l’opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. Le nazisme s’est en partie inspiré du fascisme.

Dans la discussion politique contemporaine, le terme fasciste continue d’être employé comme une injure. Cependant, le fascisme est encore revendiqué par certaines mouvances d’extrême droite, les néofascistes sont encore influents de nos jours en Italie.

Mussolini est d’abord membre du Parti Socialiste Italien, PSI, et directeur du quotidien socialiste Avanti ! à partir de 1912. Anti-interventionniste convaincu lors des années qui précèdent la Première Guerre mondiale, en 1914, il change d’opinion, se déclarant favorable à l’entrée en guerre de l’Italie. Expulsé du PSI en novembre 1914, il crée son propre journal, Il Popolo d’Italia qui prend des positions nationalistes proches de celles de la petite bourgeoisie. Dans l’immédiat après-guerre, profitant du mécontentement de la «victoire mutilée», il crée le Parti National Fasciste, PNF, en 1921 et se présente au pays avec un programme politique nationaliste, autoritaire, antisocialiste et antisyndical, ce qui lui vaut l’appui de la petite bourgeoisie et d’une partie des classes moyennes industrielles et agraires.

La victoire mutilée, c’est tout le problème de l’Italie qui conduira à son entrée en guerre contre la France et ses alliés. L’Italie n’a pas digéré lors du Traité de Versailles, que les Grandes puissances de l’Entente ne respectent pas leurs engagements du Traité de Londres qui lui accordaient des concessions territoriales importantes. Les représentants Italiens Sidney Sonnino et Vittorio Emanuele Orlando ne réussirent pas à obtenir l’application du traité de Londres, chaque pays essayant d’obtenir le maximum d’avantages tandis que les États-Unis imposent la position de Wilson qui est opposé aux clauses du traité de Londres.

Face à l’incapacité du gouvernement Italien à résoudre le problème des frontières orientales et des colonies, un sentiment de malaise commence à agiter le pays qui est alimenté par la presse et les intellectuels, particulièrement d’Annunzio et les futuristes. Dans de nombreux milieux se répand la conviction que les six cent mille morts de la guerre ont été trahis et inutilement envoyés à l’abattoir, et que les trois ans de souffrances n’ont servi qu’à détruire l’Empire des Habsbourg aux frontières de l’Italie pour en construire un nouveau, plus hostile encore. De plus, le sort de Fiume et Zadar et des autres localités et iles Dalmates dont la population est majoritairement Italienne, émeut une grande partie de l’opinion publique en raison de l’intense propagande conduite par la presse nationaliste et mussolinienne.

La réaction est violente, un mouvement révolutionnaire se mobilise autour de Benito Mussolini qui, piazza San Sepolcro à Milan, donne naissance au fascisme et, peu de mois après, Gabriele d’Annunzio occupe Fiume, (pays de montagnes et de culture province actuelle de Pordenone ou mes parents sont originaire), qu’il propose d’annexer à l’Italie. Face aux hésitations du gouvernement Italien, Fiume est déclarée indépendante en attendant de rejoindre la «mère patrie». Le leitmotiv de la victoire mutilée devient alors un des principaux thèmes de la propagande et des revendications du fascisme qui s’en sert pour accuser de faiblesse les gouvernements d’après-guerre et les autres partis d’avoir affaibli le pays et diffuser auprès des travailleurs, le sentiment que les droits de l’Italie ne sont pas dignes d’une défense adéquate.

En 1920, l’agitation sociale monte d’un cran, les ouvriers occupent les usines et forment des conseils ouvriers afin de gérer par eux-mêmes les usines et la distribution. Le 21 janvier 1921, le Parti communiste d’Italie est fondé. Mais les organisations ouvrières et les syndicats sont attaqués par des «cogneurs» payés par certains patrons, et le pouvoir en place reste complaisant face à cette milice qui combat des «organisations subversives». Les fascistes squadristes, après s’être ligués sous la direction de Mussolini forment eux aussi un parti, le Parti national fasciste, en novembre 1921.

Le mouvement ouvrier Italien sera décapité en 1922 malgré la résistance du mouvement des Arditi del Popolo, soldats du peuple, anti fasciste né en 1921, telle qu’à Parme, les partis socialiste et communiste qui n’ont pas pris la direction des mouvements insurrectionnels. Ce mouvement s’oppose aux expéditions punitives fascistes et crée de véritables milices pour la protection des quartiers et des centres objet des attaques armées de la part des «squadristi» fascistes. Le mouvement «les Arditi del Popolo» était une organisation militaire du front uni à fortes composantes anarchistes et communistes auquel s’ajoutèrent les formations de défense prolétarienne.

«Tant que les fascistes continueront à brûler nos maisons du peuple, nos maisons sacrées des travailleurs, tant que les fascistes assassineront les frères ouvriers, tant qu’ils continueront la guerre fratricide, les Arditi d’Italie ne pourront rien avoir de commun avec eux. Un sillon profond de sang et de décombres fumants divisera les fascistes des Arditi».

Les fascistes qui tiennent toujours le haut du pavé, Mussolini les groupe en un parti, avec une idéologie musclée, qui profite de l’échec de la gauche et de la peur de la droite. Comme pour le nazisme la faiblesse des forces politiques traditionnelles favorise l’émergence de mouvements politiques dictatoriaux.

Dans ce contexte de forte instabilité politique et sociale qui suit la Grande guerre, il vise la prise du pouvoir, en forçant la main aux institutions avec l’aide des actions de squadristi et l’intimidation qui culminent le 28 octobre 1922 avec la Marche sur Rome, la marche des chemises noires fascistes.

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La marche sur Rome, Mussolini au centre, dossier naissance du Fascisme en Italie

Le parti national fasciste a 35 députés et plus de 700.000 membres. Mussolini obtient la charge de constituer le gouvernement le 30 octobre 1922. En mai 1924, après la victoire contestée des élections et l’assassinat le 10 juin du député socialiste Giacomo Matteotti, Mussolini en assume l’entière responsabilité dans un discours devant la parlement. Le 3 janvier 1925, Mussolini instaure un régime d’exception, les lois fascistissimes, 1926, les autres partis politiques sont interdits, leurs députés sont déchus, la presse est censurée, une police secrète, l’OVRA, Organisation de Vigilance et Répression de l’Antifascisme, est instaurée ainsi qu’un fichier de suspects politiques et un «Tribunal spécial». L’OVRA est surnommée la PIOVRA une sorte de gestapo mussolinienne.

Vers 1929, la dictature du parti fasciste imbibe toute la société, seule la vie culturelle reste relativement libre, à condition de ne pas critiquer le régime. Des milliers de démocrates s’exilent pour échapper à la prison ou à la déportation sur des îles. Le pape Pie XI signe les accords du Latran avec l’État fasciste italien qui lui concèdera l’existence de l’État du Vatican. Mussolini résume le fascisme en décembre 1925 par la formule, «Tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État».

L’idéologie fasciste est alors fondée sur,

* Le nationalisme et l’impérialisme, restaurer l’Empire romain, le régime construit des stades avec portiques, des statues colossales, avec des faisceaux partout. L’Italie, outre sa colonie, la Libye, doit contrôler la Méditerranée, elle revendique la Corse, l’Albanie, la Dalmatie, la Savoie, Nice, fait la guerre en Espagne, en Grèce, en Égypte…
* Le culte du chef, Mussolini est Duce. Son image monopolise l’attention des Italiens, dans des postures qui le montrent soit soucieux du peuple, soit très courageux, en train de moissonner, de parader, de rejoindre des lions en cage, etc. Quelques slogans, credere, obbedire, combattere, pour les fascistes, l’homme ne doit pas trop réfléchir, il ne se réalise que par la guerre, Il Duce ha sempre ragione, «Le Duce a toujours raison».
* L’encadrement de la population.
* Le haut centralisme de l’État, le parlement n’a qu’un rôle mineur après 1928, puisque choisi par le Grand Conseil du fascisme, véritable pouvoir.
* L’embrigadement des masses, dès la maternelle, les Balilla, ou «Fils de la louve» Romulus et Remus, défilent en uniforme noir, saluent à la romaine, assistent aux manifestations du régime, s’entraînent avec des fusils de bois. La force, la violence sont exaltées. Les syndicats sont remplacés par des corporations contrôlées par l’État et le patronat. Le droit de grève est aboli.
* La propagande, les emblèmes et slogans fascistes, les chansons de marche, les monuments en béton néo-romains fleurissent partout. Le régime fasciste exalte ses grands travaux, le drainage des marais pontins, les premières autoroutes. On instaure même une ère fasciste, l’An I = 1922.

La Louve symbole de la Rome antique

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Document Wikipédia

Après 1935, Mussolini se rapproche du National Socialisme Allemand d’Adolf Hitler avec qui il établit le Pacte d’Acier en 1939. Convaincu d’un conflit rapide, il entre dans la Seconde Guerre mondiale au côté de l’Allemagne nazie, on connait la suite.

Benito Mussolini et Hitler

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Référence biographie de Benito Mussolini

La suite 37 sera le régime de 1940,

Références,

http://fr.wikipedia.org/wiki/Squadrismo
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Italie_fasciste
http://fr.wikipedia.org/wiki/Avanti!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Il_Popolo_d%27Italia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiume_Veneto
http://fr.wikipedia.org/wiki/Victoire_mutil%C3%A9e
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sidney_Sonnino
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vittorio_Emanuele_Orlando
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriele_D%27Annunzio
http://fr.wikipedia.org/wiki/Futurisme
http://it.wikipedia.org/wiki/Piazza_San_Sepolcro
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_d%27Italie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_national_fasciste
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arditi_del_Popolo
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_sur_Rome
http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/OVRA
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_du_Latran
http://fr.wikipedia.org/wiki/Romulus_et_R%C3%A9mus http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_d%27Acier

 

4 réflexions sur « Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 36, »

  1. Vous faites erreur, il n’y a aucun rapport direct entre Pétain et le fascisme mussolinien

    Pétain n’a jamais cherché à introduire le fascisme mussolinien en France.

    C’est Daladier, radical-socialiste et protecteur des francs-maçons, qui a envoyé Pétain comme ambassadeur de France en Espagne, pour essayer de rétablir des relations normales entre la France et l’Espagne, puisque la vraie gauche de France voulait faire la guerre à Franco. Après l’Allemagne et l’Italie, la France, en effet, ne pouvait se permettre d’avoir des ennemis sur toutes ses frontières.

    Vous n’avez aucune crédibilité, en faisant toutes vos tartoches pseudo-historiques à partir de Wikipedia. Wikipedia est noyauté. Vous le saviez pas ? Vous ne vous en rendez même pas compte. Vous êtes nuls !

  2. [b]streicher[/b] bonsoir,

    Merci de votre intervention.

    Je vois que vous n’avez pas compris l’objet de cet article, qui s’intitule [b]fascisme et national socialisme responsables de la guerre ….
    [/b]
    il s’agit de la seconde guerre mondiale, de plus c’est le 36ème article.

    Cela s’est passé après l’entre deux guerres sujet que j’ai développé dont Pétain, maréchal de France, était en activité ainsi que pendant la seconde guerre mondiale.

    Pour moi, le fascisme et le national socialisme sont les deux idéologies responsables de cette seconde guerre, ne vous en déplaise.

    D’ailleurs Pétain avait un comportement national socialiste préférant cette doctrine au communisme.

    Quant à Franco, il n’a pas été engagé dans ce conflit ayant bien assez à faire avec la guerre civile d’Espagne.

    Quant à Wikipédia c’est un complément d’information historique fort utile ne pouvant pas consulter les bibliothèques nationales et n’ayant pas d’archives historiques à ma disposition autres que celles de ma mémoire.

    J’ai l’honnêté de donner mes sources ce que ne font pas souvent les historiens, ce que ne font pas non plus nombre d’internautes et c’est bien dommage.

    [b]Sans sources pas d’histoire, pas de journalisme[/b], votre propos montre que [b]vous êtes un con[/b].

    On voit aussi que vous êtes doublement un con, il ne s’agit pas d’écrire ce que voulait la gauche mais simplement d’écrire ce qui s’est passé, je fais de l’histoire pas de la politique en ce moment.

    Quant à écrire que je suis nul avec un « s » je vous réponds que vous êtes double con sans « s ».

    Je n’ai pas besoin de commentaire de vous, celui-là me suffit.

    Au plaisir de ne plus vous revoir,

    Bien à vous,

    Anido

  3. [quote][i][b]… Quant à Franco, il n’a pas été engagé dans ce conflit ayant bien assez à faire avec la guerre civile d’Espagne…[/b][/i][/quote]
    [u][b]Anido[/b], je suis tout à fait d’accord avec toi[/u] : [i]C’est grâce au [b]Maréchal Philippe Pétain[/b], qui a rencontré [b]Adolf [/b][b]Hitler [/b]à Montoire, que l’Espagne de [b]Franco [/b]n’est pas rentrée en guerre aux côtés de l’Allemagne nazie…[/i]
    [u]Cependant, il me vient quatre questions[/u] :
    – [i]L’Espagne de [b]Franco[/b], qui venait d’achever trois années de guerre civile, de 1936 à 1939, était-elle prête militairement pour s’engager éventuellement aux côtés de l’Allemagne nazie ?[/i]
    – [i]L’Espagne de [b]Franco[/b], avait-elle les possibilités de gagner cette guerre contre les Alliés ?[/i]
    – [i]Quels étaient les moyens militaires de l’Espagne de [b]Franco [/b]?[/i]
    – [i]Le sort de la IIè Guerre Mondiale aurait-il été différent, sachant que l’URSS était, à partir du 22 juin 1941, notre alliée ?[/i]

    Bien à toi

    [b]Dominique[/b]

  4. [b]Dominique[/b] bonjour,

    J’évoque ce point à l’article 241 suite 49.

    Si le général Franco avait accepté que l’armée Allemande traverse l’Espagne pour envahir l’Afrique du Nord l’Allemagne n’aurait probablement pas perdu la guerre.

    Seulement Franco a eu peur d’Hitler qu’il envahisse l’Espagne.

    Quand aux moyens de l’Espagne, je pense qu’ils ne permettaient pas de s’engager dans ce conflit.

    Il est évident que si l’URSS n’avait pas été attaquée par l’Allemagne Hitler n’aurait pas perdu la guerre.
    Hitler à perdu la guerre à la bataille de Kroust ou plus de 3.000 chars Soviétiques et je ne sais combien d’avions ont repoussé les Allemands devant Moscou, voir la suite 28 article 220.

    Bien à toi,

    Anido

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