Philipe Lucas, le bad boy de la natation française est-il la victime d'un réglement de comptes ?

Des "irrégularités présumées" entre 2001 et 2006, alors qu'il était entraineur à Melun, et son père Président, ont conduit Phillipe Lucas sur le banc des accusés. Une mise en examen (..), à quelques semaines des JO de Pékin, un passage vers l'Est avec une accréditation de la Fédération roumaine de natation (..).

Philippe Lucas, personnage atypique de la natation française. Chevelure au vent, pectoraux saillants, bijoux clinquants, à la limite de la caricature (..). Un homme exigeant, imposant à ses nageurs un véritable régime stackhanoviste (..). Les résultats suivent, illustrés par les nombreuses performances de Laure Manaudou et consorts. Le profil type du rebelle insoumis, en conflit permanent avec la Fédération française de natation (..).

Le clash avec Laure, un rocambolesque départ en Italie, avec des conséquences néfastes pour notre siréne nationale, alimentant la rubrique people, suite à sa rupture avec Luca Marin (..) et ses fameuses photographies (..).

De Melun à Canet-en Roussillon, intronisé aux "guignols de l'info", avec une réplique devenue culte : "Et pis c'est tout !". Consultant sportif sur France 2, l'homme monnaye son talent et ne s'en prive pas (..). A la limite de l'arrogance, l'insulte au bord des lévres, Phillipe Lucas est devenu l'homme à éliminer.

Sa mise en examen pour "vol, usage de chéques falsifiés et abus de confiance", aprés une information judiciaire ouverte par le parquet de Melu, suite à une plainte formulée par son ancien club. Les dirigeants auraient constaté des "irrégularités" dans les comptes, entre 2001 et 2006, alors que Lucas était entraineur et son père Jean, président du club. Ce sont surtout deux chéques qui retiennent l'attention, dont l'un d'un montant de 20 000 euros  aurait été encaissé par Laure Manaudou (..).

Des accusations qui tombent au moment même où le bad boy se voit accréditer par la fédération roumaine de natation. La victoire sur 400 métres de Camélia Potec, aux championnats de France, se permettant de battre Laure Manaudou, a soulevé encore plus de rancoeur à son égard. L'homme devient une cible et cette affaire sent le soufre (..). De là à  tomber dans la thése du coup monté, il n'y a qu'un pas à franchir et certains s'en donnent à coeur joie.

Je n'apprécie guère Philippe Lucas, sans contester son professionnalisme, qui ne peut être mis en doute. L'homme est déplaisant, et sa façon d'aborder la natation en étant en conflit permanent avec la Fédération française (..). D'un statut de rebelle permanent, d'insoumis (..), le voila endossant la cape d'escroc, déja assis sur le banc des accusés (..).

Pour le moment, cette mise en examen ne le prive pas des JO de Pékin. Malgré tout, en étant placé sous controle judiciaire, des bruits de couloir commencent à filtrer, et Philippe Lucas pourrait bien se voir signifier une interdiction de quitter le territoire, ce qui le priverait du voyage à Pékin. Une manière déguisée de ne pas voir le bad boy (..) oser se pavaner dans l'hypothése d'une victoire de sa nouvelle protégée (..). Un affront qui indisposerait bien des dirigeants de la Fédération française de natation (..).

Il est vrai, que l'affaire ne présente guère d'intérêt, Philippe Lucas brassant des sommes d'une autre importance (..). 25 000 euros alors que les détournements au sein de la CNPF culminent avec des sommes indécentes (..). La volonté de nuire n'est-elle pas l'instigatrice de ces plaintes ? D'écarter le bad boy (..) par de tels procédés me laisse bien perplexe. chacun son opinion, que Lucas plaise ou ne plaise pas, il faut lui accorder le mérite des résultats de ses nageuses (..).