L'équipe de foot Issy365 sera soumise, à compter de mi-septembre, au vote des internautes sur des décisions stratégiques. Mais est-ce une bonne chose ?
On en parle et le projet devient réalité. Moyennant 10 euros par an, les internautes pourront participer à la vie de cette équipe de foot par leurs votes. Si leurs voix ne seront pas prépondérante sur celle de l'entraîneur, ils seront consultés et leur avis sera pris en compte pour les décisions stratégiques du match.
Cela rappelle le projet Note2be dont les fondateurs aspiraient à confier au vote des internautes l'évaluation des professeurs de tous types d'école afin de mettre en valeur les meilleurs professeurs et pousser les autres à se remettre en cause.
Dans cette démache qui se veut plus démocratique, plus participative, il y a néanmoins un regain d'individualisme. Donner la possibilité de voter sur des sujets majeurs, c'est évidemment donner une plus grande importance au citoyen dont on postule (en y croyant plus ou moins) qu'il a les connaissances pour voter avec sagesse.
Ce n'est pas toujours le cas.
Il y a aussi quelque chose de détestable à faire du vote et de la participation un objet de consommation. On participe aujourd'hui à une initiative commune comme on consommerait le visionnage d'un film, une musique, un jeu vidéo. Ce serait sans doute oublier l'importance et la gravité du geste de vote pour les conséquences qu'ils produisent. Il y a donc fort à craindre que tout ceci ne fasse arriver vers une démocratie biaisée, soft, consumériste. On peut alors vendre le geste de vote comme votre participation incontestable à l'oeuvre de la démocratie.
Mais est-ce encore le cas quand le résultat des votes n'est de toute manière pas le facteur déterminant du choix des joueurs de football si l'entraîneur a un droit de veto ? Et ceux qui participeront pas à cet évènement ne seront-ils pas forcer d'accepter ce qui a l'apparence d'une participation démocratique à la vie du club et n'est en fait quu'ne simple pratique consumériste du vote ?
Je pense que pour qu’il soit possible de voter sur tout, il faut nécessairement que l’objet du vote soit clairement expliqué à tous les électeurs…
Or, lors du [b]référendum[/b] du 29 mai 2005 sur le [b]Projet de Loi Constitutionnelle[/b] [b][i]portant Autorisation de la Création d’une Constitution pour l’Europe[/i][/b], il y a eu un vote en faveur du « Non », qui, [i]en partie[/i], a été dû aux explications trop techniques données à l’ensemble des électeurs français…