Peu de sénégalais sur le net !

A la recherche de sites ou de blogs sur les femmes du Sénégal ou écrit par des femmes, quelle ne fut pas ma surprise de ne trouver que des sites d'Ong, d'associations occidentales. Curieux, je fais une recherche systématique sur les blogs sénégalais. J'ai trouvé une pléthore de blogs/sites plus ou moins touristiques, écrits en général par des occidentaux. A part quelques blogs de gamins qui n'ont rien à dire, si ce n'est parler de leur nombril en langage Sms, j'ai découvert de très nombreux blogs abandonnés au bout de quelques semaines…

Bizarre, bizarre… Cela m'interpelle quelque part, comme dirait l'autre…

Dans un pays qui parle autant de l'impact des Ntic sur la démocratie, le développement, l'éducation, que sais je encore… Il est curieux qu'en réalité, ces technologies soient aussi peu utilisées.

Le discours sur les nouvelles technologies ne serait-il qu'un des discours aptes à faire tomber les subventions sans concerner réellement les populations ? Très certainement mais je crois qu'il y a une raison plus profonde.

Cette raison s'inscrit dans dans une attitude plus générale qui consiste à attendre tout de l'autre. Cette attitude assez perverse, amplifiée par les pouvoirs publics depuis de nombreuses années, consiste grosso modo, à ne rien faire pour son propre développement si personne ne donne de l'argent, y compris si on en est le seul bénéficiaire. Certains vont trouver que j'exagère. Mais il suffit de regarder objectivement ce qui se passe au Sénégal, personne ne bouge s'il n'y a pas un financement ! Y compris pour des choses que les gens peuvent faire eux même, comme cela se fait dans d'autres pays moins généreusement couverts par les ONG.

Les nouvelles technologies n'échappent pas à cette constante. Les Ntics, c'est bien… s'il y a un financement !

Malgré tous les discours le Sénégal ne produit pas, ne veut pas produire pour lui, pour les autres sauf si….

Il est un peu frustrant que les seuls à parler du Sénégal soient des étrangers.

Et, après cela, tous de pleurer sur l'absence de présense de l'Afrique sur le net. Forcément personne ne produit pour le net ! Nous butons sur l'incapacité de nos concitoyens à faire pour le plaisir ou par conviction. La seule motivation pour faire est l'argent. Dommage, mais nous le payons tous les jours.