Les pétitions en ligne font un carton sur la toile. De nombreux sites spécialisés proposent aux peuples négligés par des élites sourdes et aveugles, une forme de contre-pouvoir 2.0. Mais si vous n’êtes pas d’accord avec la pétition vous pouvez également créer une contre-pétition pour contrarier la pétition d’origine. Car dans une société où les opinions sont diverses et contradictoires, il ne sera jamais possible de satisfaire tout le monde. C’est cela aussi la démocratie.
Signer une pétition est donc un acte citoyen veut signifier votre mécontentement, c’est souvent la seule solution lorsque personne ne veut vous écouter. Mais ce genre de mini-référendum est souvent un acte politique. Exemple la pétition sur la loi travail de Caroline De Haas sur change.org qui a obtenu 1 358 100 signataires. Hélas vous connaissez la suite, l’utilisation de l’arme fatale à répétition du 49/3 d’un gouvernement faible. Que cela ne tienne, vite une pétition contre le 49/3 ! Mais non, vous n’avez encore rien compris… La solution serait de pirater 2017 !
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Maintenant, puisque nous sommes dans la politique, il faut absolument parler du champion toute catégorie de la pétition à répétition. Jean-François Copé, l’ex choqué permanent est un véritable multirécidiviste de la demande de signatures citoyennes. Sa liste de pétitions est très longue et certainement pas définitive…
« Non aux blocages des raffineries » – « une réforme de la politique d’immigration » – des excuses de la CGT pour son affiche scandaleuse » – « Le report de la réforme sur les rythmes scolaires » – « Non au communautarisme en entreprise » ect. Pour quel résultat, aucun ! Seulement une tentative désespérée pour faire parler de lui.
Les pétitions sont-elles fiables ?
Rien n’est moins sûr, car d’après une source suisse, donc neutre, la pétition sur le Brexit a été faussée par…
« des hackers du monde entier pour prouver que « toutes les pétitions en ligne sont une fraude », selon l’un des trublions sur le forum dédié au hacking « 4 chan ». Grâce à des « bots », des logiciels robotisés, ces anars high-tech avaient créé des milliers de signataires aux identités aussi improbables que Kim Il-sung, le grand-père du dirigeant de la Corée du Nord. Même la députée Front national Marion Maréchal-Le Pen s’est vantée d’avoir pu signer le texte, sous le pseudonyme de Napoléon Bonaparte ».
Faut-il arrêter de pétitionner ?
Peut-être que le site Le Temps préférerait voir les mécontents descendre dans la rue à tout bout de champ. Lui qui parle des pétitionnistes comme de « la fièvre des activistes de salon ». Cependant, trop de pétitions diminuent probablement l’efficacité et la portée du courroux citoyen.
Le site change-org prétend qu’il y a « une pétition victorieuse presque à chaque heure » et « 18631 victoire dans 196 pays ». Comment vérifier l’exactitude de ces données ? Pour autant et sans en abuser, pourquoi renoncer à un outil qui dans certaines circonstances peut s’avérer persuasif et utile.
Maintenant si vous aimez le chant des grenouilles, n’hésitez pas à signer cette pétition.