Depuis longtemps, nous entendons parler du manque de personnel médical. Qu’on parle de spécialistes ou d’autres employés de la santé, toutes ces professions seront touchées par le phénomène de vieillissement de la population. Beaucoup de gens prendront leur retraite d’ici quelques années. La problématique touchera grandement les infirmières.  En effet, le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du  Québec estime que 300 quitteront leur poste en vue d’une retraite d’ici 5 ans. Il y aura donc davantage d’infirmières qui quitteront leur travail qu’il y en aura de formées. Nous devons absolument essayer de trouver des moyens de limiter les conséquences de ces nombreux départs à la retraite.

 


D’abord, le système de santé subira une perte d’expertise significative secondaire aux nombreuses retraites. Les jeunes infirmières inexpérimentées se retrouveront donc avec une surcharge de travail qui risque d’affecter leur efficacité et la qualité de leur travail. Il ne faut pas oublier qu’une surcharge de travail augmente les probabilités d’épuisement chez les travailleurs. Ceci peut également entraîner des demandes de congés maladies ce qui n’est pas avantageux pour les organisations qui sont déjà en déficit en main-d’œuvre. Bref, les conditions de travail vont devenir plus difficiles si un renouvellement de travailleur n’est pas assuré. De plus, il est primordial de tenter d’atténuer le manque accru d’infirmières diplômées puisque le vieillissement de la population entraîne plus de besoins médicaux. En effet une personne plus âgée a besoin normalement de plus de soins qu’une personne plus jeune. Ceci n’est un secret pour personne. Parmi les moyens envisageables afin de limiter, voir contrer les conséquences du vieillissement de la population et la pénurie estimée de ressources humaines, nous devons travailler sur plusieurs plans, entre autres, la rétention de la main-d’œuvre en place, le recrutement des jeunes par les milieux d’enseignement, les conditions d’exercice de la pratique, la prévention chez les aînés afin qu’ils maintiennent un niveau de santé optimal,… Il ne faut donc pas oublier que les difficultés à conserver et à motiver les jeunes à faire des études infirmières viennent principalement de l’augmentation de la charge de travail, des salaires qui ne sont pas très élevés ainsi que les conditions de travail. Pour terminer, il est primordial de chercher des solutions pour que le manque de professionnels ne se fasse pas trop ressentir. Il est évident que le salaire a un effet sur le maintient des infirmières en poste et sur le nombre de demandes d’admission à l’université. Nous devons donc jouer sur d’autres aspects afin de motiver les jeunes. N’oublions pas que dans quelques années, c’est peu être nous qui allons avoir besoin de soin!