Pêle-mêle après la tempête.

 

        D’abord être solidaire des victimes et déplorer le nombre de morts. Mais déjà si l’on en croit les premiers commentaires, la polémique s’installe.

        Recensons en vrac des éléments dont la somme a hélas permis cette catastrophe.

        Les digues et les ouvrages de défense du littoral sont anciens (souvent XIX° siècle) donc à surveiller, renforcer, entretenir voire refaire. Quid ? Eh bien, c’est cher, trop cher pour une commune, etc… si bien que les décisions traînent face à un risque qui ne se concrétisera peut-être pas. Pourquoi dépenser de l’argent. Maintenant, on est sûr que la facture sera plus salée que les sommes qu’il aurait fallu engager.

        Le non-respect de la loi « littoral ». A entendre la ministre 100 000 constructions hors la loi depuis son vote. Bravo à nos gouvernements successifs qui sont capables de vous prendre des points et faire payer une amende pour un dépassement de 2 à l’heure sur la route, mais ferment les yeux face à la construction de lotissements en zone inondable.

        Pression des promoteurs sur les maires de la mer, pression des particuliers qui veulent une vue imprenable sur la mer, pressions en tous genres qui amènent à la cécité volontaire et intéressée. Un terrain vaut moins cher si l’on risque d’avoir des pieds dans l’eau. Mais il vaut mieux savoir qu’en coup de tabac, il n’en restera rien.

        L’alerte rouge était décrétée depuis la veille. Il est alors recommandé de se barricader chez soi. Pas de chance, cette fois, où il aurait fallu déguerpir avant l’arrivée de la tempête.

        Dans « Dégagements » de Régis Debray, son dernier livre qui vient de sortir, il parle de notre époque de « l’argent enfin décomplexé » et du « chiffre comme valeur ». Voilà qui tombe à pic en Vendée ou en Charente.

        Enfin, anecdotique, mais la langue française n’en peut mais, N. Sarkozy est allé se recueillir dans la chapelle ardente… Tous des chrétiens les disparus !