SNCF : va t-elle tenir le choc face à la concurrence ?

Que se passe t’il si un grand (bien que beaucoup critiqué ces dernières années) rencontre un encore plus grand ? Le CHOC ! et c’est pas la SNCF qui nous dira le contraire !

 

Il y a déjà de nombreuses années que les géants européens lorgnent le marché des trains français mais par volonté du gourvernement et de la Direction de la SNCF, cette dernière a attendu la date butoir du 13 décembre 2009 (fixée par Bruxelles) pour ouvrir son marché. Trenitalia (compagnie italienne) et la Deutsch Bahn sont alors sur le qui-vive.

 

La SNCF autorise donc, dès à présent, le transport de ses passagers, à une condition pourtant : qu’au moins 50 % des départs se fassent de l’étranger vers la France.

 

Trenitalia cherche actuellement à s’adosser à un opérateur français pour vendre ses billets. Il est en pourparler avec Veolia qui a elle-même demandé au Ministère des Transports une licence de Compagnie Ferroviaire.

 

Deutsch Bahn n’est pas encore sûre de la technique à adopter. Au départ, la direction menaçait d’une guerre sanglante avec la SNCF. Aujourd’hui, ils préfèrent garder leurs partenariats sur le TGV Est et les Thalys Paris-Bruxelles et Paris-Cologne et attendre de voir venir pour le reste.

 

La Renfe (Espagne) Virgin et Ariva (Grande-Bretagne) se font plus discrètes mais suivent de près le dossier.

 

La SNCF, elle, souffre. Plus de 700 milliards de pertes, plus 29,8 % de dettes et un chiffre d’affaire qui perd 1,8 % en 2009.

 

Ses concurrents vont pour le mieux. La Deutsch Bahn a eu un bénéfice de 1 milliard d’euros en 2009 et Trenitalia, qui sort tout juste de 5 années très difficiles, à réussit à équilibrer ses comptes.

 

A l’heure actuelle, et malgré de nombreuses réformes pour faire changer les choses, ce qui nuit le plus à la SNCF reste sa structure hierarchique trop compliquée et mal organisée.

Un exemple : le RER D. Malgré une direction indépendante créee en 2008 seuls 80 des 2 000 cheminots attitrés à cette ligne son gérés par leur propre direction, le reste étant sous la responsabilité de la Direction Ile-de-France.

 

Un autre point faible : la satisfaction des usagers. La SNCF a été placée dernière du classement au niveau de la ponctualité. 17, 2 % des trains en retard sachant que l’Italie (qui a toujours été dernière) n’arrive qu’à 10 %

Et puis, bien entendu, il y a les grèves qui causent toujours de grands soucis à tout le monde et dont la France s’en ai fait une spécialité. Plus de 123 000 journées de travail perdues à la SNCF en 2008 c’est peu dire!

 Et puis il y a le manque de production du personnel, les tarifs trop élevés, les matériaux trop chers achetés chez Alstom etc…etc…

Que dire de tout ça ? les usagers diraient que c’est bien fait! les économistes qu’ils fallaient peut-être y penser plus tôt! et les concurrents qu’ils en sont ravis 🙂

 

QUELQUES CHIFFRES DE COMPARAISON :

(Source : Capital)

 

 

 

SNCF 

Deutsh bahn 

 Résultat 2009 – 700 millions d’Euros  + 1 milliard d’Euros 
 Dette Totale 34 milliards d’Euros   15,9 milliards d’Euros
 Dernière grève nationale Février 2010  Novembre 2007 
 Retards de plus de 5 minutes 17,2 % des trains   7 % des trains 

 

4 réflexions sur « SNCF : va t-elle tenir le choc face à la concurrence ? »

  1. chiffres pour la plupart faux, dans tes 17% de retards…. je crois que tu as du prendre les trains de fret et les trains de travaux, car on a une régularité a 5 minutes de 92% sur l année 2009

    Bref… revois tout ca !

  2. selon les sources desquelles j’ai tiré cet article c’est 17 % des trains grandes lignes en 2008…

  3. En complément de cette attaque polémique sans analyse, les chiffres donnés sont totalement faux et manquent de commentaires importants:
    La dette de 34 G€ correspond à la dette cumulée de SNCF et de RFF et laissée telle quelle par les pouvoirs publics depuis 1997 puisque l’État considère que le ferroviaire doit s’autofinancer. Curieusement c’est le seul mode de transport qui est aussi mal traité en France.
    La dette du groupe DB est supérieure à 20 G€ et il faut souligner que dans les années 90, la DB avait bénéficié d’un effacement total de sa dette par le gouvernement allemand (ce que l’État français n’a jamais voulu faire toutes tendances politiques confondues). On ne gagne jamais une compétition avec un boulet au pied.
    Les données sur les grèves sont totalement fausses et reflètent les idées reçues que l’on aime bien se répéter en France : c’est le Danemark qui est champion en Europe, la France ne venant qu’en 12ème position. La dernière grève importante des cheminots en Allemagne est récente et elle date de 2009 (conducteurs pour les salaires, aussi!).
    Les chiffres de retard ne correspondent à rien : en Allemagne les retards ICE et S Banh sont très importants et l’offre n’est même pas couverte correctement en ce moment (problèmes consécutifs à la maintenance). SNCF a même aidé DB avec ses propres TGV !
    Ah, les clichés ont la peau dure : « en Allemagne tout est bien et en France tout est mauvais ». Quand on creuse, ce n’est pas la réalité, mais il faut se donner la peine de chercher et de réfléchir.
    Donc tout est à revoir, et pas seulement à la SNCF comme le pense l’auteur.

  4. Je ne pense pas que tout est à revoir à la SNCF et je n’ai jamais dit que l’Allemagne était géniale d’autant plus que je n’y suis jamais allée! Il ne fait pas exagérer tout de même!

    Le but de mon article était surtout d’expliquer ou en était l’ouverture du marché des trains en France et qui était sur le qui-vive pour en profiter.

    Maintenant si le chiffre de la dette et des retards sont faux et bien je vérifierais mes sources mais c’est plutôt à elles (bien plus importantes au niveau national que moi) à qui il faudrait s’en prendre parce que ces chiffres ont été publiés aux yeux de tous. Et oui! je ne me les suis pas inventés!

    pour ce qui est du faite que le gouvernement n’aide pas la SNCF, je ne trouve pas cela vraiment normal. Si cela était passager je comprendrais mais là, ce n’est pas le cas.
    Enfin, l’état avait bien sauvé le Crédit Lyonnais qui était une banque parmis tant d’autre, il finira bien par sauver la SNCF, qui est, elle, jusqu’à aujourd’hui, la seule compagnie ferroviaire française. non?

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