Pays fragile

L’enlèvement des deux touristes autrichiens survenue en tunisie le 22 fevrier dernier et dont la revendication par le mouvement terroriste armé « Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » vient d’être diffusé hier soir vient démontrer une autre fois à quel point notre pays est vulnérable face à toute tentative de déstabilisation.

Cette action qui intervient avec le début des vacances de printemps atteint de plein fouet un secteur clef dans la structure de notre économie qui de part son importance propre est la dynamo d’entraînement pour d’autres secteurs non moins vitaux dont dépend toute l’économie du pays déjà éprouvé par les vertigineuse augmentations des prix du pétrole et des produit céréaliers sur les marchés internationaux et leur répercussions sur le niveau de vie des citoyens.

De ce point de vue cette action visant le tourisme en Tunisie a l’effet d’une catastrophe annoncée.

Aussi tôt alerté de cette revendication, le président Ben Ali a dépêché son ministre de la justice a Katar pour négocier avec le prince du pays la gestion de l’information par sa redoutable chaîne satellitaire Al Jazzera dans l’espoir d’intercepter la diffusion de l’enregistrement comme s’il suffirait d’occulter l’information pour empêcher les faits d’exister.

Dans nos journaux aujourd’hui, les rares qui ont abordé le sujet n’ont fait que reporté la brève dépêche de « Précisions d’une source officielles » enfuie dans les pages intérieures et suivant laquelle « Il n’existe jusqu’ici aucun élément qui puisse confirmer la présence des deux ressortissants autrichiens sur le sol tunisien, ni qui permettre d’affirmer qu’ils aient été enlevés à l’intérieur du territoire tunisien. »

En fait les ravisseurs dans leur message adressaient leurs menaces aux autorités algériennes contre toute tentative de libération des otages. En insinuant que les otages auraient pu franchir les frontières avec leur voiture pour être capturé en Algérie on ne fait que confirmer que nos frontières sont vulnérable pour être franchie par n’importe qui sans être inquiété.

 Après l’attentat de Djerba et le groupe armé de Soliman cet épisode vient apporter la preuve de l’échec de la stratégie sécuritaire adoptée face aux menaces de terrorisme international. Les performances de cette stratégie n’ont servie jusqu’à présent qu’à tenir tout un pays en otage par une dictature dont les priorités semblent de plus en plus ne pas coïncider avec les attentes de la société ni ses préoccupation.

Ce qui hante le pouvoir dans cette affaire semble encore la situation intérieure à un moment charnière pour l’avenir du pouvoir qui se prépare à faire imposer au pays et obliger ses soutien étrangers au renouvellement de son mandat pour la cinquième fois.

Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que le cycle de répression sur le quel le président Zine Al Abidine Ben Ali a bâtit son pouvoir durant les vingt et un ans passés a beaucoup éprouvé la société. La politique du bâton n’a réussi qu’à détourner les citoyens de tout implication dans les affaires publiques autre que celui d’un inconditionnel soutien à sa politique dont il est flagrant qu’il n’existe plus.

Il n’a fait qu’accentuer le vide autour de lui et affaiblir le système en le privant de l’efficacité de ses institutions. En marginalisant ses élies et ses contre pouvoirs seul capables de prévenir ses disfonctionnements le pouvoir ne fait qu’éteindre la flamme de vie qui peut encore exister autour de lui et permettre à l’Etat sa survie.

Aujourd’hui ceux qui s’agitent pour dissimiler la réalité, croyant apporter au pouvoir leurs soutiens ne font en réalité que s’accrocher au pouvoir comme leur dernier rempart pour défendre leurs propres intérêts.

Des intérêts qui ne sont plus ceux du pays  de l’avis de la majorité qui ne s’y reconnaît plus et qu’ils sont en train d’aller à l’encontre de sa stabilité et de sa survie.

Le dernier attentat semble ne visait la Tunisie que par pic et de façon collatérale d’une opération de racket menée par des hors la lois en manque de subside pour leur survie. Il serait temps de tirer les conséquences qui s’imposes au lieu de chercher à dissimiler la vérité et de s’enfoncer d’avantage dans la mauvaise direction.

Pays fragile, La Tunisie ne peut être défendu par un système têtu basé sur l’exclusion et la répression. Elle n’a pas les ressources pour affronter un problème de plus qu’elle n’en a déjà avec tous les aléas des bouleversements qui sont entrain de se dessiner sur son chemin.

La Tunisie a besoin de solidarité face aux menaces aujourd’hui, d’une politique d’intégration et d’ouverture sur tous ses citoyens. La reconquête de confiance dans ses institutions et la sérénité d’une justice retrouvée pour tout ceux qui se sentent lésés. On ne peut plus demander aux tunisiens d’être solidaires face aux menaces tout en continuant à les exclure des fruits des sacrifices consentis. La solidarité à son prix.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis 11 03 2008

L’enlèvement des deux touristes autrichiens survenue en tunisie le 22 fevrier dernier et dont la revendication par le mouvement terroriste armé « Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » vient d’être diffusé hier soir vient démontrer une autre fois à quel point notre pays est vulnérable face à toute tentative de déstabilisation.

Cette action qui intervient avec le début des vacances de printemps atteint de plein fouet un secteur clef dans la structure de notre économie qui de part son importance propre est la dynamo d’entraînement pour d’autres secteurs non moins vitaux dont dépend toute l’économie du pays déjà éprouvé par les vertigineuse augmentations des prix du pétrole et des produit céréaliers sur les marchés internationaux et leur répercussions sur le niveau de vie des citoyens.

De ce point de vue cette action visant le tourisme en Tunisie a l’effet d’une catastrophe annoncée.

Aussi tôt alerté de cette revendication, le président Ben Ali a dépêché son ministre de la justice a Katar pour négocier avec le prince du pays la gestion de l’information par sa redoutable chaîne satellitaire Al Jazzera dans l’espoir d’intercepter la diffusion de l’enregistrement comme s’il suffirait d’occulter l’information pour empêcher les faits d’exister.

Dans nos journaux aujourd’hui, les rares qui ont abordé le sujet n’ont fait que reporté la brève dépêche de « Précisions d’une source officielles » enfuie dans les pages intérieures et suivant laquelle « Il n’existe jusqu’ici aucun élément qui puisse confirmer la présence des deux ressortissants autrichiens sur le sol tunisien, ni qui permettre d’affirmer qu’ils aient été enlevés à l’intérieur du territoire tunisien. »

En fait les ravisseurs dans leur message adressaient leurs menaces aux autorités algériennes contre toute tentative de libération des otages. En insinuant que les otages auraient pu franchir les frontières avec leur voiture pour être capturé en Algérie on ne fait que confirmer que nos frontières sont vulnérable pour être franchie par n’importe qui sans être inquiété.

 Après l’attentat de Djerba et le groupe armé de Soliman cet épisode vient apporter la preuve de l’échec de la stratégie sécuritaire adoptée face aux menaces de terrorisme international. Les performances de cette stratégie n’ont servie jusqu’à présent qu’à tenir tout un pays en otage par une dictature dont les priorités semblent de plus en plus ne pas coïncider avec les attentes de la société ni ses préoccupation.

Ce qui hante le pouvoir dans cette affaire semble encore la situation intérieure à un moment charnière pour l’avenir du pouvoir qui se prépare à faire imposer au pays et obliger ses soutien étrangers au renouvellement de son mandat pour la cinquième fois.

Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que le cycle de répression sur le quel le président Zine Al Abidine Ben Ali a bâtit son pouvoir durant les vingt et un ans passés a beaucoup éprouvé la société. La politique du bâton n’a réussi qu’à détourner les citoyens de tout implication dans les affaires publiques autre que celui d’un inconditionnel soutien à sa politique dont il est flagrant qu’il n’existe plus.

Il n’a fait qu’accentuer le vide autour de lui et affaiblir le système en le privant de l’efficacité de ses institutions. En marginalisant ses élies et ses contre pouvoirs seul capables de prévenir ses disfonctionnements le pouvoir ne fait qu’éteindre la flamme de vie qui peut encore exister autour de lui et permettre à l’Etat sa survie.

Aujourd’hui ceux qui s’agitent pour dissimiler la réalité, croyant apporter au pouvoir leurs soutiens ne font en réalité que s’accrocher au pouvoir comme leur dernier rempart pour défendre leurs propres intérêts.

Des intérêts qui ne sont plus ceux du pays  de l’avis de la majorité qui ne s’y reconnaît plus et qu’ils sont en train d’aller à l’encontre de sa stabilité et de sa survie.

Le dernier attentat semble ne visait la Tunisie que par pic et de façon collatérale d’une opération de racket menée par des hors la lois en manque de subside pour leur survie. Il serait temps de tirer les conséquences qui s’imposes au lieu de chercher à dissimiler la vérité et de s’enfoncer d’avantage dans la mauvaise direction.

Pays fragile, La Tunisie ne peut être défendu par un système têtu basé sur l’exclusion et la répression. Elle n’a pas les ressources pour affronter un problème de plus qu’elle n’en a déjà avec tous les aléas des bouleversements qui sont entrain de se dessiner sur son chemin.

La Tunisie a besoin de solidarité face aux menaces aujourd’hui, d’une politique d’intégration et d’ouverture sur tous ses citoyens. La reconquête de confiance dans ses institutions et la sérénité d’une justice retrouvée pour tout ceux qui se sentent lésés. On ne peut plus demander aux tunisiens d’être solidaires face aux menaces tout en continuant à les exclure des fruits des sacrifices consentis. La solidarité à son prix.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis 11 03 2008

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