Dans l’une des attaques les plus éhontés sur les touristes du Pakistan au cours des dernières années, des hommes armés déguisés en police paramilitaire ont abattu 10 touristes dont un américain et leur guide pakistanais qui faisaient une escalade sur une montagne dans le nord du pays.

L’attaque s’est produite au pied du deuxième plus haut sommet du Pakistan, le Nanga Parbat, soulignant la portée croissante des militants islamistes même dans les zones les plus reculées. Cette nouvelle attaque va éventuellement être susceptible d’endommager l’industrie touristique déjà en difficulté dans le pays.

Un porte-parole des talibans pakistanais a revendiqué la responsabilité de ces meurtres expliquant que ce sont des représailles contre des frappes de drones américains dans la zone tribale.

Selon des responsables pakistanais et américains, parmi les morts figurent deux chinois, un népalais, un citoyen américain d’origine chinoise et leur guide pakistanais. Le ministère ukrainien des affaires étrangères a ajouté que cinq de ses citoyens étaient également morts, bien que les rapports d’information pakistanaises ont moins d’estimations et ont dit que les autres victimes sont plutôt deux slovaques et un lituanien.

L’attaque s’est produite dans les régions éloignées de Gilgit Baltistan, une belle partie montagneuse du nord du Pakistan où les attaques contre les étrangers sont rares au cours des dernières années, bien qu’il y ait eu de la violence sectaire sporadique. Les touristes faisaient partie d’une expédition qui voulait grimper le Nanga Parbat, qui mesure 8,12 km, faisant d’elle la neuvième montagne la plus élevée du monde.

Hier matin, le ministre de l’Intérieur Nisar Ali Khan a dit dans sa déclaration au parlement que des hommes armés portant des uniformes paramilitaires ont fait irruption dans le camp des alpinistes et ont ouvert le feu.

La police locale a affirmé qu’il y avait environ une douzaine d’assaillants. Un alpiniste chinois qui a été blessé dans l’attaque a ensuite été secouru, a rassuré le ministre.

Dans un entretien téléphonique, le porte-parole des talibans a confirmé que les hommes armés appartenaient à une société affiliée au taliban et que le meurtre était une réponse à une attaque de drone américain qui a tué le chef adjoint des talibans le 29 mai.

Un responsable de la sécurité à Peshawar, qui a parlé sous condition d’anonymat, a commenté en disant qu’un groupe similaire a été soupçonné d’être une émanation de la tenue sectaire notoire, il s’agit de Lashkar-e-Jhangvi qui a attaqué un bus transportant des chiites minoritaires de Gilgit Baltistan plus tôt cette année.