Maître André SOULIER, avocat de l’élu caladois et ancien secrétaire d’Etat au tourisme de VGE, Gérard DUCRAY a, dans le cadre d’une procédure pour harcèlement sexuel où ce dernier avait été condamné posé une question prioritaire de constitutionnalité qui a abouti à l’abrogation de la loi sur laquelle étaient basées toutes les condamnations pour harcèlement sexuel.

Certes, cette loi était imprécise et laissait trop de champ libre à des interprétations hasardeuses. Mais fallait-il, pour autant, créer un vide juridique qui laisse toute latitude à ces attitudes plus que machistes qui malheureusement ont trop souvent cours dans de nombreuses entreprises ou collectivités ?  La banalisation de certains actes inqualifiables, les abus d’autorité, les « contraintes » psychologiques exercées à l’encontre de personnes fragiles ou, de plus en plus fréquemment en situation de précarité, sont à l’origine de nombre d’actes de harcèlement sexuel. Parallèlement, et c’est là une bonne chose, le refus du silence, la volonté de se défendre, le courage d’affronter le regard des autres ont contribué à ce que davantage d’actes de cette nature arrivent devant les tribunaux.

 

Il ne fallait donc pas qu’il y ait ce vide juridique. Maintenant qu’il est patent il faut, qu’au plus vite, le Parlement issu du prochain scrutin vote une loi contre le harcèlement sexuel qui ne puisse donner lieu à contestation.
Il est indispensable que dans notre société ces actes délictueux soient clairement définis et sévèrement condamnés, quelle que soit la victime, quel que soit l’auteur, mais en évitant également toutes les condamnations injustes ou abusives.