OGM, les retours.

 

                                               Ô Génial Monsanto,

        M. Barroso II pense qu’il est temps de donner satisfaction au plus grand semencier du monde. Il va donc permettre la commercialisation de plusieurs variétés de maïs Monsanto 863 modifié génétiquement.

        Bien sûr, les pays qui, comme la France, au nom du principe de précaution, refuse encore la mise en culture en plein champ pourront continuer à résister. Ouf ! Eh bien non, car nous n’aurons pas le droit de refuser la commercialisation du maïs, ni d’en retrouver partout à l’insu de notre plein gré. Faut bien nourrir… le bétail et nous après.

        Pour faire un peu européen, on autorisera la culture cette fois de la pomme de terre Amflora de la maison BASF destinée elle aussi à ne pas finir dans nos assiettes. Les écolos allemands hurlent car leur patate résiste aux antibiotiques !

        Quel est l’apport réel de ces OGM ? On nous a vendu la meilleure manière de faire disparaître la faim dans le monde. Parce que les affamés vont avaler ces pommes de terre pour l’industrie et ces maïs ? (Plus de 80% du maïs est destiné au bétail) Donc cet argument ne tient pas. D’autre part les gains de production ne sont, dit-on, pas si évidents.

        Il me semble avoir compris que ces semences avaient l’immense avantage monsantien de ne servir qu’une seule fois, de sorte que l’agriculteur est définitivement captif et qu’il devra en acheter chaque année.

        Comment comprendre notre Président de la Commission qui va se mettre à dos la majorité des Européens qui n’ont pas encore l’âme GM et préfère les frites avec leur Bintje ou comme moi la purée avec la ratte du Touquet ? Le lobbying des semenciers est-il à ce point réussi qu’on en oublie sa propre raison d’être président ? A quel prix ?

        Tout cela est consternant. Au nom du principe de précaution on nous a abrutis de pub pour la vaccination dont on connaît le désastre économique. Et l’on admet que des OGM douteux se pavanent sur nos étals ( bientôt) et engraissent nos bestiaux. Après les labos, les semenciers. Allez, c’est le temps d’une diète de Carême !