Obama inaudible, invisible!

Les Etats-Unis sont-ils en train de perdre leur main mise sur la diplomatie internationale ? Pourtant, après une décennie de politique agressive, sous l’administration américaine présidée par George W. Bush, l’opinion mondiale attendait beaucoup du renouveau Obama.

Que d’espoir au moment de son élection ! Partout dans le monde, son accession au pouvoir ressuscitait l’espoir de voir enfin le géant américain présider la paix dans le monde.  Espoir déçu.  Deux ans seulement après son élection, Barack Obama ne semble plus du tout maître de la situation. La population américaine le lâche et les élections montrent un renouveau du parti républicain, ses adversaires. Face à un empire chinois toujours plus puissant, la décadence de l’Union Européenne que les Etats-Unis ont souvent ignorée, l’intransigeance israélienne et la défiance du monde arabe, la voix de l’Amérique a perdu de sa grandeur et de son importance. On le voit. Obama ne parvient pas à faire plier l’état hébreu dans le difficile dossier palestinien. Pire, les révélations fracassantes de wikileaks parlent du refus clair d’Israël à tout compromis avec la Palestine et l’embarras d’Obama, incapable de changer la situation.  La crise Ivoirienne, éclipsée par les révolutions arabes, a été tout aussi étrangement gérée. Trop content de pouvoir intervenir et entrer en force dans un pays où, jadis la France jouissait d’un poids diplomatique important, le président Obama a condamné mollement l’élection de L. Gbagbo. Le président américain allant jusqu’à proposer d’accueillir le président auto-proclamé aux Etats-Unis.  Dans le dossier des révolutions de régimes dans les pays arabes, l’administration américaine a surtout été gênée de sa relation privilégiée avec le régime de Moubarak. Et alors que le régime libyen est sur le point de sombrer en entrainant le peuple dans une guerre civile sanglante, la voix des Etats-Unis est noyée dans celle des déclarations de l’ONU, institution qu’elle a souvent méprisée, notamment en 2003 lors de l’envahissement de l’Irak.  Obama et la diplomatie américaine vont-ils se reprendre ?