Il aura fallu un accident nucléaire majeur pour que le japon qui obtient 30 % de sa production énergétique des centrales nucléaires, décide enfin à tourner le dos totalement au nucléaire. 18 mois après la catastrophe de Fukushima et 25 ans après celui de Tchernobyl, le japon déclare sortir du nucléaire totalement et se donne un délai très court pour arrêter ses centrales.


 30 ans ce n’est rien si on considère que l’archipel était équipé de 50 réacteurs dont 48 sont aujourd’hui arrêtés. Bien sûr cela va entraîner pour ce pays une chute de production énorme qu’il faudra compenser de façon durable et écologique. En attendant il faut activer toutes les sources d’énergie existantes, polluantes et chères mais le développement des énergies nouvelles relance le secteur industriel et aurait un effet bénéfique sur la croissance du pays

Il est dommage que la France ne suive pas cet exemple en prenant des résolutions fermes pour sortir du nucléaire. Le président François Hollande annonce la fermeture de la centrale alsacienne de Fessenheim, la plus vieille de France et de toute façon vouée à l’arrêt définitif depuis déjà quelques temps. Notre président continue à prendre des mesures trop légères et avance comme sur des œufs sur le chemin des réformes. Comme le Japon, l’Allemagne et la suisse, la France doit prendre des décisions énergiques et décider d’un calendrier, certes contraignant, mais nécessaire destiné à l’abandon total et définitif du nucléaire.

LA VILLE FANTÔME DE FUKUSHIMA

Comme au Japon, cela entrainera inévitablement une accélération de la production en énergies renouvelables et créera des emplois pour compenser les pertes dues à l’arrêt de la production nucléaire. Il faut également savoir que même à l’arrêt les centrales nucléaires offriront encore beaucoup d’emplois en tout genre pour en assurer la maintenance et par la suite le démantèlement. Un programme qui mettra plusieurs décennies et qu’il est nécessaire de commencer au plus vite. Après l’Allemagne, la décision ferme de la France de sortir du nucléaire entrainerait avec elle l’ensemble de l’union européenne et la production en énergie renouvelable de l’Europe tout entière permettra à plus long terme de sortir de la dépendance énergétique envers les pays producteurs de gaz et de pétrole.