Voilà bien le plus grand paradoxe de notre futur ex-président, il « fait vendre » comme dirait Etienne Mougeotte à ses journalistes désireux d’un peu plus d’équilibre. A chaque fois qu’il est l’invité d’une émission de télévision, il fait un meilleur score que ses concurrents. C’est ce qui lui fait dire d’ailleurs que tout n’est pas perdu. Comment expliquer qu’un personnage aussi impopulaire fascine autant le public ? Peu d’hommes politiques peuvent se vanter d’avoir suscité autant d’éditoriaux dans les journaux et de livres souvent peu flatteurs qui se vendent comme des petits pains. 

On a même eu droit à un film sur son arrivée au pouvoir, ce qui un fait unique en France. Pourtant tout le monde lui tombe dessus, de la droite la plus extrême à la gauche en passant par le centre, il est une cible de choix. 

« Vous vous ennuierez quand je ne serai plus là » a-t-il lancé il y a peu à des journalistes. Je pense qu’il n’a pas tort, en effet certains journaux comme Marianne ou des sites comme Médiapart  s’étant fait une spécialité de le critiquer avec une constance qui tourne à l’obsession.

Il faudra qu’il se rende à l’évidence : les Français ont besoin d’avoir quelqu’un à détester, surtout quand celui-ci fait preuve de morgue et de mépris. Rappelez-vous quand il se vantait en disant : « Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit. » Et ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres !

Aujourd’hui, il fait son acte de contrition. L’époque « bling-bling » est terminée, à présent c’est  l’époque « modeste » (sic) qui commence. Mais cette période profil-bas intéresse moins les gazettes.

François Hollande saura-t-il se faire détester à ce point ? Le métier de journaliste va devenir ennuyeux.