Nothomb 2012

 « Barbe bleue »Amélie Nothomb

 

Amélie Nothomb  2012, c’est un livre qui va, une fois de plus, squatter les étagères des librairies pendant encore de longues semaines. Un roman attendu comme le beaujolais nouveau. Mais cette fois-ci, avec "Barbe bleue", elle nous livre une histoire déroutante, courte en pages et avec un texte écrit en gros caractère.

 

Au fil des pages, on découvre une drôle de rencontre entre Saturnine, la colocataire supposée idéale, et don Elemiro Nibal y Milcar, un homme spécial, pour ne pas dire bizarre, qui vit cloîtré dans une grande demeure depuis de nombreuses années.

 

Avec son écriture décalée et troublante, l’auteure réussit, sans fioritures inutiles, un huit-clos étrange et mystérieux avec, en toile de fond une chambre noire et huit femmes disparues. Saturnine serait-elle donc la neuvième sur la liste ? En tout cas, ne comptez pas sur moi pour vous raconter la fin !

 

Amélie Nothomb décrit avec sobriété une fiction qui pourrait bien devenir la réalité, ou le contraire, c’est selon ? Le style est subtilement bien enlevé avec un bon sens de la narration. Un livre simple d’apparence mais plus compliqué qu’il n’y paraît si l’on veut bien se donner la peine de décortiquer chaque paragraphe.


 

 

 


Dame Nothomb est un écrivain de génie capable du meilleur… comme du pire. Son inconstance dans la qualité de ses romans est un gage de surprise toujours efficace pour le lecteur ou la lectrice. 

Même si ce livre ne laissera pas un souvenir littéraire impérissable à ses fans, il n’empêche qu’il est impossible de refermer le livre sans vouloir en connaître la fin. Une fin surprenante, mais un peu décevante !

 

Une chose est sûre : l’auteure sait retenir notre attention en piquant notre curiosité au rythme des chapitres. Il faut dire qu’elle a l’art et la manière d’écrire des histoires presque l’air de rien, sur un sujet à-priori anodin. Même si ce roman n’est pas son meilleur livre, il mérite d’être lu jusqu’à la fin. Même si, malheureusement, on reste sur sa faim…

 

Malgré ma déception, je lirai le Nothomb 2013. Comme tous les ans !

 

Ma note : 6,5/10