Aujourd'hui, la plupart des élus ont pris l'habitude de se faire élire sur des des attentes des électeurs et donc des promesses tous azimuts, puis une fois élus il n'en font qu'à leur tête, l'habit faisant le moine… c'est à dire l'élu ..sait tout et surtout sait tout ce qui convient aux benets qui l'ont élu..

Pour s'en convaincre il suffit d'assister à une de ces réunions de concertation entre élus municipaux et riverains ou membres d'association.
Le scénario en est devenu immuable:

e Maire ou l'élu qui a "bien voulu" accepter la rencontre commence par quelques mots aimables de bienvenue, de petits signes amicaux de connivence à droite et à gauche, comme pour bien montrer à tous qu'il a beaucoup d'amis dans la salle..
S'ensuivent des explications dilatoires sur tout ce qui a été fait pour ceux qui ont demandé l'entretien, sur la volonté affirmée de dialogue,,,,de compréhension blabla…sur tout le mal qu'on se donne…Après un rot dicret caché par un baillement , comme pour bien montrer qu'il ne fréquente pas la même cantine que ses interlocuteurs, l'élu donne la parole à la salle…

Les questions ont du mal à démarrer, un premier pose une question, puis un second…l'émulation aidant, la cacophonie s'installe bientot sous le regard goguenard du "municipal" qui donc…interromp tout le monde et lève les bras au ciel: "pas tous en même temps..un peu d'ordre si vous voulez qu'on avance.. Nous vous remercions pour ces questions fort judicieises même si nous y avions pensé bien avant..maintenant je donne la parole à mr X., chef de service, qui va vous donner toutes explications et assurances."

L'intéressé se lance alors dans un long monologue, un galimatia technico-juridico-politique qui permets, par la suite, à l'élu de reprendre la main, pour dire à peu près ceci "vous voyez bien qu'on a pensé à tout, circulez il n'y a rien à voir!"

En règle générale, a lieu alors la deuxième phase de la "concertation" ; car il se trouve toujours, dans l'assistance quelque mauvais coucheur, conscient de s'être fait endormier et rouler dans la farine par de belles paroles et qui insiste pour avoir des réponses aux questions, objets de la réunion.

Alors s'installe un ballet bien réglé de question-réponses entre l'élu, le chef de service et la salle, qui n'a qu'un objectif, semer la zizanie entre les administrés demandeurs de cette rencontre…but, bien sur, toujours atteint et, très vite, une partie de l'assistance, outrée, quitte la salle..
Il ne reste plus au Maire ou à l'élu qu'à conclure en grondant gentiment les malheureux restants " vous voyez bien que vous n'êtes pas raisonnables…Allez, rentrez chez vous…Heureusement que nous sommes là, la Mairie s'occupe de vous… Dormez tranquilles…

Et le quidam s'en retourne chez lui, la haine au coeur, la haine envers le maire, envers ses voisins et envers lui même pour s'être encore une fois fait avoir!
Croyez moi, c'est du vécu!

Ces techniques trotzkistes de manipulation sont devenues monnaie courante, surtout dans nos municipalités socialistes comme à Clermont-Ferrand
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Nos pères qui ont fondé la République au lendemain de la Révolution Française doivent se retourner dans leur tombe, eux qui étaient tellement imbus de leur responsabilité vis à vis du plus petit de leurs électeurs et de la noblesse de leur charge!

Réussite professionnelle et sociale,aisance oratoire, courage, ténacité, reconnaissance de leader par sa communauté, abnégation avérée faisaient de vous un élu légitime. Vous aviez à coeur de remplir votre mission au mieux des intérets de vos électeurs et d'eux seulement….

Aujourd'hui il en reste encore quelques uns de cette race, mais si peu…

La plupart des politiques ont été crées de toutes pièces dans les poupounnières des partis, à l'ENA ou dans les cénacles parisiens… de purs clones.

Que reste t'il de cette "qualité essentielle" d'un élu d'être le "représentant du peuple", de ce peuple qu'il méprise bien souvent?

Il n'y a pas à chercher plus loin les causes du désamour des français pour la "chose" et la classe politique; ils ne se reconnaissent plus dans cette caste qui vit et se reproduit en vase clos.

Il y a déjà des retours de batons, des surprises électorales… certains avancent même le spectre d'une prochaine révolution…

Débarrassé de leur "responsabilisation" vis à vis de leurs électeurs, beaucoup d'élus se consacrent à présent à leur sport favori les "luttes internes", y consacrant l'essentiel de leur temps et de leur énergie.

L'implosion récente du PS en est la plus parfaite illustration

Localement? à Clermont-Ferrand, nous en avons eu la démonstration, lors de la recente élection du maire P¨S, Serge Godard,, en interne, pour sa candidature à sa réélection en 2008:
Sur un peu moins de 700 militants pour la ville, à peine la moité s'est déplacée pour voter lors de cette élection? ou le maire sortant n'avait pas de rééls opposants.

Le nombre de militants restés chez eux correspond exactement au chiffres de ceux qui habite sur Clermont Nord et Clermont Est, parties de la ville qui connaissent le plus fort taux de chomage de l'agglomération et où, en théorie, le parti au pouvoir s'est le plus dépensé en terme de subventions et d'actions sociales..
En théorie car dans les faits, il n'y en a eu que pour les copains et les amis des amis, l'unique motivation semblant être de consolider le pouvoir des anciens de la nomenklatura dans leurs fonctions, au mépris des promesses faites.;de déceptions en dérobades, beaucoup et non des moindres déchirent leurs cartes et ont refusé de participer à la mascarade de l'élection interne!
A cela, si on ajoute les rancunes tenaces accumulées lors des précédentes luttes internes, et celles qui vont naître au cours des prochains mois, et on peut dire, à juste titre, que si Serge Godard est réélu, ce sont un peu moins de 200 clermontois qui l'auront mis dans le fauteuil de maire.

Clermont-Ferrand et le PS ne sont que l'exemple type de cette dérive du fonctionnement de nos institutions. L'UDf vient d'en faire les frais et l'UMP est provisoirement à l'abri grace à l'extraordinaire charisme du Président Nicolas Sarkozy, mais le danger est là il frappe à toutes les portes.

Nos élus feraient bien de se poser eux même la question: Sont ils toujours les représentants du peuple ?