Nord Mali : des discussions programmée pour échouer !

 

Depuis samedi dernier, un dialogue inter-malien est ouvert à Ouagadougou au Burkina-Faso entre le pouvoir de Bamako et l’ensemble des mouvements touaregs du nord Mali. Des discussions qui sont censées poussées les différents groupes rebelles actifs dans cette région de déposer les armes, afin que les élections du mois de juillet prochain s’y déroulent en toute quiétude. Et, selon des témoins sur place, c’est la quasi-totalité des mouvements séparatistes du nord malien qui sont conviés à ces négociations. Ainsi, sont invités à la table de discussions le Mouvement de Libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), les mouvements et forces patriotiques de résistances et les autres groupes d’auto-défense du nord du Mali.

Toutefois, Blaise Compaoré le médiateur, a préféré recevoir séparément les différentes délégations et  a convié maitre Harouna Mamadou Toureh, le porte-parole des mouvements et forces patriotiques de résistances à la Radio France Internationale (RFI). Il convient tout de même de rappeler que seul le Mouvement de Libération de l’Azawad était jusqu’ici convié à ce dialogue. C’est donc pour une grande première que ce dialogue inter-malien s’ouvrira aux autres groupes du nord malien. Aussi, ce dialogue s’ouvre au moment où le pouvoir de Bamako ne cesse de manifester son envie de pacifier Kidal, la seule localité du nord à être encore sous le contrôle de ces mouvements. L’on a d’ailleurs annoncé la semaine dernière des combats au sud de cette ville de l’extrême nord malien.

En outre, ces discussions ont très peu de chance de déboucher sur un accord global et définitif. Ceci, au regard des divergences qui caractérisent toutes le forces en présence. Car, au début, il s’agissait d’un problème touareg ; mais, à ce jour, ce n’est plus de cela qu’il s’agit. Chaque groupe tribal de cette localité voulant profiter de cette crise pour se positionner sur la scène politique malienne.

C’est donc une tâche plus que ardue qui attend le Président Burkinabé ; surtout qu’il faudrait que les élections du mois prochain se déroulent aussi bien dans la ville de Kidal. De leur côté, les autorités militaires de Bamako devraient se tenir prêts ;   Car, en l’absence d’un accord, seule une opération militaire pourra mettre en déroute ces différents mouvements rebelles.

 

Auteur/autrice : Alain Mukendi

Journaliste africain