Non habemus Papam…

 

    Cher lecteur, cher commentateur, je suis heureux de vous informer du sujet de la première page de vos journaux, de vos magazines, ainsi que de la première nouvelle des JT pour tout le mois à venir.

    Il s’agit de la renonciation du Pape Benoît XVI.

     Remarquons déjà que nos medias empressés indiquent qu’il démissionne. Ce qui paraît difficile, son patron ne pouvant être joint par courriel. Il va falloir réformer les « éléments de langage » pour être à jour d’un événement se produisant à dates si hasardeuses.

    A nous, la Place Saint-Pierre, la colonnade du Bernin. A nous la cheminée qui fume jusqu’à cracher une fumée blanche.

    Pour nous distraire, nous aurons aussi droit au jeu des pronostics. La nationalité, le continent, que de questions pour alimenter les débats !

     Il ne manquait plus que ça, en cette période d’inquiétude généralisée. Les exégèses de Nostradamus vont s’en donner à cœur joie pour aviver nos craintes millénaristes. Sera-ce le dernier successeur de Pierre ? Combien de Papes aurons-nous encore avant la fin du monde ? Ce que les Incas n’avaient pas prédit, peut-être que notre voyant y parviendra ? Brr !

    Loin de moi l’idée de tourner en dérision ce moment particulier et important de la Chrétienté. Un peu de spiritualité en ce siècle du fric nous fera du bien à tous.

    Nous étions congelés dans le Findus, à cheval ou en bœuf. Nous avions l’absence d’images du Mali. Tout autant que de la Syrie. Grâce au Pape, le débat sur le mariage pour tous va passer à la trappe.

    Vont aussi nous échapper les pelletées de neige ! Vous savez un truc blanc qui tombe malencontreusement en hiver.

    Déjà la Saint-Valentin commerciale est foutue. Les départs en vacances à la neige se dispenseront de ce fait de bouchons. Que de marronniers vont disparaître de nos écrans, un vrai bonheur.

    Pouvoir anticiper les couv’ est rare, c’est pourquoi il ne faut pas s’en priver.