Noël arrive, la NBA aussi

Tout ça pour ça !

La saison de basket NBA repart à Noël. Après des semaines de blocage, les différents interlocuteurs ont apparemment trouvé un accord pour débuter la saison. Mais quelles sont les raisons de ce fiasco ?

Même si peu de gens ont compris cette histoire, on peut la résumé simplement.
Cet arrêt de travail en NBA, les américains parlent de « lock out », est une grève patronale lancée par les propriétaires de toutes les franchises ou clubs NBA.
C’est en réalité, comme toujours, un conflit financier portant principalement sur 2 points :
Le partage de 4 milliards de revenus annuel de la NBA et les modalités de plafonnement de la masse salariale des clubs.
On pourrait s’arrêter là, tout le monde penserait alors, à juste titre, que c’est un problème de riches…Et que par conséquent, une telle grève ne peut pas être comprise et surtout admise par l’immense majorité des gens.
Car un match NBA ce sont certes 2 équipes de joueurs professionnels et leur staff qui s’affrontent, mais c’est aussi et surtout combien d’employés autour qui travaillent à la bonne tenue du match…
Ces gens-là, pensent-ils à ces milliers d’employés modestes qui gagnent leur vie grâce à ces matchs NBA : les restaurateurs et serveurs des restaurants annexes, les fast-foods, les vendeurs de maillots de toutes les boutiques près de salles,les personnels d’entretien, les portiers,…?
Malheureusement, comme souvent, ce sont les « petites mains » de la NBA qui trinquent.
Et lorsqu’on rentre dans les détails de l’affaire, on est encore un peu plus abasourdi.
Arrêtons-nous un instant sur ce fameux partage des 4 milliards de revenus annuel que rapportent la NBA. 

C’est simple : actuellement 57% de ces 4 milliards reviennent aux joueurs. Les propriétaires des clubs veulent ramener le ratio à 50-50. Et bien entendu, les joueurs ne sont pas d’accord. Car il faut savoir que la tendance est à l’augmentation de la part des joueurs ces dernières années. Pourquoi? Parce que certains salaires sont de plus en plus astronomiques en NBA. Certains clubs sont prêts à tout pour faire venir les plus grandes stars. Le dernier exemple est celui de Miami la saison dernière avec la signature de Le Bron James.
Ce qui nous amène au second point de ce conflit concernant le salaire des joueurs. En fait, la NBA veut instaurer ce que les américains appellent un « salary cap », c’est-à-dire un plafond salarial fixe. Mais les joueurs ne veulent pas en entendre parler car la conséquence directe serait pour certains d’entre eux des prétentions salariales revues à la baisse.
Rappelons juste que le salaire moyen d’un joueur NBA est d’un peu plus de 5 millions de dollars par saison…
Voilà donc un conflit entre propriétaires milliardaires d’un côté et joueurs millionnaires de l’autre qui semble difficilement acceptable et complètement déplacé pour l’américain moyen et pour l’amateur de basket et de sport en général.
En conclusion, ce qui est vraiment triste et désespérant finalement, c’est de faire ce papier dans la rubrique "Sports".