Maître Thierry Herzog a décidément fort à faire en ce mois d'octobre!

Après avoir notifié par fax que son client, Jean Sarkozy, entendait faire appel du jugement rendu dans l'affaire du scooter (voir article :    ), il vient d'informer vendredi matin l'éditeur K&B de la plainte porté par… Nicolas Sarkozy. Les affaires judiciaires sont donc une histoire de famille!

Mais que reproche le Chef de l'Etat à cet éditeur? La réponse a de quoi faire sourire : ce dernier a osé élaborer des poupées vaudou, à l'effigie du Président et de Ségolène Royal, le tout pour un prix dérisoire de 12,95 euros.

Cette histoire aurait pu tomber dans les méandres anecdotiques, si ce n'est que l'hôte de l'Elysée ne l'entend pas de cette oreille : par une mise en demeure en date du 16 octobre, l'avocat de la famille fait savoir à l'éditeur K&B que Nicolas Sarkozy désapprouve fermement le Manuel Vaudou, composé d'une douzaine d'épingles et d'une poupée de vingt centimètres, en vente dans les librairies depuis le 9 octobre. Il en demande donc le retrait immédiat du marché, afin d'éviter "l'utilisation de l'image du Président à des fins commerciales"

Dans les couloirs du Palais présidentiel, certaines personnalités, se laissant aller à la confidence, déclarent que la poupée caricaturale a mis l'intéressé dans une rage folle, tant il est soucieux de défendre son droit à l'image. M. Sarkozy aurait-il été vexé ou simplement, serait-il effrayé à l'idée que des millions de Français puissent planter des petites épingles dans la figurine les soirs de crise du pouvoir d'achat?

 

Malgré la tournure de l'affaire, l'éditeur, à l'humour visiblement peu fédérateur, ne se démonte pas.

Dans un communiqué, il affirme d'emblée son refus de retirer le produit de la vente. "Compte tenu de l'aspect humoristique du projet, des personnalités politiques et publiques que représentent Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, les Editions K&B estiment être dans leur bon droit et n'entendent donner suite à aucune demande de retrait des librairies, qu'elles jugent totalement disproportionnée".

Quelque soit l'issue du procès, Nicolas Sarkozy saisit une fois de plus l'occasion de peaufiner son image d'hyper-procédurier. Après avoir attaqué la presse avec l'affaire du SMS à Cécilia, après s'en être pris aux publicitaires pour détournement du patronyme présidentiel à des fins commerciales, il se met à dos les Maisons d'édition.

Qui sera le prochain sur la liste?