Le président "n'est plus dans son rôle", s'indigne François Hollande. Pour Robert Badinter, Il "ne doit pas se comporter comme n'importe quel citoyen", "on ne tombe pas dans le pugilat", Un président qui va "vers une foule anonyme, s'exposera inévitablement à des provocations, il le sait et il doit prévoir ce que sera son attitude" ajoute-t-il, tandis que Jean Marie Le Pen juge que le président aime les foules et que c'est une grave erreur, d'abord, parce que "Ça fait plus Tintin que de Gaulle" et puis "C'est une faiblesse, car le président n'est pas là pour être aimé", mais "obéi et respecté".
C'est peut-ëtre Jean-Marie Le Pen qui a raison sur ce point. Le Président doit savoir faire en sorte d'être respecté. Ce n'est pas la première algarade que subit le chef de l'Etat, déjà par le passé en visite chez les pécheurs, il avait répondu à un homme qui l'invectivait de loin plutôt que de passer tout simplement son chemin. Mais las! Les deux fois il a répondu de façon assez vulgaire, par des provocations qui donnent une mauvaise image de lui-même ainsi que de la fonction qu'il incarne. Un Président n'est pas aux affaires pour son propre ego, mais pour incarner un pays.
C'est une évidence : en mettant sa vie privée en avant, le chef de l'Etat désacralise sa fonction, ou encore en faisant des déclarations à l'emporte-pièce comme des lubies, en imposant le traité de Lisbonne, ou la mémoire de la Shoah à des enfants de CM2 , sans se soucier le moins du monde de ce qu'en pensent électeurs et parents d'élèves. Mais s'il impose aux Français, il donne l'impression pour lui-même de prendre du bon temps… Le gouvernement lui-même a une drôle d'allure : le garde des sceaux a deux frères en justice pour trafic de drogue, le secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, qui a tout l'air d'avoir été choisi pour incarner une diversité ethnique au plus haut niveau de l'Etat, se fait remarquer en taxant de raciste (le garde des sceaux l'auraient fait lui aussi ) ses opposants (voire aussi cette autre vidéo , confondante!), le premier ministre est effacé et le président, élu sur un programme très à droite, sème la confusion en demandant des rapports à des personnalités de gauche et en choisissant des membres de gouvernement issus de la gauche.
Finalement, c'est un peu par démagogie que Nicolas Sarkozy se met à dos les électeurs. On ne peut contenter tout le monde et à présent les électeurs de gauche ne le ratent pas, tandis que les électeurs (et jusqu'aux élus…) de droite sont mécontents de son action illisible, teintée de rose. La repentance tant décriée revient par la petite porte, le pouvoir d'achat qu'on devait aller chercher est absent, les réformes se font dans tous les sens et sont contestées et contestables, plutôt illisibles bien souvent, comme lancées à la va-vite. Rien d'étonnant à ce que le président se trouve en chute libre dans les sondages. C'est un peu l'effet boomerang de sa médiatisation : il s'est servi des média et a passé la ligne blanche, à présent ce sont les média qui se servent de lui, en le filmant dans ses moments d'impulsivité, qui ne le mettent pas en valeur. La personne qui s'est adressée à lui au salon de l'agriculture doit bien rigoler derrière son écran… il suffit d'un si petit évènement pour mettre en valeur le mécontentement des électeurs.
Plus tard le Président a fait un discours plein de promesses aux paysans, évoquant l'Europe. Comme avec le pouvoir d'achat, il a annoncé que lorsque la France prendrait la présidence tournante (il n'en sera plus de même quand le traité de Lisbonne s'appliquera, un Président de l'Union sera choisi pour tous, avec une sorte de ministre des affaires étrangères européen), le chef d'Etat ferait ce qu'il faut pour les paysans, comme si encore une fois, l'on pouvait décréter au niveau européen quoi que ce soit pour les paysans français… qui ne semblent pas l'avoir cru véritablement…
Mais Nicolas Sarkozy, selon le Monde, entend ne rien changer…
La vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=0tNdNxvmH-4
le président
Belle explication ,mais au vue des faits je craint que cet homme est d’abord président pour lui et son propre ego ne lui permet pas la fonction de président de tout les Français .
Merci Laury
Quel exemple pour nos enfants !
Il mérite pas d’etre le président d’une répiblique !
Lire notre lettre que nous avons envoyé a Mr Sarkozy :
http://www.sidaventure.net/sidav/modules.php?name=News&file=article&sid=293
BLAISE
SUPERBE!!!!
Informations, argumentations, syntaxe, mise en forme etc….. QUEL TALENT Blaise!!!
Mes oreilles entendent tout de même quelques sons qui sont en sa faveur à l’issue de cette « fanfaronnade » : entre autres, on lui accorde le droit de réagir en homme du peuple, comme vous et moi, je crois que depuis le début de son mandat, et celà dans toutes les situations ou il se met en scène, Il essaie de nous montrer qu’il est fait de chair et de sang, d’impulsions, de pulsions,de répulsions!!
Je demeure pesuadée que SI, la situation économique catastrophique, dans laquelle se trouve la France actuellement avait été tout autre,je me damande si ce comportement aurait soulevé autant de réprobation ????
Bien sûr, il est le Président de la République, et son vocabulaire devrait être plus châtié, De Gaulle, Pompidou, Gyscard, Mittérand , auraient simplement détournés la tête devant cette insulte,et auraient poursuivi leurs chemin comme si de rien n’était, mais que voulez vous, les caméras, que sollicite en permanece N.Sarkozy, captent la moindre grimace, le moindre mot, relayé immédiatement par toute la presse. Alors stratégie Sarkozienne ?????? ou celà nous mènera t-il ????
brassard noir
« Casse-toi, pauvre con », un précédent en Pologne.
Un « Casse-toi, pauvre con », que l’actuel président polonais Lech Kaczynski a lancé il y a plus de cinq ans à un homme qui le critiquait ouvertement dans la rue, n’a cessé de le poursuivre jusqu’à ce jour.
Les mots employés en polonais « Spieprzaj dziadu » sont à peu près l’exacte traduction du « Casse-toi, pauvre con » proféré par le président français Nicolas Sarkozy samedi à un visiteur du Salon de l’agriculture à Paris. Le 4 novembre 2002, alors qu’il était en campagne pour se faire élire maire de Varsovie, Lech Kaczynski avait ainsi apostrophé un passant qui accusait les hommes politiques de fuir les problèmes « comme des rats ».
La scène s’était passée dans un quartier reculé de Varsovie, mais elle a eu pour témoins un journaliste et une équipe de télévision. Elle a été rapportée le lendemain dans l’influent quotidien Rzeczpospolita. Et surtout, la vidéo s’est retrouvée sur internet. Lech Kaczynski s’est constamment vu reprocher cette petite phrase lorsqu’il a été candidat à l’élection présidentielle à l’automne 2005.
L’opposition libérale a alors parlé d’une « doctrine Casse-toi pauvre con » de Lech Kaczynski et de son frère jumeau Jaroslaw, pour désigner leur manque d’intérêt pour les exclus de la société. Après la double victoire des Kaczynski aux législatives et à la présidentielle de 2005, leurs opposants ont fait du « Casse-toi, pauvre con » un mot d’ordre adressé aux jumeaux eux-mêmes.
Un site, http://www.spieprzajdziadu.pl , a vu le jour et des milliers de gens se sont mis à porter un bracelet en plastique marqué du désormais célèbre « Spieprzaj dziadu ». Le mot d’ordre est revenu en force durant la campagne des législatives anticipées d’octobre 2007, qui a débouché sur une défaite écrasante du parti conservateur des Kaczynski au profit des libéraux de Donald Tusk. Marginalisé, le président Lech Kaczynski a désormais une cote de popularité détestable.
Merci Sophy, cest gentil, je doutais un peu que mon article ne plaise.
Je me demande ce qu’il en sera après le remaniement ministériel annoncé : qui seront nos nouveaux ministres?
a suivre