L'allocution de Nicolas Sarkozy promet d'être largement commentée, inflexible et suivant sa ligne politique.
Une opposition ne cessant de stigmatiser "le paquet fiscal", coupable de paralyser le pouvoir d'achat. Il est vrai que les dix propositions socialistes, sur le pouvoir d'achat, fleurent bon la démagogie, n'en déplaisent aux militants bornés.
Briser le tabou des 35 heures…la réhabilitation du travail passe par l'assouplissement des 35 heures.
Les Français étaient suspendus à leurs écrans, dans l'attente de leurs étrennes de Noël. La pilule sera lourde à digérer pour ceux qui espèraient des annonces plus lucratives, il est vrai que le PS avait devancé l'appel, dix propositions pour un pouvoir d'achat chancelant, mais au final, sans aucune substance. Doubler la prime de l'emploi, pas très réaliste, toujours dans le fil de la politique d'assistanat, stigmatisant les acquis sociaux…
L'assouplissement des 35 heures, la revalorisation du travail n'est pas pour plaire aux syndicats. La volonté du chef de l'Etat de vouloir "monétiser" les RTT, ce qui débloquerait cinq milliards d'euros. Le travail dominical, rétribué à sa juste valeur. Les salariés verraient leurs salaires doubler, tout en insistant sur le volontariat, ce qui est primordial.
Une volonté de réhabiliter le travail, qui ne peut que soulever la désapprobation des syndicats, se terrant derrière les acquis sociaux. En brisant le tabou des 35 heures, le chef de l'Etat risque bien de voir une émergence des revendications, refusant le compromis, de travailler plus pour gagner plus. La mise en place d'un tel processus n'est pas gagné. Qui gagnera le plus :
Le salarié ou l'entreprise. Le côté pervers de cette notion va conduire une majorité des Français, que Nicolas Sarkozy, joue à la perfection son rôle, d'évangéliste du patronat…
Lier l'augmentation des loyers au coût de la vie, une proposition que les socialistes ne peuvent qu'applaudir. Ramener la caution à une simple mensualité, une mesure qui s'impose et qui ne soulévera pas la polémique, hormis chez les bailleurs…
Toujours aussi charismatique, à la limite de l'illusionniste, Nicolas Sarkozy ne m'a guère convaincu. La cote de confiance du chef de l'Etat ne cesse de diminuer, passant sous la barre des 50%. Les grèves, les violences urbaines, le méli-mélo de Rachida Dati…
Sur le chapitre des évènements de Villiers-le-Bel, le chef de l'Etat s'est montré beaucoup plus à son aise. Inutile de revenir sur cette épisode, Nicolas Sarkozy resta fidèle à sa politique, et élude le véritable problème en se lançant dans une voyoucratie, légitime certes. mais ne résolvant en aucun cas la lente agonie des banlieues.
La magie n'est plus au rendez-vous. Nicolas Sarkozy n'est qu'au début de son mandat et mérite encore une part de crédibilité…
Le Président Nicolas Sarkozy est un formidable communicateur doublé d’un redoutable tribun…
Cependant, sa côte de popularité étant retombée à moins de 50 %, il devra se méfier de la rue qui risque de parler, de se révolter… Un avant goût a déjà eu lieu lors des grèves d’octobre et de novembre…
Il devra se méfier du mécontentement croissant des Français, qui, depuis l’adoption de l’€uro, voient leur pouvoir d’achat se restreindre à vue d’oeil…
La Gauche, elle qui est en proie à une lutte de clans, aura tout intérêt à se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard pour elle.
Les Communistes, toujours surs de leurs illusions (perdues), sont entrain de mourir de leur belle mort : ils ne se sont pas rendus compte de la mort du Communisme en Europe provoquée par la mort de l’Union Soviétique et par la chute du Mur de Berlin.
L’Extrême Gauche, elle, divisée, morcelée, s’enfonce dans la mort : elle ne sait pas regarder l’Histoire en face !
A l’Extrême Droite, qui ne sait pas rénover son discours, Jean-Marie Le Pen, lui, a perdu toute son aura : il n’a pas su conforter son score du 21 avril 2002 !
Quant à François Bayrou, son heure viendra : il sera l’alternative que les Français voudront !