Les critiques formulées par l'Eurogroupe et la BCE ont eu le mérite d'exaspérer le chef de l'Etat. Dans un entretien au Monde, Nicolas Sarkozy, dans son style caractérisé, a répondu avec véhémence aux assauts diligentés contre la politique budgétaire française, manquant d'ambition…
La peur d'un directoire a deux têtes, Merkel & Sarkozy semble étaler toutes les rancoeurs. Les allusions d'une tension franco-allemande…
Les propos tenus par la coalition Juncker & Frechet, vexés par les pointes acérées du chef de l'Etat, ont eu des répercussions. La politique figée de l'Europe semble provoquer le courroux de Nicolas Sarkozy. La stratégie de la banque centrale européenne, lors de la crise des subprimes, a soulevé l'étonnement, pour ne pas dire le doute du Président de la République. La remarque est cinglante :
Je trouve curieux d'injecter des liquidités sans baisser les taux. Cela ne représente-t-il pas une voie d'honneur pour les spéculateurs, tout en compliquant le processus des investissements des entreprises.
L'immobilisme, en toile de fond. La gestion de Jean-Claude Trichet, directeur de la BCE est sujette à caution depuis bien longtemps. Les attaques de Nicolas Sarkozy ne sont pas dénuées de fondement. L'Eurogroupe reprochant à la France, son manque d'ambition, dans sa politique budgétaire, attirerai une réponse sarcastique du chef de l'Etat :
Le 18 septembre, j'annoncerai un certain nombre de réformes, qui seront applaudies à deux mains par les Européens. Je serai fidéle au rendez-vous.
L'omniprésence de Sarkozy et Angéla Merkel n'est-elle pas la cause de ce déploiement médiatique. Les tensions franco-allemandes, dont la presse se fait un malin plaisir de propager l'écho cachent les rancoeurs accumulées. Nicolas Sarkozy donne l'impression de vouloir bruler les étapes, rejoint dans cette démarche par la chancelliére allemande. La politique outre-Rhin est ralentie par le phénoméne de la coalition des Länder, où doit se débattre et composer Angéla Merkel.
Merkel & Sarkozy, le couple embrigade la communauté européenne, étendant leur omniprésence sur le directoire. Malgré les affirmations du chef de l'Etat, abondonnant son projet d'un directoire à cinq ou six pays.
Le chef de l'Etat en voulant responsabiliser les grands pays européens, sème le doute parmi les autres partenaires européens. Le 18 septembre devrait être le révélateur des annonces de Sarkozy, face à ses détracteurs…
Je n’ai aucune compétence dans l’analyse économique, que vous pratiquez bien mieux que moi…
Certains donnent raison au Jean-Claude Trichet, le Gouverneur de la Banque Centrale Européenne (BCE), d’autres lui donnent tort…
Aussi, je me demande à quoi le Président Sarkozy veut aboutir ?
Puis, n’aurait-il pas été préférable que chaque pays de l’UE garde sa monnaie nationale (avec une parité constante) tout en donnant, à l’€uro, un pouvoir de monnaie dans les transactions internationales… avec la possibilité de s’en servir à l’étranger…
Vaste débat, s’il en est ! Mais, je suis bien incapable de l’illustrer…