N’AURAIS-JE DONC VECU, QUE POUR CETTE DECHIRURE

 

 

 

N’aurais-je donc vécu, que pour cette déchirure

 

 

De ma vie, jamais, je n’aurais rien attendu d’autre, que l’amour,                              

Toute ma vie, jamais, je n’aurais espéré rien d’autre, que Lui.

Or, avec le temps, lassée d’attendre et d’y croire en vain,

Je m’étais pliée sous le poids du destin et de l’infortune.

 

Mais, lorsqu’enfin nos regards s’étaient croisés, que ses yeux, avaient fait trembler mon cœur,

Que son sourire avait enivré mon âme et brisé tous les remparts que j’avais placés autour de moi,

Je m’étais alors abandonnée…

Et je compris, pourquoi j’avais vécu… pour connaitre ces instants, pour connaitre l’amour.

 

Lorsqu’en son absence, pesant deuil de mes joies et de mes espoirs,

Je sentais comme un poignard me déchirer l’âme et m’oppresser le sein,

Je compris la souffrance de l’amour…

Je su alors, que je n’avais aimé que Lui…  que toute ma vie, je n’avais attendu que Lui.

 

Plus évident que la lumière du jour, ma vie venait de naître avec Lui,

Mon cœur n’avait été conçu que pour Lui, et ne battrait désormais que pour Lui,

Et, en ces instants, d’absolu bonheur, lorsque pour la dernière fois, il m’était revenu,

Je connu, oui j’ai connu, le paroxysme de l’absolu… oui, j’ai enfin connu l’Amour.

 

Lui seul en fut capable, Lui seul était taillé pour rentrer dans mon cœur,

Lui seul, pouvait me faire aller là, où nul autre n’avait pu, n’avait su, n’avait osé,

Lui seul avait pu me pénétrer si profondément, et l’âme, et le cœur et le corps,

Lui seul, car je l’aimais.

 

Mais le vent a tourné, et la mer m’a emportée dans les abimes des larmes amères,

Après m’avoir aimé toute la nuit, il était reparti, il était parti, sans espoir de retour.

Il était parti, dans le silence et le mystère d’un bateau qui part au loin, et ne revient pas.

J’ai alors tant pleuré.

 

Par-delà l’horizon, il s’était évadé, me laissant seule, avec mes douleurs et mes peines,

Mes larmes ne le reverront jamais, et ses yeux iront regarder d’autres que moi.

Mon cœur est mort, pourquoi l’avoir connu, pourquoi l’avoir tant aimé,

Si c’était pour souffrir tous les calvaires d’une âme blessée.

 

Mon cœur est mort, hélas,  pourquoi avoir vécu aussi longtemps… pour ce supplice,

Toute une vie sans amour, toute une vie de chagrin, de tourments, et lorsqu’enfin

L’amour était venu à moi, je me noie depuis dans la pire des agonies,

Alors que j’avais cru enfin, voir le soleil.

 

Pourquoi !

 

Rien d’autre que Lui, n’a désormais d’importance dans ma vie,

Mon cœur exsangue bât-il encore quelquefois,

Pourquoi ai-je vécu, tragique destin.

Pourquoi ai-je vécu…

 

N’aurais-je donc vécu, que pour cette Déchirure.

 

 

A Lui,

A M……

 

P.S.

Suite du poème : «  Que m’importe, à présent … »

Quand la douleur de l’amour me poignarda, après son retour.

Une réflexion sur « N’AURAIS-JE DONC VECU, QUE POUR CETTE DECHIRURE »

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