Najat Vallaud-Belkacem, un peu dépassée,

mais quelle fraîcheur !

 

 

En mai 2012.

 

Support Wikipedia Trop rapide pour cette Marocaine, naturalisée Française, cette fonction ministérielle de porte parole du gouvernement mais aussi ministre du droit des femmes, ce qui n’est pas rien ! Allons donc, elle a crevé l’écran. Empêtrée dans ses papiers sous les feux des projecteurs et des journalistes, elle avait la charge du compte rendu du premier conseil des ministres du second mandat présidentiel d’une présidence de gauche. Un moment d’histoire pour elle et cette gauche qui veut bien faire. De quoi être émotionnée à 34 ans. Elle ne pouvait pas faire de meilleure pub pour son gouvernement, le Ayrault 1er, qui marquait ainsi le changement, et l’ascenseur social. Au diable les aguerris qui ont tout dans la tête, la simplicité fait du bien. Elle est comme la majorité d’entre nous qui serions aussi, comme elle, un peu gauche dans cette fonction. Un souffle de jeunesse à soufflé sur la France qui en a assez de voir et d’écouter les mêmes depuis trop longtemps. Elle a représenté toute une symbolique de l’intégration puisqu’elle fut naturalisée à 18 ans.

 

En 2007 elle fut déjà la porte parole de Ségolène Royal, mais aussi pendant la primaire socialiste, mais là ce n’est plus la même chose. Aurait-elle été managée par Ségolène Royal voulant en faire une porte parole ? Elle tutoie le président.

 

Elle est un peu comme Rachida Dati issue d’une famille nombreuse de sept enfants d’un coté et douze de l’autre. Leur père ouvrier du bâtiment, et toute deux une carrière politique dans le Rhône-Alpes. Au niveau des études c’est en tant que boursière que Najat Vallaud-Belkacem fut diplômée de Science-Po Paris, et qui exerça comme juriste dans un cabinet d’avocats parisien au Conseil d’État, et à la Cour de cassation pendant trois ans. Quant à Rachida Dati c’est plus flou, cours du MBA, de HEC à l’ISA, mais pas de diplôme. Elle rejoint Jacques Attali à la Berd, et obtient une maîtrise en droit public avec mention passable avec validation des acquis professionnels. Mais, elles n’ont rien de commun dans, le comportement, l’une simple, l’autre pédante et arrogante qui n’a rien comprit de ses origines.

 

 

C’est en avril 2002 qu’elle décida d’enter au parti socialiste ou elle rencontra Gérard Collomb maire de Lyon, et elle dû marquer son engagement puisqu’elle devint sa conseillère sur les politiques de proximité et de démocratie participative. Un an plus tard, elle fut élue pour la première fois conseillère régionale de Rhône-Alpes, déléguée en charge de la culture. En décembre 2007 elle est nommée membre du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger par le Roi Mohammed VI. Interpellée par Valérie Rosso-Debord, déléguée adjointe de l’UMP, elle précise avoir quitté cette instance en décembre 2011.

 

Mais, dès son entrée dans le gouvernement les critiques fusent. Nadine Morano sur RTL déplora sa nomination au droit des femmes. L’argument, s’être opposée à la loi d’interdiction de la burqa. Ce qui est vrai, la burqa n’est pas, pour les femmes, une expression d’évolution. A cela, Najat Vallaud-Belkacem répondit,

 

«quelle qu’en soit la raison, et que ce soit un choix personnel ou une décision subie et imposée par d’autres, va à l’encontre de toutes mes convictions. Tout mon engagement politique en témoigne, et je serai toujours la première à soutenir les mesures qui détourneront les femmes de ce type de pratique, de rapport au monde et de rapport aux hommes. Mais je ne pense pas qu’une loi soit une mesure efficace, en tout cas, ce n’est pas la priorité». C’est donc tout à fait différent de ce que Nadine Morano laisse entendre.

 

Son autre engagement fut son renoncement aux législatives alors qu’il était spécifié que pour rester au gouvernement, il fallait être élu. C’est donc un choix qu’il convient de respecter. Christian Jacob ancien président du groupe parlementaire UMP n’hésita pas critiquant son manque de courage par ce qu’elle renonce à se présenter dans la 4ème circonscription de Rhône. De plus, il pousse le bouchon un peu trop loin en déclarant qu’elle n’aurait pas de considération pour l’Assemblée nationale. Il faut toujours que ces politiques de droite, critiquent un choix personnel, déformant souvent la vérité, comme s’il n’y avait que le combat électoral comme aboutissement politique. Ils devraient comprendre que de tels propos ne peuvent que les faire détester. Elle se justifie en déclarant, «les missions qui m’ont été confiées de ministre et de porte-parole du gouvernement sont d’une telle ampleur que je souhaite m’y consacrer totalement». C’est une bonne raison qu’il convient de respecter.

 

A 34 ans ce n’est pas par ce que l’on a fait Science-Po que l’on sait pour autant maîtriser un ministère, elle a encore à prendre de l’expérience, souhaitons lui bonne chance. Quoique ce que l’on puisse en penser, elle n’a laissé personne indifférent, c’est déjà une bonne entrée en politique.