Est-il encore nécessaire de dire que l’agression sexuelle n’est pas réservée aux loubards des cités, mais que les « puissants », peuvent outrageusement ou insidieusement profiter de leur Pouvoir, pour « Forcer »,  une femme récalcitrante ?

Jusque maintenant tout le monde a parlé et écrit sur le sort des femmes battues, des femmes martyrisées, physiquement ou  harcelées psychiquement par un patron tyrannique 

L’affaire DSK qui restera dans les anales de ce début du XXIème siècle, va me permettre d’extrapoler.

Un petit rappel  des phrases prononcées par quelques Politiques, amis de DSK, nous démontre que l’égalité Homme Femme est loin d’être une réalité :

Pour Jean-François Khan : « ce n’est qu’un troussage de domestique c’est pas bien mais… voilà, »

Pour Jack Lang : « Il n’y a pas mort d’homme »

Elisabeth Guigou, (c’est une femme qui parle !) : «  la présumée victime est davantage protégée que le présumé innocent »

Ils ne sont pas les seuls à faire preuve de sexisme dans cette affaire :

De ci de là, on a entendu ou lu :

« On ne peut pas forcer une femme à faire une pipe »,

Ou encore :

Il y en a qui disent NON alors qu’elles pensent Oui, comment savoir ? »

Mieux que çà : « les griffures ne prouvent rien »

« Si elle mesure 1,80 elle sait se défendre »

« Il paraît qu’elle a de beaux seins, et de belles jambes, tout çà n’est pas étonnant puisqu’elle a à faire à un séducteur »

« Ces américains, tout de même, quels puritains ! »

Ces phrases qui ont été prononcées entre amis, au bureau, sur Internet,  nous en disent long sur le sort de ces victimes d’attouchements non souhaités.

Comment peut-on parler avec autant de légèreté d’un acte non consenti ?

Comment voulez vous que la victime puisse, après une telle humiliation, porter plainte sans attirer le sourire goguenard de celui qui l’écoute ?

Les victimes de viol ou de tentative de viol préfèrent bien souvent garder le silence, plutôt que de se voir soupçonner d’aguichage, de consentement tacite, ou pire, d’avoir accepté les avances appuyées d’un séducteur irrésistible.

En sachant que tout séducteur n’est pas un violeur en puissance, et qu’aimer le sexe n’est pas une maladie, à partir de quel moment peut on considérer qu’il y a viol ?

Le dictionnaire  qui m’a servi de référence pour être sûre de ne pas dire de bêtises par la suite, nous dit ceci :

« Peut être considéré comme viol :

Tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit, COMMIS ou TENTÉ sur la personne d’autrui.

Cet acte peut être violent, ou subit sous la contrainte, ou alors par surprise.

Le Viol se dit également quand une règle ou une loi n’est pas respectée, ou encore, le fait de pénétrer dans un lieu interdit. »

Je reste profondément persuadée qu’il y a viol, dès qu’une personne non consentante se voit affliger des attouchements non souhaités de quelque nature que ce soit.

Des caresses insidieuses, des menaces de représailles, des pièges tendus par des hommes sans scrupules, du chantage, bref une atteinte à l’intégrité et à l’intimité de celles que l’on peut appeler  VICTIME, est un VIOL

L’expression « A son corps défendant » prend alors tout son sens.

Pour conclure je dirai, comme ces femmes et ces hommes qui ont défilé à Paris le Dimanche 22 Mai :

« Nous ne disons pas halte au libertinage, mais halte aux violences faites aux femmes. »

A vous de vous indigner ou de penser que j’ai forcé le trait dans ce billet, tout en sachant que je ne suis pas une féministe militante, mais une femme « en colère » qui considère que tout acte sexuel forcé ou subi,  est l’instrument de la contrainte et de la domination.

Vidéo :  « Âmes sensibles s’abstenir » !!

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