A l'heure actuelle, une évidence s'impose au premier tour des municipales, le MoDem se retrouve dans l'impasse. François Hollande a déja claironné, qu'en aucun cas une alliance verra le jour.

La volonté du parti socialiste est claire, une alliance, en l'occurence avec les dirigeants centristes… serait leur rendre service, leur donner de l'importance, et les parer d'une certaine légitimité.

François Bayrou se retrouve dans l'impasse, le PS ne veut pas négocier, la droite se fend d'une possible ouverture, tout en insistant sur le fait , que le demandeur est bel et bien François Bayrou. Le secrétaire de l'UMP, Patrick Devedjian, nous situe la position de l'UMP :

"Mon souhait c'est qu'il y ait une négociation avec le MoDem, car effectivement, dans un certain nombre de villes, la position du MoDemest trés importante et pourrait se révéler décisif. Pau entre dans le cadre de cette problématique générale. Cela dépend de lui. A lui de négocier. C'est lui qui est en situation de demandeur à Pau, et bien nous l'écouterons".

L'annonce de Devedjian ne fait pas l'unanimité au sein même de l'UMP. Jean-François Copé présente des divergences profondes, plus proches de la réalité, une phrase résumant sa pensée :

"Je n'ai pas souvenir une seule fois, que François Bayrou ait dit du bien du gouvernement actuel."

François Bayrou ne semble plus en odeur de sainteté. Le temps des surprises est bien lointain. Le souvenir d'avoir réussi a monopoliser l'attention lors de l'élection présidentielle, malgré sa défaite, est bien lointain. Des décisions ont conduit le MoDem vers l'isolement politique. L e PS ne veut en aucun cas négocier, seul Ségoléne Royal stigmatise cette alliance, mais il faut bien reconnaitre, qu'en n'étant même pas candidate aux municipales, elle n'est guère représentative de la volonté du PS. Il ne faut pas oublier la phrase de François Bayrou, à Pau, qui résonne encore dans le coeur des militants socialistes :

"J'en appelle aux électeurs palois, de préférer ma liste à celle des sectaires socialo-communistes."

Une phrase qui résume bien la pensée profonde de François Bayrou, qui finalement s'avére avoir un penchant vers la droite, qu'il ne cesse de récuser. Olivier Bonnet se fend d'un livre sur l'imposture de Nicolas Sarkozy, au fil des événements, force est de constaté, que le plus grand imposteur des présidentilles est bel et bien François Bayrou, que j'ai soutenu à cette époque, tombant dans la confusion…

La gauche ne peut claironner, la victoire n'est pas le vote sanction attendu, un juste rééquilibrage de l'échiquier politique est plus conforme. Le second tour devrait confirmer la tendance…