MR 73 : Le polar retrouve ses lettres de noblesse.

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Olivier Marchal était attendu au tournant. Aprés le succés de "36 Quai des Orfèvres", le cinéaste n'est pas tombé dans le piège de la surenchère, polars prestigieux, casting truffé de vedettes…Il n'en est rien.

MR 73 revisite le genre, nous offrant un long-métrage d'une noirceur palpable et envahissante…

1204834986059.jpg"Gangsters", "36 Quai des Orfèvres", et maintenant "MR 73.

Olivier Marchal cloture son tryptique, redonnant des lettres de noblesse, à un genre qui ne faisait plus recette. MARSEILLE, la ville phocéenne en toile de fond d'une intrigue policière où tous les archétypes du genre sont présents, le tout sans aucune retenue. L'étonnant…cela fonctionne !

Un long-métrage qui ose un vrai esthétisme, complétement en adéquation avec les thémes abordés, donnant au fil de l'intrigue, une atmosphére pesante et palpable. Une véritable perle noire.

Une virée désepérée dans les égouts de l'humanité…à la recherche d'une étincelle de vie. Dés le début du générique, la voix de Léonard Cohen nous donne le ton, nous transposant dans une tristesse, baignée par la volonté du cinéaste, de filmer une ode à la rédemption et l'oubli comme condition existentielle.

L'intrigue :

Louis Schneider (Auteuil), flic au SRPJ, à la traque d'un tueur en série, qui ensanglante Marseille, noyant les fantômes de son passé dans l'alcool. Justine (Olivia Bonamy), dont les parents ont été assassinés sauvagement devant ses yeux, 25 ans auparavant par Charles Subra, voit resurgir les démons de son passé.

Schneider avait alors arrêté Charles Subra.

Avec le jeu des remises de peine, Subra bénéficie d'une libération anticipée. Le destin réunit alors deux êtres, tentant de survivre aux drames de leurs vies.

Olivier Marchal nous asséne une gifle cinématographique, pour l'un des films les plus noirs du cinéma français. Pour certains, le cinéaste tombe dans la caricature, pour d'autres c'est le film le plus abouti d'Olivier Marchal. Un grand moment de cinéma, la nouvelle vague du polar français, qui s'enlisait depuis les monuments de Jean-Pierre Melville…

Pour les inconditionnels des informations, MR 73 est l'arme de service des policiers au début des années 70. Un 357 Magnum, six coups et d'une précision redoutable, fabriqué par la société Manurhin en 1973.

2 réflexions sur « MR 73 : Le polar retrouve ses lettres de noblesse. »

  1. Michel
    J’adore les BONS films policiers, et il est bien vrai que le cinéma d’aujourd’hui ne nous offre plus que de pâles copies des films en noirs et blanc des années50 60, voire 70. J’irai donc voir ce film, en vous faisant confiance
    @micalement

  2. Etant fan du MR73, le fameux et unique 6 coups, j’irai voir ce film ! Avec un nom pareil, il ne peut être que bon !

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