Le black-out médiatique et le siége policier et sécuritaire n’ont pas permis de venir à bout de la contestation sociale que connaît la région de Gafsa et particulièrement la zone du champ minier depuis le début de l’année.
Hier après midi des informations concordantes ont commencé à circuler par SMS et téléphone sur le début d’un exode des habitants de la ville de Redayef, fuyants la répression policière vers les montagnes environnantes
D’après un communiqué du Comité de soutien aux luttes du bassin minier de Gafsa à Paris: « Un vaste mouvement parmi la population a conduit cet après-midi à une décision collective d’évacuer la ville. « Nous quittons notre ville pour la laisser aux policiers », telle est la manifestation du raz-le-bol exprimé par les habitants de Redeyef qui ne veulent plus subir le harcèlement continu des forces de police. » Ce mouvement intervient d’après le même communiqué suite de « la mort d’un jeune chômeur électrocuté la veille à l’intérieur d’un local de générateur électrique suite à une intervention brutale des forces de l’ordre ».
Parallèlement à cette évolution que connaît la ville de Redayef le journal algériens El Khabar rapporte aujourd’hui que les gardes frontières algériens ont ouvert les frontières hier à un nouveau mouvement d’exode devant quelques dizaines de familles de la délégation frontalière d’Oumlarais permettant ainsi à plus de 140 personne, fuyant la misère et l’abandon dans le quel il sont délaissés, de passer au niveau de oued Safsaf pour s’installer au Douar Aicha à l’intérieur du territoire algérien. C’est la deuxième fois que les habitants de cette région demande refuge dans le sol algérien au cours d’un mois.
D’un autre coté , et d’après l’agence France presse le maire de Paris, Bertrand Delanoë, doit retourner ce 8 mai en Tunisie, pour apporter une aide d’urgence de 200.000 euros octroyée par la Ville de Paris et l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) aux villes victimes des émeutes de la faim. C’est la première fois qu’il est question de crise alimentaire et d’aide internationale pour la confronter dans ce dossier.
Cette situation ne fait que révéler à grand jour la lésion subie pendant des décennies par les régions du sud dans la répartition des efforts de développement entre les différentes régions du pays et l’amertume ressentie de ne pas voir les effets des bénéfices des ressources minière profiter à ceux qui l’ont produit et leurs régions. Totalement abandonnés à des activités informelles de commerce parallèle et de contrebande tolérée à travers les frontières avec l’Algérie et la Libye, les habitant de ces régions se sont trouvé subitement coupés de leur principal revenu après la militarisation des frontière des deux cotés après le regain d’activité terroristes d’Al Kaida dans le Sahara et la récente prise d’otage des deux touristes autrichiens.
La zone du bassin minier du sud ouest de tradition ouvrière de puis l’ère coloniale n’a connu aucun développement conséquent au cours des dernier cinquante ans d’indépendance à même d’absorber le nouvelle générations et d’ouvrir sur place de nouvelle issues pour les milliers de nouveaux diplômés déversés sur le marché du travail chaque année. Cette région contrairement aux autres régions du sud n’a pas développé de solutions appropriés pour parer à l’abondons dont elle fait l’objet de la part des autorité nationale comme c’est le cas du sud-est qui dispose aujourd’hui de la plus grande communauté immigrée du pays. Une immigration qui constitue aujourd’hui la principale ressource qui subvient aux besoins des habitants par les transferts effectués par leurs parents immigrés.
Dans Une conférence de presse, tenue hier par l’ambassadeur de France à Tunis pour commenter les derniers accords de coopérations conclus à l’occasion de la récente visite du président Sarkozy, il à révélé que le tiers de la communauté tunisienne immigrée en France qui compte plus de 600 000 personnes sont originaires de la seule gouvernorat de Médenine et de Tataouine. Un chiffre qui dépasse de loin le nombre actuel des habitants de cette région.
Ce n’est qu’à partir de ces constatations qu’on peut aboutir à une vision capable d’aboutir aux solutions indispensables pour corriger les graves injustices et le déséquilibre flagrant avec le quel la dictature continue avec entêtement à gérer le pays.
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 08 Mai 2008
Le black-out médiatique et le siége policier et sécuritaire n’ont pas permis de venir à bout de la contestation sociale que connaît la région de Gafsa et particulièrement la zone du champ minier depuis le début de l’année.
Hier après midi des informations concordantes ont commencé à circuler par SMS et téléphone sur le début d’un exode des habitants de la ville de Redayef, fuyants la répression policière vers les montagnes environnantes
D’après un communiqué du Comité de soutien aux luttes du bassin minier de Gafsa à Paris: « Un vaste mouvement parmi la population a conduit cet après-midi à une décision collective d’évacuer la ville. « Nous quittons notre ville pour la laisser aux policiers », telle est la manifestation du raz-le-bol exprimé par les habitants de Redeyef qui ne veulent plus subir le harcèlement continu des forces de police. » Ce mouvement intervient d’après le même communiqué suite de « la mort d’un jeune chômeur électrocuté la veille à l’intérieur d’un local de générateur électrique suite à une intervention brutale des forces de l’ordre ».
Parallèlement à cette évolution que connaît la ville de Redayef le journal algériens El Khabar rapporte aujourd’hui que les gardes frontières algériens ont ouvert les frontières hier à un nouveau mouvement d’exode devant quelques dizaines de familles de la délégation frontalière d’Oumlarais permettant ainsi à plus de 140 personne, fuyant la misère et l’abandon dans le quel il sont délaissés, de passer au niveau de oued Safsaf pour s’installer au Douar Aicha à l’intérieur du territoire algérien. C’est la deuxième fois que les habitants de cette région demande refuge dans le sol algérien au cours d’un mois.
D’un autre coté , et d’après l’agence France presse le maire de Paris, Bertrand Delanoë, doit retourner ce 8 mai en Tunisie, pour apporter une aide d’urgence de 200.000 euros octroyée par la Ville de Paris et l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) aux villes victimes des émeutes de la faim. C’est la première fois qu’il est question de crise alimentaire et d’aide internationale pour la confronter dans ce dossier.
Cette situation ne fait que révéler à grand jour la lésion subie pendant des décennies par les régions du sud dans la répartition des efforts de développement entre les différentes régions du pays et l’amertume ressentie de ne pas voir les effets des bénéfices des ressources minière profiter à ceux qui l’ont produit et leurs régions. Totalement abandonnés à des activités informelles de commerce parallèle et de contrebande tolérée à travers les frontières avec l’Algérie et la Libye, les habitant de ces régions se sont trouvé subitement coupés de leur principal revenu après la militarisation des frontière des deux cotés après le regain d’activité terroristes d’Al Kaida dans le Sahara et la récente prise d’otage des deux touristes autrichiens.
La zone du bassin minier du sud ouest de tradition ouvrière de puis l’ère coloniale n’a connu aucun développement conséquent au cours des dernier cinquante ans d’indépendance à même d’absorber le nouvelle générations et d’ouvrir sur place de nouvelle issues pour les milliers de nouveaux diplômés déversés sur le marché du travail chaque année. Cette région contrairement aux autres régions du sud n’a pas développé de solutions appropriés pour parer à l’abondons dont elle fait l’objet de la part des autorité nationale comme c’est le cas du sud-est qui dispose aujourd’hui de la plus grande communauté immigrée du pays. Une immigration qui constitue aujourd’hui la principale ressource qui subvient aux besoins des habitants par les transferts effectués par leurs parents immigrés.
Dans Une conférence de presse, tenue hier par l’ambassadeur de France à Tunis pour commenter les derniers accords de coopérations conclus à l’occasion de la récente visite du président Sarkozy, il à révélé que le tiers de la communauté tunisienne immigrée en France qui compte plus de 600 000 personnes sont originaires de la seule gouvernorat de Médenine et de Tataouine. Un chiffre qui dépasse de loin le nombre actuel des habitants de cette région.
Ce n’est qu’à partir de ces constatations qu’on peut aboutir à une vision capable d’aboutir aux solutions indispensables pour corriger les graves injustices et le déséquilibre flagrant avec le quel la dictature continue avec entêtement à gérer le pays.
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 08 Mai 2008
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