Il y a plus d’un an, j’ai fait mon premier saut en parachute, un rêve depuis 20 ans… J’avais envie de partager cette expérience mémorable…

 


Donc j’avais rendez-vous à 9H sur place. Départ tranquille le matin, bien dormi, pas de stress, impec! Arrivée là-bas, il fallait faire la queue pour régler la partie administrative, ensuite on nous oriente vers les combinaisons à enfiler, combinaisons bien flashy, orange et jaune. Nous sommes par groupe de 6 sauteurs et le moniteur et là, on nous montre, une première fois les positions à prendre, les gestes à faire, on nous fait même répéter au sol, allongés par terre. Un premier groupe part dans un petit avion qui peut accueillir 17 personnes mais ce n’est pas mon groupe, on les voit partir, les familles prennent des photos, etc… Et on les voit arriver les uns après les autres et tous avec le sourire, ça donne envie…

Mais moi, le stress ne monte toujours pas! Dans l’avion…, nous sommes tous installés entre les jambes de notre moniteur, les uns juste derrière les autres, assis par terre, en écartant les jambes, l’avion décolle et monte, monte, on aperçoit la terre et le mer qui rétrécissent au fur et à mesure, on distingue les habitations, nous sommes toujours assis dans la même position, mais pour moi le stress ne monte toujours pas… Suis-je normale? En effet, les moniteurs ont tendance à répéter des paroles rassurantes mais je ne me sens pas le besoin d’être rassurée! Si j’avais le moindre doute, je n’y serais pas! A force d’entendre toutes ses paroles, je me dis que peut-être il y a un petit risque, bon…

Arrivés à 3000 mètres, la porte s’ouvre, nous mettons les lunettes prévues (très légères, en plastique), et là je suis le binôme numéro 3. En se glissant près de la porte, toujours assis et sanglée à mon moniteur, toujours pas de sensation de peur, même quand je suis face au vide, finalement la vue est la même que par la fenêtre de l’avion, 2 secondes avant, non?Me voilà donc les jambes dans le vide, à la porte de l’avion, avec le moniteur scotché dans mon dos et là, je ne maîtrise plus rien, je ne réalise même pas que je vais sauter, mais de toute façon ce n’est pas moi qui décide!!!

C’est au moment du saut proprement dit que l’adrénaline monte pour le coup… La chute libre c’est-à-dire les 45 secondes avant l’ouverture du parachute sont extraordinaire, une sensation jamais ressentie auparavant, dans aucun contexte, jamais… la chute qui ne s’arrête pas et là, arrive un sentiment proche de la peur, la voilà la peur… quand même!

Une première sensation d’être à l’horizontale, suivie d’une deuxième sensation lorsque nous basculons à la verticale et le parachute s’ouvre, après ces 45 secondes dans une autre dimension…

Le parachute s’ouvre, et me voilà assise, dans le baudrier, dans les airs, à tout contempler, je vole… à ce moment, les sensations sont proches de celles du parapente. Quelques petits tours dans les airs (j’avais demandé au moniteur) et nous voilà déjà proche de la terre ferme, l’atterrissage se déroule tranquillement, les pieds posés sur la terre ferme, nous ramenons le parachute au hangar. Les autres sauteurs semblent avoir autant le sourire que moi… Arrivés au hangar, on nous remet une attestation et un tee shirt en souvenir. En tout cas, ce sera à refaire… et certainement pas dans 20 ans !