Mitterrand, esprit es tu là ?

Il est de bon ton à gauche et à droite de critiquer ou bien de se référer à Mitterrand, pour en tirer du bien ou du mal bien sur. Mais ne serait-il pas justement l’esprit, comme il l’avait signalé peut avant de prendre ses congés en disant "…je crois aux forces de l’esprit", qu’il faudrait réhabiliter dans le fil conducteur de la stratégie de reconquête du pouvoir des socialistes ?

Nombreux chez les socialistes à finalement renier l’héritage de Mitterrand, le renier en argumentant son côté dépassé par le mondialisme, dépassé par ses erreurs de jeunesses, qui n’en a pas fait… dépassé par leur égo je dirais plutôt.

De plus ces mêmes socialistes sont aujourd’hui dans les médias, et n’ont acquis une notoriété que grâce à lui, et ne seraient quasiment rien au regard des ces mêmes médias sans lui.

Quelles bandes d’ingrats vraiment, Mitterrand les a faits, Mitterrand ne peut les défaire pensent-ils, vraiment petit tout ça.

Je pense au contraire qu’il faudrait remettre à fond la façon d’agir, de se battre, d’aller au "charbon", de débattre face à l’opposition arrogante et imbue d’elle même, remettre à jour toute sa hargne à faire passer les idées de gauche, car c’est a mes yeux la seule façon de combattre en politique. D’un côté une droite fort classique qui a su, au fil des années remettre à la tête du pays un homme de son parti, tout en louant, l’héritage du Généal de Gaulle, elle avait raison, les français ont besoin de racines, ont besoin qu’on leur rappelle leur homme d’histoire, l’un comme l’autre, dans un registre différent, ils le sont.

Mitterrand ne se posait pas tant de questions que cela, il allait au combat, ne tentait pas d’adoucir son discours, sa dialectique, non un combat frontal, il faut incarner l opposition, les français veulent identifier qui est qui, et justement ils ne savent pas qui est l’opposant, le petit "Nicolas", faisant tout, avec sa stratégie de débauchage des politiques de gauche, pour embrouiller l’esprit des français dans leur jugement politique.

Lors d’un débat télévisé, gauche/droite, nous avons d’un côté, comme je l’ai déjà explicité dans un de mes articles ici, un homme de droite préparé par un coatching sérieux, ayant pour stratégie, en schématisant, de rendre tout poli, de rester calme, souriant, de sortir des bons mots, finalement du grand classique, mais bien fait. Il faut de l’autre côté un combattant qui n’est pas là pour plaire au média, pour faire le jeu de son contradicteur, mais incarner l’opposition, il faut être mordant, agressif dans le bon sens du terme, avec un objectif, balayer l’homme en face en le ridiculisant, tenter de rendre son comportement d’homme fabriqué par des spécialistes du coatching, de démontrer que l’homme en face est "fabriqué" de A à Z, le rendre finalement insignifiant. Pour un jour revenir au pouvoir, il faut faire abstraction de certains comportements, c’est la seule façon de s’en sortir.

La politique a toujours utilisé les vieilles recettes et à la fin d’un débat si les français on repéré un combattant, on repéré que l’un des débatteurs finalement se cachait derrière un masque, et que l’autre se battait pour ses idées, il sauront qui est le meilleur.

La voie à suivre pour la technique de reconquête est celle de Mitterrand, un exemple de courage, combativité, de hargne, et croyez moi, si un homme de gauche osait, lors d’un débat, mettre en avant de façon persuasive et ambitieuse, quelques qualités de cet homme, vous verriez l’état de nervosité, et vous verriez doucement le masque de l’homme de droite se fendre doucement au fur et à mesure, car encore de nos jours, rien que l’évocation de son nom, irrite la plupart des hommes de droite.

Osons utiliser "L’esprit Mitterrand" comme une arme dissuasive au maintient de la droite au pouvoir.

 Bien à vous, chers lecteurs.

Une réflexion sur « Mitterrand, esprit es tu là ? »

  1. Instrumentaliser feu [b]Mitterand [/b]pour marginaliser la gauche ? une épine de plus dans le pied ensanglanté du P.S…
    En tout cas, ce n’ était pas la même époque, ni le même contexte, ni les mêmes difficultés mais pourtant, le peuple s’ intéressait bien plus à la politique quand « Tonton » était à l’ Elysée…
    Bon article !

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