Certes, il est toujours plus facile de parler des films les plus récents, ceux pour lesquels les spectateurs n’ont pas encore un recul suffisant pour pleinement juger de leurs qualités artistiques et cinématographiques. Suivant le vieil adage selon lequel « les vieux pots font les meilleures confitures », j’aimerai aujourd’hui parler d’un film que j’étais allé voir à l’époque au cinéma et que j’ai eu l’occasion de revoir ces derniers jours : Minority report.

Sorti en 2002 (déjà plus de dix ans !), Minority report montre une fois de plus à quel point Steven Spielberg est un réalisateur légendaire qui touche n’importe quel matériau placé entre ses mains en véritables chefs-d’œuvre. Minority report marque la première (sur les deux existantes aujourd’hui avec La guerre des mondes) collaboration entre le fameux réalisateur et la mégastar Tom Cruise.

A quoi doit-on s’attendre lorsqu’on réunit l’un des meilleurs réalisateurs de l’histoire avec l’une des stars les plus emblématiques du septième art : Une réussite, tout simplement. D’autant que pour la peine, le film est une adaptation de l’une des œuvres de Philip K.Dick, l’un des auteurs de science-fiction les plus prolifiques de l’histoire.

L’histoire de Minority report se déroule en 2054, à une époque où une cellule policière, la Précrime, composée d’agents aidés par trois êtres extra-lucides, sont capables de prévoir les crimes à venir.

L’un des agents de la Précrime découvre, au cours du visionnage de l’un des prochains meurtres, qu’il est lui-même le futur meurtrier d’un homme et que cet acte surviendra dans 36h. Il dispose donc de ce temps pour comprendre les raisons qui le pousseront au terme de ce délai à commettre ce crime.

Nombreuses sont les œuvres de Philip K.Dick à avoir été transposées au cinéma tant l’univers riche de l’écrivain s’accorde parfaitement avec la magie du cinéma. De ces nombreuses adaptations, nous pourrons citer notamment un autre chef-d’œuvre du cinéma de science-fiction, à savoir le culte Blade Runner, réalisé par Ridley Scott avec Harrison Fort. D’autres films n’ont pas eu cette même chance en terme d’adaptations de l’œuvre de K.Dick comme ce fut le cas avec I, Robot (réalisé par Alex Proyas avec Will Smith), film certes divertissant mais n’ayant nullement l’envergure de ses ainés.

Minority report, sans accéder au statut de film culte, est un spectacle totalement jouissif où l’intrigue policière, la science-fiction et l’action se marient divinement bien et où l’on suit les périples du héros avec passion.

Bien que s’éloignant quelque peu de l’œuvre originale, Minority report est l’illustration parfaite de ce que doit être une adaptation au cinéma. Je ne suis pas sûr qu’en d’autres mains, le film aurait été aussi réussi mais il n’en demeure pas moins que j’aimerai beaucoup avoir plus souvent l’occasion d’assister à ce genre de spectacle, tout particulièrement pour un fan de SF.

Ne dit-on pas que c’est la rareté qui fait la valeur des choses ? Minority report en est la preuve flagrante.